A lovely night ~ PV Danilo

Rory regardait avec fierté le tableau qui se trouvait sous les yeux, une table parfaitement dressée qu’il avait presque mis deux heures à réaliser. On y trouvait tout ce dont il avait rêvé, un repas préparé avec soin, une bouteille de champagne, des couverts parfaitement dressés. Rory était heureux de réaliser une formidable surprise à Danilo, s’étant amusé à lui faire croire quelques heures auparavant qu’il se trouvait encore sur les lieux du tournage. Ce dernier s’était terminé deux jours plus tôt que prévu et autant dire que Rory en avait été ravi, rêvant de retrouver sa ville et son Danilo. Après trois semaines de tournage et de déplacements, l’absence de Danilo le pesait, entendre sa voix ne lui suffisait plus. Ainsi, il avait sauté sur le premier avion et était rentré quelques heures auparavant, se dépêchant de réaliser sa surprise. Il connaissait les horaires de travail de Danilo et il savait qu’il rentrerait à l’heure du repas. Danilo ne passerait pas la soirée seul, mais en compagnie de lui. Une pensée qui le faisait sourire alors qu’il se dépêchait d’éteindre les lumières, l’heure d’arrivée étant très proche. Il n’eut d’ailleurs que peu de temps à attendre avant d’entendre la voiture Danilo rouler le chemin de la villa. Yoki avait d’ailleurs couru vers la porte, aboyant joyeusement à l’entente de ses pas sur le perron.

Rory s’était glissé dans l’ombre d’un des pans de murs, laissant le temps à Danilo d’allumer les lumières pour découvrir le hall. Yoki japait joyeusement contre lui et Rory ne put que sourire devant cette photographie. Cette maison lui avait manqué et particulièrement cet homme qu’il ne pouvait pas s’empêcher de dévorer du regard. Les années s’étaient écoulées, mais il lui semblait que Danilo était toujours plus beau chaque jour. Souriant, comme un bienheureux, il attendit que Danilo appuie sur l’interrupteur pour se glisser dans son dos, collant leurs corps dans une formidable étreinte. Rory déposa un doux baiser contre la nuque dévoilée, entourant de ses bras la silhouette si désirable de son amant. « Bonsoir Dani… heureux de me voir ? »prononça-t-il dans une voix amusée et charmeuse. Sans doute que ce dernier risquait de réagir rapidement. Il s’était presque moqué de lui quelques heures auparavant au téléphone. Il lui avait menti en quelque sorte. Un doux mensonge qui le rendait fier et heureux. Il n’y avait eu aucune raison qu’il doute des paroles de Rory quant à sa date de retour. « La surprise te plait ? ». Il n’avait pas encore tout vu, mais on pouvait deviner qu’un repas les attendait lorsqu’on sentait l’air. À la fin de ses mots, Rory déposa à nouveau un baiser tendre sur la nuque, se plaisant à sentir l’odeur de son amant, tout comme le contact de leurs corps.

Tenue de Rory

Je m'introduis dans la villa avec ce goût de frustration en bouche, à l'idée de ne pas savourer ma soirée autrement qu'avachi sur le canapé et devant un film récent. Nerea n'étant pas disponible et mes amis proches étant préoccupés par leurs épouses ou gamins, je me retrouve seul comme un con. Il y a seulement Yoki qui vient m'accueillir avec chaleur, coinçant ainsi un sourire contre ma bouche. J'allume la lumière pour l'apercevoir et m'apprêter à le divertir, mais c'est à cet instant qu'une présence s'impose dans mon dos et que l'humidité se fait sentir contre mon cou. Un cri de stupeur s'échappe de mes lèvres tandis qu'un sursaut de panique envahit tout mon corps. Quand ta voix retentit à mon oreille, je pourrais reconnaître ton identité entre mille. Je me détends, mon cœur reprenant un rythme plus lent à tes caresses contre mon torse. Je ferme les paupières un instant avant d'éclater de rire. « Tu es con, tu m'as fait peur ! » Je lâche d'un air amusé, avant de me laisser emporter dans ton élan de tendresse. C'est agréable quand tu rentres à la maison, quand je sens tes mains se glisser contre ma peau, m'apprivoiser de nouveau. « Évidemment. » Malgré l'ennui qui me taraude régulièrement, quelques jours, voire heures, après ton arrivée, je ne peux m'empêcher d'apprécier ta présence au quotidien. Quand tu t'envoles, ce n'est même pas un soulagement ; ça me serre le cœur avec virulence. « Sale menteur. » Je commente en souriant, en référence à notre discussion téléphonique de ce matin. Tu as omis de me préciser que tu rentrerais plus tôt, à mon plus grand bonheur. Je m'imprègne de ta douceur avant de me retourner pour te faire face et me presser contre toi. Mes bras entourent ta taille tandis que ma bouche s'assemble instantanément à la tienne pour un baiser furtif, sans passion. Elle nous a quittés depuis des mois, peut-être année. Le temps s'éclipse trop vite à tes côtés. « Qu'est-ce que tu m'as prévu d'autre ? Ça sent bon. » Je respire cette odeur appréciable qui me donne l'appétit. Moi qui pensais me commander une pizza, tu tombes à pic. « Ça s'est bien passé ? » Mes mains viennent se balader contre ton torse, ta mâchoire, puis les traits de ton visage que je caresse pour m'assurer que ton état physique et psychique n'a pas été endommagé.

