Here comes the sun (juliana)

Je n'étais à Vancouver que depuis quelques jours. Mon premier arrêt s'était fait chez ma cousine, Soraya. J'avais essayé, par son biais, de savoir où logeaient mes deux soeurs, installées dans le coin. Il se trouvait toutefois qu'elle n'en avait aucune idée et qu'elles n'étaient pas vraiment en contact. Étonnant, en un sens, mais pas totalement surprenant.
Mes soeurs n'étant pas une urgence absolue, d'autant qu'elles finiraient elles les premières à savoir où j'étais, et, je l'espérais, me contacteraient rapidement. Alors, j'avais pris la grande décision d'aller voir l'entourage que je connaissais et qui était toujours en contact avec moi, à savoir Juliana, que je connaissais du Mexique. J'avais un peu perdu le fil de sa vie, et il fallait dire que notre différence d'âge n'aidait pas trop à toujours tout rattraper, mais la proximité qu'avaient nos parents avait fait de nos des personnes assez proches, à défaut de mes années manquantes. Puis, d'une pierre deux coups, elle savait certainement où habitaient mes soeurs, aussi, peut-être.
Après l'avoir contactée avant mon départ, elle m'avait donné son adresse et je m'étais rendue là-bas, avec une simple boite de chocolats. Le dollar canadien, c'était pas trop le top quand, jusque là, je n'avais eu que des pesos en main. Alors, le change, j'y comprenais vraiment rien, même si j'avais essayé de m'y coller avant le départ, histoire d'être parée. Pari raté d'ailleurs, rien n'y avait fait. Une fois devant chez elle, elle m'avait ouvert sa porte. Je lui avais souri, l'avait saluée d'un petit "tadaaa" et elle m'avait laissée entrée. Depuis que je ne l'avais pas vue, elle avait un peu changé. Mais il fallait dire que beaucoup de choses s'étaient passées entre temps, sûrement autant de mon côté que du sien d'ailleurs.