Sujet: Un réveil idyllique, ou pas (Aksile) Jeu 1 Déc - 16:38
Un réveil idyllique.
Dans la vie on ne fait pas ce que l'on veut mais on est responsable de ce que l'on est.
La douleur lancinante et régulière ainsi que l’épuisement du trajet en avion m’a fait dormir tout le long du trajet pour l’hôpital. J’avais que peu l’esprit à tout ce qui va se passer quand j’y arriverais. On n’avait soigné que les plaies superficielles, mais je devais être opéré pour des objets qui étaient profondément entré dans mon abdomen. Ça fait vraiment un mal de chien, et en plus j’ai du passer des jours avec ça dans le ventre, car c’était inopérable en Syrie, et donc je devais être rapatrié au Canada pour être soigné correctement.
Je sais qu’ils ont appelé mon contact d’urgence, mais je suis tellement dans les vapes, que je ne sais plus où je suis ni même qui a été appelé. J’ai l’impression d’avoir tout oublié. Mais je n’ai pas le temps de m’appesantir sur mon sort que je pars en salle d’opération. J’en ressors plusieurs heures plus tard, à moitié endormi. Apparemment la douleur va persévérer pendant quelques jours, et je n’aurais pas le droit de faire des efforts pendant de longs jours. Me connaissant je vais vite devenir irritable si je dois rester cloîtrer chez moi, seul. Je ne sais pas combien d’heures passent depuis mon retour de salle d’opération, toujours est-il que, quand je commence enfin à émerger, un parfum chatouille mes narines. Un parfum bien familier. Je peine à ouvrir les yeux et ma voix est encore endormie, mais je ne peux pas m’empêcher de t’appeler « Emile… ? »
Sujet: Re: Un réveil idyllique, ou pas (Aksile) Mar 27 Déc - 2:33
Un réveil idyllique, ou pas. Dans la vie on ne fait pas ce que l'on veut mais on est responsable de ce que l'on est.••• En revenant des archives, le portable d’Emile s’est mis à vibrer dans sa poche. Une simple vibration lui indiquant qu’il s’agit d’une notification. Il regarde rapidement, un message vocal sur son répondeur. Le problème des archives, c’est qu’elles sont au sous-sol, et qu’il n’y capte aucun réseau. Emile reste un peu dans le hall menant aux archives avant de retourner à l’accueil, histoire d’écouter le message. Le numéro annoncé lui est inconnu, ça l’intrigue. Plus la voix parle sur le répondeur, plus le visage d’Emile se décompose. Il se précipite voir son supérieur hiérarchique pour lui demander l’autorisation de s’en aller en lui expliquant la situation. Malheureusement, il ne peut partir immédiatement. Il ne s’est pas essuyé un refus, mais il est obligé d’attendre que quelqu’un vienne le remplacer, un collègue a été appelé, il doit patienter jusqu’à son arrivée. Il s’excuse rapidement et file aussitôt la personne arrivée. Emile ne se pose même pas la question du fait qu’il est toujours le contact d’urgence d’Acksebhian. Il ne pense pas non plus à la colère et la déception quand après être revenu, son ex-compagnon et reparti une fois de plus. Non, tout ce qu’il pense à cet instant, c’est à cette voix lui annonçant que l’homme de sa vie — parce que oui, personne d’autre ne prendra jamais cette place — a été rapatrié d’urgence de Syrie et qu’il a dû se faire opérer. Quand il arrive, on lui annonce qu’il est encore au bloc opératoire pour le moment et qu’il y en a encore pour un moment. Alors le jeune homme décide de passer chez lui se changer histoire d’être plus à l’aise qu’avec son costume et d’en profiter pour prendre un truc à manger et apporter des petites choses à Ackse au passage.
Sujet: Re: Un réveil idyllique, ou pas (Aksile) Mer 4 Jan - 12:00
Un réveil idyllique.
Dans la vie on ne fait pas ce que l'on veut mais on est responsable de ce que l'on est.