Rory était un homme heureux à présent qu’il avait l’opportunité de pouvoir avoir Danilo à ses côtés. Il le dévorait du regard, le trouvant toujours aussi beau et attirant.  La réaction de son amant le faisait rire, alors que son souffle s’échouait dans son cou. Jamais Danilo n’aurait pu deviner qu’il serait présent aujourd’hui, arrivant deux jours plus tôt. Rory était plutôt fier de sa surprise alors, il se laissait traiter de con avec amusement. Sans doute que si leurs rôles avaient été inversés, il aurait réagi de la même manière, s’imaginant le pire un instant. Danilo était ravi de le voir, des mots qui venaient raviver son cœur après avoir vécu bien trop de semaines éloignées loin l’un de l’autre.  A présent, il le traitait de menteur, des mots qui le faisaient sourire, s’étant amusé à faire croire à son amant quelques heures avant qu’il fût encore sur le lieu du tournage. Un doux mensonge qui lui avait permis de réaliser cette agréable surprise, leur permettant de profiter pendant deux jours de plus la présence de l’un et de l’autre, avant qu’il ne reparte pour un prochain tournage. Une date qu’il redoutait toujours, tout particulièrement alors que la prochaine fois, ils devraient partir à l’étranger et notamment en Europe pour encore quelques semaines. Travailler pour un grand studio avait des avantages qui pouvaient se transformer parfois en problèmes lorsqu’on voulait avoir une vie de couple. « C’était un bon mensonge ! » prononça-t-il simplement avant de sentir son amant se retourner, leur laissant la possibilité de se retrouver à nouveau. Ses bras venaient entourer sa taille, alors qu’ils échangeaient un baiser furtif. La douceur de ses lèvres lui avait terriblement manqué, songeait-il écoutant les paroles de Danilo. L’odeur du repas avait ouvert l’appétit de son amant qui était devenait plus curieux. « Je ne te suffis plus ? »dit-il dans une voix amusée avant de reprendre simplement : « Un délicieux repas, ne me demande pas le nom des plats par contre, je les ai oubliés. Ce sont des plats typiques du Nord du Canada, c’est un de mes collègues qui nous les a faits pendant une des excursions du dernier tournage.». Rory appréciait le contact de ses mains sur son corps, venant se balader sur chaque partie accessible, le faisant sourire. Il aimait être le centre d’attention de Danilo, heureux d’avoir réussi à conquérir son cœur depuis leur adolescence.  Un cœur qu’il ne comptait pas délaisser, songeant à se marier avec lui. Rory attrapa avec douceur la main de Danilo, laissant leurs doigts se caresser avec douceur alors qu’il répondait à sa question « Très bien !  On a réussi à boucler le tournage deux jours avant, l’équipe était plutôt contente du travail qu’on a fourni. Il y a failli avoir une crise de nerf parce ce que certains des acteurs ne se supportaient toujours pas et que certains cascadeurs se sont blessés hier, mais ça s’est bien terminé. Ça ne sera peut-être pas le plus grand succès de la boite, le scénario était plutôt plat, mais ça reste un film d’action, donc ça devrait plaire au public. ». Rory n’était pas un passionné des films d’action, Danilo le savait déjà, il préférait les films plus poétiques et engagés. Malheureusement, dans une boite de production, il y avait des films bons et moyens. Rory porta son attention à nouveau sur Danilo, glissant ses doigts sur les traits de son visage, le scrutant avec attention. « Enfin, je crois que me suis déjà plaint au téléphone ces trois semaines un petit peu... C’est à toi qu’il faut demander si tu vas bien ? Tu ne t’es pas blessé ? ». Danilo devait chaque jour affronter des situations dangereuses, une agression pouvait se produire à tout instant, tout comme une déchirure musculaire lorsqu’il devenait moniteur de parachute. C’était une des raisons pour lesquelles, il s’inquiétait régulièrement. Rory scruta avec attention sa silhouette. « J’espère que je ne te fais pas changer ton planning de la soirée ! Il ne semblait pas que tu allais voir quelqu’un ce soir, ou j’ai oublié. ».

