[DC] L'amour ne fait pas mal, c'est la personne qui ne sait pas comment t'aimer qui te blesse.

Feat Clayne Crawford © crédit.

Jackson "Jack" Weming

L'amour ne fait pas mal, c'est la personne qui ne sait pas comment t'aimer qui te blesse.

Principales qualités
Loyal
Courageux
Débrouillard
Protecteur
Touche à tout
Gentleman Principaux défauts
Impulsif
Bagarreur
Forte tête
Un chouilla violent
Perturbé
Paranoïaque
Traumatisé
Méfiant
Entêté
Possessif
Sarcastique
Je m'en branliste
Parfois brut et blessant sans s'en rendre compte
— Les petits détails croustillants.



Il se réveille, ouvre les yeux avec difficulté. Il fait sombre, ou plutôt il y a de la lumière mais le sac en tissu noir qui recouvre sa tête l'empêche de voir quoi que ce soit. Ses esprits lui reviennent peu à peu, il prend conscience que son crane lui fait un mal de chien. De la sueur coule le long de son dos, à moins que ce soit du sang. L'air est étouffant, comme toujours dans cette partie du monde. Son uniforme lui colle à la peau, il n'a jamais été aussi mal de sa vie, ou peut-être que si. En tout cas pour l'instant Jackson ne pense pas avoir déjà été dans un aussi mauvais état. Sa respiration est lourde, saccadée alors il essaie de la contrôler comme il l'a appris lors des entraînements. Plus calme il peut enfin se concentrer, entendre les voix au loin. Jack ne les comprend pas pourtant il la reconnait : de l'arabe.

Quelle est la dernière chose dont il se souvient ? Des enfants au milieu des bombardements, il court tandis que ses compagnons d'arme lui crient de revenir tout de suite. Mais il ne les écoute pas, il court si vite qu'il a l'impression de voler. Trop tard, le petit corps part en miette projetant des morceaux de chair à plusieurs mètres. Il s'arrête, il vient de comprendre, un putain de piège. A peine se rend t-il compte du traquenard qu'on l'assomme par derrière, puis le noir total.

Et le voilà ici Dieu ne sait où. Les voix se rapprochent, on lui enlève le sac de la tête en lui arrachant au passage quelques cheveux. Ses yeux tentent de s'acclimater à la seule source de lumière présente dans la pièce, une simple ampoule qui pend mollement au-dessus de lui. Les deux hommes lui parlent dans cette langue qu'il ne comprend pas. Le sang chaud Jackson rit, peut-être de folie, il ne peut s'empêcher de répondre un "Vas te faire foutre" amer.

Aux deux hommes de rire à leur tour.




Ça fait presque dix jours qu'il est là dans le noir, ses matons n'allumant la lumière que quelques secondes toutes les heures comme pour s'assurer qu'il est encore bien là. Il n'est plus ligoté sur la chaise et peut se balader aisément dans cette minuscule pièce afin de se "dégourdir" après être resté trois jours entier dessus. Il fait toujours aussi chaud, par-dessus le marché il fait également moite. La nuit lorsqu'il dort enfin, il rêve de douches bien fraîches. Le peu d'eau qu'on lui sert n'étanche pas sa soif et les pommes de terre cuitent à l'eau qu'on lui balance à travers les barreaux l'étouffent. L'eau dans le sceau qu'on lui donne pour se nettoyer n'est pas potable, il l'a su à ses dépends. S'il le pouvait il lécherait l'humidité des murs. Sont-ils sous terre ?

