Une discussion musclée [Galadriel]

A peine avais-je appris ma destination finale, pour rejoindre Galabriel, que j'avais pris une place d'avion pour rejoindre Vancouver, au plus vite.. Je n'avais même pas pris attention au prix exorbitant, que j'avais dû payer, pour avoir une place de dernière minute, dans l'avion qui décollait le lendemain matin. J'étais prêt à mettre n'importe quel prix, pour avoir l'occasion de discuter avec lui, une dernière fois, et lui demandait de précieuse explication, parce qu'à ce jour, j'étais encore dans un flou total. Je n'arrivais pas à comprendre pour quelle raison, alors que quelques mois plus tôt, malgré mon infidélité, nous nous étions mis d'accord, pour ne pas nous séparer. Avait-il trouvé mieux ailleurs ? J'espérais ne pas faire ce genre de découverte, une goutte, dans un verre déjà bien rempli, que je préférais éviter. J'avais eu des heures, et des heures, à réfléchir, à me torturer avec des idées plus farfelues, les unes que les autres, à chercher ce que je pourrais bien lui dire, lorsque je l'aurais en face de moi, mais pour être honnête, je savais d'avance que rien n'allait se dérouler comme je l'espérais. Peut-être n'accepterait-il peut-être même pas de me voir, peut-être que ces parents avaient raison, que j'aurais mieux fais de tirer un trait définitif, sur lui, de ne pas m'accrocher, parce que c'était peine perdu. J'aurais agis de cette manière, pour une conquête, une histoire vague, sans importance, mais aujourd'hui, il était question de mon mari, aucun divorce n'avait été prononcé, alors j'avais peut-être encore mes chances ? J'ignore de quelle manière j'allais bien pouvoir réagir, à l'idée qu'un autre homme que moi, et pu toucher à son corps, mais j'imagine qu'après l'avoir moi-même trompé, avoir moi-même fais cette erreur, je ne pouvais que le pardonner.

Je m'étais installé dans un petit hôtel du coin, et malgré mon impatience à retrouver Galabriel, j'avais dû attendre encore quelques jours, j'avais dû retrouver sa trace moi-même, puisque mon détective n'avait pas accepté de me suivre jusqu'ici, malgré le prix que j'étais prêt à mettre sur son salaire. Au fond, cela m'aurait sans doute fait gagner que quelques heures, pas grand chose, en outre. Mais une fois sa salle de sport repéré, malgré l'heure tardive, je n'avais pas hésité à me précipiter jusqu'à cette dernière, avec la chance de la trouver encore ouverte. Vide d'ailleurs, normal, toute personne normale devait déjà être rentrée, les entraînements devaient être fini depuis un moment déjà, mais lui, il était encore là, bien heureux, parce que je n'aurais pas voulu attendre le lendemain. En quelques pas supplémentaire, je l'ai rejoins, et me suis planté devant lui. « T'en as rencontré un autre, c'est ça ? J'espère qu'il te rend heureux, au moins » Je voulais faire preuve de diplomatie, c'est raté, toute la colère que j'avais retenu éclate sous ces yeux, et il a encore la chance d'être lui, et que je ne désire donc pas donner des coups. « N'aurais-tu pas au moins pu trouver le courage de venir m'annoncer cela toi-même, au lieu d'un maigre appel de tes parents ? »

Tes pieds bougent sur le tapis, allant percuter de plein fouet le sac de sable en face de toi. Tes poings font de même, alors que tu enchaînes les mouvements encore et encore. Les entraînements étaient finis quelques temps déjà et, ce soir, tu n’avais pas de rendez-vous de prévus. De ce fait tu avais décidés de rester plus tard dans la salle histoire de t’entraîner en solitaire. Si tu étais amnésique depuis plusieurs mois maintenant, ton corps ne semblait pas avoir oublié certains automatismes comme le sport, les enchaînements. Tu ne te souvenais pas d’où ça te venait, mais tu savais le faire, c’était naturel. Rapidement, une petite couche de transpiration vient caresser ta peau, alors que tes muscles roulent sous ta peau. Tu ne prêtes pas attention aux alentours, n’ayant pas fermé la porte à clefs, n’y voyant pas l’intérêt. Tu sais te défendre, puis, franchement, qui oserait venir te casser les pieds à cette heure-ci ? Ici, il n’y avait rien à voler et vu l’heure tardive, il n’y avait absolument personne. Enfin, c’est ce que tu pensais du moins. Les minutes s’écoulent quand tu finis par enchaîner quelques pas sur le tapis, le regard sérieux, la mine concentrée. C’est alors qu’un type vient se foutre devant toi et tu te figes, surpris. Tu entends ses premières paroles et tu hausses un sourcil. Oula, tu le connais ? Il a pas l’air content le mec hein. Tu lui as fait quoi ? Une conquête que tu aurais oubliée ? « Hum..pardon ? »

Non mais il est malade ? Pourquoi il parle de tes parents ? « Je pense que vous devez me prendre pour quelqu’un d’autre. » Parce que oui, tu ne te doutes pas un seul instant que, devant toi, se trouve l’homme que tu as toujours aimé, l’homme avec qui tu t’étais marié il y a de cela sept ans. Passant une main dans tes cheveux, tu restes néanmoins sur tes gardes, les pieds bien ancrés au sol, prêt à paré un coup si il se voulait menaçant et violent. « Nous sommes fermés, il serait donc préférable que vous sortiez d’ici Monsieur. » Ta voix et neutre, autoritaire. Tu ne lui laisses pas le choix. Tu ne peux néanmoins t’empêcher de le trouver franchement mignon, voire carrément beau gosse. Il a un de ses foutu regard…Non mais, c’est pas permis d’avoir des yeux pareils. Peut-être que tu devrais l’inviter à boire un verre, histoire de finir ce mal entendu dans un lit…Oui, c’est comme ça que tu fonctionnes depuis plusieurs mois. Tu accumules les conquêtes, les coups d’un soir sans même prendre la peine de demander le prénom à ceux ou celles qui partagent ton lit. Tu croques la vie à pleine dent sans te soucier des conséquences, de ton existence passée. Tes parents t’avaient dit que tu étais célibataire, que tu n’avais aucunes attaches et tu les croyais. Pourquoi ne pas les croire ? Après tout, tu n’avais plus aucuns souvenirs, tu n’allais pas chercher plus loin.