Je ne m'attendais pas à ce tu me rejoignes dans notre maison aussi tôt. Je croyais retrouver le goût de la solitude durant une soirée ennuyeuse, avant d'être déconcentré par un message venant de Théo sur mon portable. Il devait m'informer de sa liberté d'action lorsqu'il terminerait sa soirée, pour que l'on échange avec cette passion vorace qui dévore nos reins chaque fois. Au lieu de me confronter à l'infidélité, je dois me laisser baigner dans ton amour ordinaire. Ta présence ne me déplaît pas, au contraire elle me facilite la vie et freinera ma tendance à la connerie. Tu me permets de garder notre relation en tête, sans la négliger ou la balayer d'un revers de la main pour m'abandonner dans des discussions sensuelles. « Ça dépend pour qui ! » Je plaisante sans confirmer que c'est un véritable plaisir de te sentir près de moi deux jours avant ton retour envisagé. "Je ne te suffis plus ?" tu me lances en plaisantant, ce à quoi je rétorque par un rire déguisant toutes mes frustrations. Je suis incapable d'avouer ce que je ressens exactement, ni le fait que l'ennui vient étouffer mon quotidien régulièrement. Je ne peux pas te le dire alors que la plaisanterie est claire. « On goûte ça tout de suite ? J'ai faim. Et tu me mets l'eau à la bouche. » Je te souris en écoutant ensuite ton récit de voyage, et toutes tes expériences de tournage qui n'ont pas été une réussite. Je caresse ton torse en même temps que tu glisses les mots de ta bouche, tandis que mon regard se fixe au tien. Tu ne sembles pas égratigner, juste éreinter par les épreuves. « Ça devrait me plaire quoi. Sacrés événements en tout cas, tu dois être lessivé avec tous ces problèmes à gérer. » Je commente en te fixant, prévoyant déjà un manque de luxure à cause de ta fatigue. J'ignore si ça me soulagerait de passer en travers cette fois. Tu me retournes les questions sur mon état actuel et je te souris pour effacer tes angoisses soudaines. « Rien à signaler ! Tout va bien. » J'ai le cœur lourd de frustrations, les nerfs à vif et la tête pleine de doutes mais je dissimule tout pour feindre un bonheur idéal. « Non je ne voyais personne. Tout à toi. » J'embrasse tes lèvres, sans préciser que j'avais un rendez-vous virtuel. J'enferme ta main de la mienne à mon tour pour t'emmener dans la cuisine et savourer le repas préparé. Je me lèche les babines d'avance.

Rory était heureux d’avoir pu rentrer plus tôt que prévu, ayant la chance de pouvoir profiter pleinement de la présence de son amant. Chaque seconde avec lui était signe de bonheur, malgré les années et Rory était fier d’avoir réussi son plus grand challenge, appréciant le contact de cette chair contre lui. Avec humour, Danilo plaisantait sur le fait qu’il s’agissait seulement d’une bonne surprise pour lui, des mots qui le firent rire alors qu’il lui expliquait l’origine de son plat. Un plat qu’il aimerait sans aucun doute, connaissant chacune de ses habitudes et ses préférences.  Il ne s’était pas trompé, il lui avait mis l’eau à la bouche, un fait qui lui plaisait certainement alors qu’il sentait ses mains sur son corps. « Je comptais bien te mettre l’eau à la bouche, après la longue journée que tu as dû avoir… un repas cuisiné par son amant, que demandait de plus ? ». Rory n’avait pas toujours le temps de cuisiner lors de ses passages à Vancouver, alors il préférait parfois amener un peu plus de romantisme, l’invitant dans les meilleurs restaurants de la ville pour lui démontrer à quel point il l’aimait, s’excusant en quelque sorte de ses absences répétées.