Si cela ne tenait qu'à moi je ne me serais pas fait rapatrier. Mais malheureusement on ne m'a guère laissé le choix. Je devais repartir pour subir une intervention afin de me retirer les corps étrangers logés dans mon abdomen. Je souffrais le martyr donc je n'aurais probablement pas le moyen de revenir sur le terrain. En plus de cela, le sentiment de culpabilité me ronge, même si là personne n'aurait pu prévoir ce piège et surtout cette explosion. Je n'étais pas responsable, mais j'étais le seul survivant. À croire que je devais porter ce fardeau. Peut-être était-ce un signe que je devais songer à une reconversion, ou à prendre ma retraite. Mais je ne peux pas vraiment y penser là, il faut déjà que je guérisse et que je me reconstruise mentalement.
J'ai l'impression qu'un quarante-huit tonnes m'a roulé dessus. Je ne sais pas pendant combien de temps que j'ai dormi, mais à mon réveil je suis dans une pièce inconnue, et il me faut quelques longues secondes pour comprendre que je me trouve dans un lit d'hôpital. Et j'ai du mal à croire que tu sois venu. J'aurais même pensé que tu aurais envoyé bouler l'appel, mais non tu es là. J'arrive même à me demander comment tu fais pour ne pas me détester après tout ce que j'ai fait. Mais ta présence me réchauffe le cœur. Je serre doucement ta main avant de te lancer un faible sourire. Je ne suis pas encore en pleine forme. "Oui, je vais mieux, maintenant." Je sens ma gorge être totalement sèche. "J'ai soif..." Je soupire doucement avant de baisser le regard sur nos mains. "Merci... d'être venu." Surtout que tu as dû apprendre que j'étais reparti sur le terrain sans t'en parler.
Sujet: Re: Un réveil idyllique, ou pas (Aksile) Sam 7 Jan - 14:11
Un réveil idyllique.
Dans la vie on ne fait pas ce que l'on veut mais on est responsable de ce que l'on est.
Ma vie était assez chaotique, quand on y regarde, et la seule constance que j'avais dans ma vie c'était toi. Malgré toutes mes erreurs tu étais toujours là, de manière plus proche, ou plus éloignée pour le moment. Surtout de mon fait car c'est moi qui fuyait avant de t'annoncer l'horrible nouvelle. Je n'avais pas le cœur à te voir te décomposer en face de moi en apprenant que je repartais sur le terrain et que donc je risquais de me faire tuer.Je tenais trop à toi pour t'imposer ça, je sais que c'est une raison ridicule, mais j'ai toujours fonctionné en protégeant ceux qui me sont le plus cher. C'est-à-dire pas grand monde, puisque mon cercle privé se résumait à toi et à mon oncle ainsi qu'à quelques amis militaires, à vrai dire je ne faisais confiance qu'à toi. D'un côté en te mettant obstinément de côté, j'espérais que tu m'oublierais et que tu serais capable de passer à autre chose. Car je ne suis d'aucun avenir. Je ne sais même pas si je serais capable de supporter la distance. MAis tu reviens toujours, inexorablement. Je ne sais pas qui est le plus idiot de nous deux. Je ne dis rien car j'ai la bouche sèche. J'attends donc que tu me serves un verre d'eau, que tu m'aides même à prendre. " Non je ne penses pas être capable d'avaler quelque chose d'autre pour le moment " Je souris avant d'attraper de nouveau ta main, même si ça me tire une légère grimace de douleur de faire le moindre geste. Je soupire légèrement avant de tenter d'hausser les épaules. " Je ne voyais pas qui d'autre peut se trouver sur la liste... Qui d'autre en qui j'avais assez confiance pour prendre les bonnes décisions... " Comment te dire que tu es parce que t'avoir à mes côtés me rend fébrile mais également plus vivant que jamais ? Même si je sais que je t'ai brisé le cœur... Je suis désolé.