Aujourd'hui les choses vont changer. La lumière s'allume, la trappe s'ouvre. On lui ordonne quelque chose mais quoi ? Un homme entre dans sa cellule en le menaçant une matraque à la main, Jackson comprend qu'il doit se mettre à genoux face au mur. Un deuxième homme entre en s'adressant au premier, il doit être terriblement drôle car le second rit aux éclats. Jack sent que ça ne présage rien de bon. Ils lui attachent les mains dans le dos, le soulève par les cheveux et lui fait signe d'avancer. C'est la première fois qu'il sort, Jack en profite donc pour regarder partout autour de lui ce que les deux barbus remarquent, ça ne leur plait pas visiblement parce qu'il reçoit un coup de leur longue barre de fer dans le genou. Il s'écroule sous la douleur mais se relève tant bien que mal sans l'aide de ses mains. Les couloirs ont l'air de labyrinthe, lorsqu'ils veulent qu'il change de direction, ils le frappent avec leur bâton sur le bras correspondant. Ses épaules vont-elles tenir encore longtemps ? Plus ils se rapprochent, plus les hurlements stridents des autres prisonniers raisonnent contre les murs. Ils le font s'arrêter devant une porte en acier qu'ils ouvrent après avoir vérifié que tout était en ordre. La première chose qui attire l'œil du militaire c'est un homme recroquevillé dans un coin de la pièce tel un fœtus, il tremble. Il y a deux chaises qui se font face, sur chacune d'elles repose un tas de corde, séparées par une table sur laquelle est disposé des tas d'instruments chirurgicaux ou non. Les deux hommes poussent Jackson à l'intérieur, il sait ce qui l'attend lui et ce pauvre gars. Il tente de résister, ce gars il le connait, c'est Tristan. Son meilleur pote, son compagnon d'arme, celui qu'il connait depuis gamin avec qui il jouait dans le bac à sable. Son cœur s'accélère lorsqu'il prend place sur une des chaises. Ils le ficellent si bien qu'il ne peut plus faire un geste. Puis ils vont chercher Tristan qui hurle lorsqu'ils le prennent par les bras. De douleur ou tout simplement de peur ? "Tristan, Tristan !!" hurle Jackson pour couvrir les cris de son compagnon. Celui-ci se tait et se laisse faire, on lui attache les mains sur les accoudoirs, les pieds sur ceux de la chaise. Tristan regarde son ami dans les yeux pour lui parler sans ne rien dire tandis qu'une larme coule sur sa joue. Jack déglutit avec difficulté parce qu'il comprend ce qu'il veut lui dire : C'est bientôt la fin.

Les tortionnaires reculent Tristan afin que Jackson puisse le voir dans son intégralité. Ils questionnent Jackson dans un anglais approximatif, ils parlent donc sa langue. "J'en sais rien." Ce fut une mauvaise réponse. L'un d'eux pris les devants en choisissant une pince à épiler. Tristan essaie de se retenir mais la douleur de son ongle qu'on arrache est si vive qu'il ne peut faire autrement. Il est interdit à Jackson de délivrer n'importe quelle information, il a  d'ailleurs signé un accord pour ça, comme le reste des hommes. Lui et son meilleur ami se sont même promis qu'au cas où une situation comme celle-ci arriverait, ils ne devaient absolument rien dire, plutôt crever. Lorsqu'ils se disaient ça, c'était pour rire, jamais ils n'avaient réellement pensés que cela arriverait un jour. Mais ils ne trahissaient jamais leurs paroles. Alors les deux grands abrutis ont beau lui poser neuf fois la question, Jackson ne répond toujours pas. "Suce. Ma. Queue." Puéril. Il a de la chance qu'ils ne décident pas de la lui couper. Alors pour la dixième et dernière fois, on arrache l'ongle de Tristan.

Ils n'ont pas l'air de vouloir s'arrêter là, alors ils continuent de poser des questions, Jackson ne répond pas et Tristan se fait torturer sous les yeux impuissants de son ami. On le force à garder les yeux ouverts pour qu'il ne loupe aucune miette des événements. Les joues trempées, les yeux bouffis par les pleurs et la sécheresse sous l'incapacité de cligner les paupières, il ne supporte plus de voir ce qu'on inflige à celui qui était devenu son frère, d'entendre ses cris, ses pleurs. Tristan les supplie d'arrêter et ordonne à Jack de ne rien dire. Ce dernier tente de parler afin qu'ils le laisse en paix mais la seule information qu'il leur donne ne sert à rien, il écoute Tristan et ne dit plus rien.


Les des bourreaux sortent de la pièce les laissant seuls à peine quelques secondes le temps pour Tristan, affalé sur la chaise, les yeux fermés et collés à cause des produits qui lui ont été injectés, du sang sur la totalité de son corps provenant de diverses entailles, de dire "Je t'aime, mon frère." Sa voix est basse, il avait utilisé ses dernières forces pour dire ces quelques mots. Seulement l'un des deux hommes revint dans la pièce. Il sort un couteau de sa ceinture, se poste derrière Tristan et empoigne ses cheveux pour lui faire basculer la tête en arrière. Le canif lui tranche lentement la gorge, déversant son sang partout sur son corps tel une fontaine épaisse. Jackson se met à hurler, jurer, il se débat mais la corde tient bon. Il ne peut rien faire à part regarder son frère perdre la vie.