Danilo suggérait que le film devrait lui plaire, même si le scénario n’était nécessairement pas très intéressant. Le tournage du film avait été complexe et il supposait qu’il devait être lessivé à présent. Danilo haussa les épaules un instant avant de répondre « Je ne sais pas s’il va te plaire, mais j’aurais des anecdotes à te raconter si un jour tu veux le voir. Et ne t’inquiète pas, je ne suis pas si lessivé, ce n’était pas moi qui gérais directement les problèmes. J’ai eu le temps de me reposer un peu cet après-midi et de préparer le repas. » Il avait certainement quelques cernes sous les yeux, mais il comptait profiter de ses jours de repos pour reprendre du poil de la bête. Pour l’instant, il voulait seulement profiter de cet homme qu’il avait la chance d’avoir contre lui.  

Posant sa main sur son visage, il caressait ses traits avec douceur, s’intéressant plus particulièrement à son homme qui semblait fatigué. Il lui assurait qu’il allait bien, mais il semblait presque soucieux et cela ne pouvait certainement pas lui échapper. Il fronça les sourcils alors qu’il lui assurait qu’il ne voyait personne ce soir, il était tout à lui. « Tant mieux alors ! Tu m’as l’air soucieux tout de même, t’es sûr que tout va bien ? Je sais que je viens à peine de rentrer, que je peux paraitre fatigué, mais si t’as besoin de parler, je suis tout à toi. ». Rory sourit à ses mots alors qu’il répondait à son baiser, avant de se faire emporter vers la cuisine ouverte. Danilo était son monde alors il voulait absolument le voir heureux.

Leurs mains liées, il le dirigea vers la table qu’il avait pris le soin de décorer, digne d’un grand hôtel, alors qu’ils venaient contre lui pour échanger un baiser tendre, venant se caler derrière, embrassant sa nuque avec tendresse. Le plat encore chaud se trouvait sur la table. « Alors ? Ça te met encore plus l’eau à la bouche ? Tu as besoin de prendre des forces, ce soir je compte bien profiter de toi. Tu m’as terriblement manqué…» . Après un délicieux repas, il comptait évidemment profiter du corps de son amant, avec amour et tendresse. Il aurait largement le temps de se reposer le lendemain.

Decoration Table

Que demander de plus qu'un amant disponible, prêt à satisfaire tous nos besoins, notamment ceux se référant à la gourmandise ? Tu as raison, je ne pourrais pas rêver de mieux. J'avais beau avoir un rendez-vous virtuel en compagnie de Theo ce soir, dans l'idée de plonger dans une forme de luxure délicieuse, je ne regrette pas de m'être laissé surprendre par mon homme. Au fond, je suis content de partager cette soirée avec toi, de profiter d'un instant romantique sans m'éloigner de cette relation idéale qui envahit mon existence. Je préfère quand tu es dans les parages, pour pouvoir chasser les idées perverses de ma tête, et éviter de frôler le péché de trop près. Tu me permets de maintenir une stabilité dans des vies raisonnables. Pas de faux pas, et pas de risques de commettre une trahison supplémentaire. Je me concentre ainsi sur ton physique divin dont je ne me lasse pas ; sur tes lèvres pulpeuses que j'embrasse furtivement, avant d'échanger sur nos journées respectives. Le quotidien dans lequel nous plongeons sans relâche est ordinaire, fade, mais il m'assure une certaine sécurité. « Des anecdotes marrantes ou des trucs sérieux ? C'est quand même fatigant, le voyage, le décalage horaire. Et d'être un homme à la maison. » Je souris, en référence au bon plat que tu viens de me préparer. J'adore quand tu regagnes notre habitation, certainement aussi parce que tu t'appliques dans les tâches ménagères. Toujours bien réalisées, et ça me change des pizzas surgelées. Tu abordes finalement mon état que tu trouves fragile, à en constater ton regard empli d'inquiétude. « Oui tout va bien, pourquoi ? Tu me trouves crevé ? » Je t'interroge car j'aimerais mieux dissimuler mon trouble. J'aurais voulu le camoufler mais il faut croire qu'on peut rien te cacher. J'espère que tu n'as pas de doute sur ma fidélité, je serais certainement pris au piège sinon. Je parviens à faire diversion en nous dirigeant dans la cuisine, pour découvrir ton plat et surtout une table joliment décorée. Je la contemple un instant, le sourire aux lèvres. Tu t'es appliqué en finesse. « C'est beau. Merci en tout cas. » Tu te positionnes derrière moi, en entourant ma taille pour me laisser admirer ton œuvre, puis je sens tes baisers contre ma nuque. Le contact est agréable. Ce que tu me balances sensuellement me plaît moins. Heureusement je ne te fais pas face, alors tu ne peux pas remarquer le trouble qui m'anime. La simple idée de devoir faussement apprécier une luxure devenue insipide, sans saveur... et de simuler, me procure quelques frissons d'effroi. Je déteste devoir te mentir jusqu'à mes gémissements de "plaisir". « Ah oui ? On verra si tu ne t'endors pas avant. Quoique je fais le malin... tu as de l'avance avec ta sieste. Ce n'est pas très loyal. Je risque de m'avachir ce soir cela dit. » Je commente en riant, le sourire sur les lèvres pour dissiper les traces de morosité. Je me détache finalement de toi pour venir m'asseoir. Je lève le bras comme dans un restaurant pour attirer ton attention. « Garçon ! Une bière s'il vous plaît ! » Je réclame tel un pacha, pour continuer de rire. Je ne veux pas que tu perçoives à quel point je suis déprimé en ce moment. Je veux tout te cacher, te protéger.