Les jours se ressemblent, il reste seul avec ses démons dans sa cellule qu'il a retrouvé après la mort de Tristan. Ses nuits sont rythmés de cauchemars il voit du sang partout, il entend des cris qui n'en sont pas. Parfois on le réveille pour le torturer avec ou sans question juste pour s'amuser un peu. Ce matin-là, on a patienté jusqu'à ce qu'il se réveille afin d'être en forme pour ce qui l'attend et on l'emmène dans la salle de torture. Pied et mains attachés dans le dos, ils le pendent à l'aide d'une chaîne à un mètre du sol. Un sceau d'eau gelée lui est lancé dessus, la douleur est vive lorsqu'ils se mettent à presser un câble électrique sur sa peau nue. Le choc est si dur que sa tête cogne contre la chaîne tendue, son corps est pris de spasmes.

Cela durera un an. Un an de souffrance et de torture en tout genre, le temps pour lui d'enfin trouver un échappatoire.



Il se relève en sursaut dans son lit. Sa respiration est forte, de la sueur coule le long de son dos. Il met ses mains devant ses yeux comme s'il les découvraient pour la première fois. Elles tremblent si fort qu'il les coincent sous ses aisselles. Il se lève et comme pratiquement toutes les nuits prend la direction de la salle de bain. Il s'appuie contre le bord de la baignoire, et ouvre l'eau de la pomme de douche avant de s'asseoir dedans complètement nu. Des cris raisonnent dans son crane, ceux d'inconnus, ceux de Tristan, les siens. Il se prend la tête dans les mains et se roule en boule comme l'aurait fait un fœtus dans le ventre de sa mère. "Ça suffit, ça suffit... " L'eau lui coule sur le dos, pour finir dans le siphon dans un tourbillon infernal. "Je vous en supplie" Il gémit, se balance d'avant en arrière et sanglote. Sa femme le regarde inquiète depuis la porte ne sachant que faire, le laissant dans cette baignoire vide jusqu'à ce que le jour chasse les voix qui résonnent dans sa tête.



"Dépêche-toi !" Jackson tire par le poignet celle pour qui il s'est battu toutes ces années. "Jack tu me fais mal !" Elle essaye d'échapper à son emprise mais sa poigne se fait solide. "Je t'avais dit de fermer derrière toi, heureusement que je t'ai suivi !" Il la lâche pour regarder par la fenêtre, elle en profite pour frotter son bras douloureux. "Jack tu me fais peur, y'a rien dehors !" Il se retourne, les yeux lui sortent des orbites. Il s'approche d'elle pour la prendre par les épaules et la secouer. "Bien sûr que si ! Ils sont partout, tu les vois pas mais moi je les vois !" Il veut reprendre son bras mais elle se dégage, il a perdu l'esprit et dans ses moments là, la seule solution pour elle est de partir. Elle court jusqu'à sa voiture, Jackson sur ses talons mais il est trop tard, elle est déjà trop loin.



"J'étais obligée Jackson" Il ne la regarde pas préférant garder les yeux rivés sur la fenêtre. Elle est pourtant si belle. "Je sais" sa voix est étranglée, il n'a rien a faire là, il n'est pas fou.



Jackson a le corps rempli de cicatrices, dont une sur la joue - Paranoïaque, il pense ne jamais être en sécurité - Il aime rentrer par "effraction" chez ses proches pour leurs prouver qu'on est jamais à l'abri - Il prend des médicaments pour ses petits problèmes, du moins il les prenait - Maintenant il préfère se soulager avec l'alcool, la cigarette et la drogue, même si c'est plus rare ๑ Il entend encore parfois des hurlements la nuit et fait des cauchemars, mais tout disparaît lorsqu'il n'oublie pas de prendre de lourds somnifères qu'il obtient grâce à la carte de médecin d'un de ses amis ๑ Grâce à ses collègues, il obtient toutes les informations importantes sur la vie de ceux qu'il rencontre - Il vient tout juste de partir, ou plutôt s'enfuir, de la maison de repos où il séjournait depuis presque un an, tant pis pour l'autorisation du médecin