Rory sentait effectivement que son corps fatiguait après les longues semaines de travail qu’il avait effectué, mais il savait qu’il aurait encore quelques semaines de repos pour reprendre des forces. Sa vie était composée de rythmes effrénés et calme, il s’y habituait, mais il devait avouer que lorsqu’il était à Vancouver, il aimait prendre son temps et se reposer, retrouver une vie normale aux côtés de son amant. « Je dois bien avouer que j’aime être un homme à la maison aussi, retourner dans la normalité fait du bien. ». Même s’il enfermait malgré lui Danilo dans une vie bien monotone et sans réelle surprise.

Rory s’inquiétait de l’état de Danilo, ne pouvant pas manquer ses traits tirés de son visage. Ces doigts s’étaient dirigés naturellement ver son visage, caressant ses traits avec tendresse et amour : « Un peu crevé, oui, et presque soucieux. ». Danilo avait lui aussi de nombreuses heures de travail et il imaginait très bien qu’il devait être épuisé. Mais, peut-être qu’il avait d’autres problèmes à affronter, auxquels il n’aurait pas songé.

Néanmoins, Danilo était plus intéressé par le repas qui l’attendait que discuter de ses problèmes, ce qu’il pouvait comprendre. Il venait à peine d’arrivée, ils auraient d’autres occasions d’en parler, s’il n’était pas près. Rory détestait forcer Danilo à faire des choses qu’il n’aimait pas.  Le compliment de Danilo lui fit le plus grand plaisir, travaillant depuis plusieurs heures pour que le tableau soit parfait.  Rory aimait que les choses soient parfaites, d’autant plus lorsqu’il s’agissait de séduire Danilo. Rory souriait alors avec douceur, embrassant sa nuque tendrement, avant de prononcer son projet de soirée. Le corps de son amant lui avait manqué et il avait très envie de le dévorer, près ces instants de repos. Danilo se moquait gentiment de lui, suggérant qu’il s’endormirait avant, même si lui pouvait s’endormir avant, n’ayant pas eu l’occasion de faire une sieste. Des mots qui le firent rire alors qu’il rejoignait Danilo à la table.  La phrase de Danilo l’amusa tout autant, alors qu’il venait attraper une des bières qu’il avait mises au frais, il en ouvrit une alors et tel un gentleman la porta à son amant « Tenez charmant jeune homme ! ». Se jouant résolument de cette scène, il versa une partie de la bouteille dans son verre, avant d’ouvrir pour lui la bouteille de vin et se servir. Rory préférait toujours boire du bon vin ! Levant son verre, il prononça simplement : « A nos retrouvailles !  Normalement, je ne bouge pas pendant trois semaines, on pourra bien profiter ! ». Les jours passeraient sans doute trop vite à ses yeux, mais il comptait profiter de chacun de ses jours à ses côtés, se sentant bien trop souvent en manque de cet homme. Même si les plannings de Danilo étaient chargés à cause de ses deux boulots, il espérait pouvoir profiter de l’un et l’autre, le plus possible. « Tu voudrais faire quelque chose de spécial ? ». Rory avait passé le plus clair de son temps avec ses collègues de travail et il devait avouer qu’il comptait bien profiter de son amant, autant que possible, mais aussi de ses proches qui lui avaient manqué. Voyager à travers le monde n’avait pas toujours que des côtés positifs ! « Nerea va bien ? Et le reste de ta famille ?  »