EMAX ¤ You're my blood

Samedi soir, il est bientôt minuit et je suis assise là dans ce hall des urgences a attendre, une poche de glace sur mon genoux qui a une horrible couleur et qui est tout enflé, j’ai aussi les lèvres ensanglantée et une pommette quasiment noire, j’ai encore mes rollers au pieds, mon minishort rouge et bleu, mon t shirt avec écrit devant daddy’s litt monster et derrière le numéro 4 avec en dessous Emo Quinn d’écrit, mes cheveux bruns sont coloré en rose d’un coté et en bleu de l’autre, avec un maquillage rose d’un coté et bleu de l’autre avec un cœur sur la pommette non endolori et Rotten écrit sur la mâchoire. Mon casque contenant une étoile a coté de moi, ainsi qu’une batte de baseball, à l’identique que celle du personnage originel.
Vous capichez pas ? Pour faire simple, ce soir j’étais en match de Roller Derby, les Bulldogs de Vancouver contre les Encastreuses de Miami. Et oui, je suis la Jammeuse. Bref passons, j’attends mon tour sagement, tellement habitué à venir ici a cause de ma maladie, pour preuve, j’avais la glace a même la peau et je n’avais aucune douleur, ma pommette je m’en rendais même pas compte et ma lèvre non plus. Je suis bien amochée, mais je dois vérifier que je n’ai aucun dégâts internes.
Je m’ennuie, alors je regarde autour de moi, à la recherche d’une occupation, une infirmière ou un médecin que je connais, une connaissance, ou un peu d’action car je vais m’endormir d’ennui.

Je déteste les hôpitaux, car les gens me voient arriver dans un sale état en mode tout est normal, un jour, je suis arrivée ici avec plusieurs côtes cassés, le genoux déboité, l’épaule coincé et le nez cassé en mode posé sur ma chaise entrain de jouer avec un nounours lumineux entre les doigts, en mode normal, comme si de rien était alors qu’une personne normal serai à la limite de la connaissance a cause de la douleur mais moi non…je ne sentais absolument rien, comme ce soir.
Une brunette se pose en peau de pue a coté de moi, je lui jette un coup d’œil et je vois ses blessures, je ne peux pas me dire ca doit faire mal car….c’est quoi avoir mal… Bref passons, je la vois s’apercevoir qu’ele saigne et raler contre es hopitaux, je fouille dans mon sac a dos et je sors un paquet de mouchoir que je lui tends en souriant, avec pourtant la lèvre explosée.

« Tiens pour ton arcade…Moi aussi je déteste venir ici… »
Mon très fort accent bulgare résonne dans toute la salle d’attente, enfin bulgare…un mélange entre bulgare et roumain. Mon accent est reconnaissable, c’est ainsi que du coin de l’œil je vois une infirmière aller voir un toubib en lui disant que la slave est de nouveau ici, en parlant de moi, je viens tellement ici que tout le personnel me connait et ne cherche plus a comprendre si c’est douloureux car quoi qu’il arrive ce sera jamais douloureux pour moi. Je vois mon médecin passé et même me sourire en mode « t’es encore là toi ». Je me cache presque dans mes cheveux, j’essayant presque de me faire disparaitre.

J’aide la personne a coté de moi en lui proposant un mouchoir pour éponger un peu son sang, et le temps de lui donner, je me fais remarquer par le personnel qui me connaissent par cœur, ca ne les étonne plus harley quinn en roller, cheveux bruns, souvent massacré mais ne rechignant devant rien car ne ressentant absolument rien.
Elle me dit que je viens souvent, je ne peux que me mordre la lèvre, me rendant compte seulement après qu’elle va trouver ca bizarre, sachant que j’ai la lèvre explosé mais passons. Je lui adresse un petit signe de tête, signe qu’en effet je viens ici souvent, si seulement elle savait.
Elle fini par me dire qu’elle aussi va être connu au bout d’un moment, si elle vient amoché comme ca je pense, moi depuis trois ans, je suis presque au moins une fois par semaine ici, bien souvent que pour des contrôles de routine.

« Je crois que tu n’arriveras jamais a mon niveau de popularité ici, je crois même que je suis un mythe dans tout l’hôpital »
Je ris de bon cœur avant d’entendre sa question très pertinente, je lève une de mes jambes pour lui montrer mes rollers ainsi que mon casque que je tiens d’une main…sauf que j’ai levé la jambe au genoux abimé…oups

« Je suis même la Jammeuse de l’équipe de Vancouver »

je lui fais comprendre avec humour que je suis dur a détroner sur le faite d’être connue ici, si seulement elle savait la vérité. Je lui souris amusé en l regardant faire, elle doit être dans une mauvaise position car elle essaye d’étirer ses gambettes avec difficulté mais je ne dis rien, l’observant faire, alors que le silence règne de nouveau entre nous.
Je sors mon téléphone pour jouer a quelques jeux sur téléphone, alors qu’il est en mode avion, me permettant de l’utiliser sans créer de mauvaises ondes mais tout à coup elle reprend la parole en me disant que je ne suis pas normal, mais pas dans le sens négatif, sens qu’elle s’attribu, je lève mes yeux du jeu pour la regarder alors qu’elle, elle ne me regarder pas. Continuant sa tirade a mon sujet, relevant que je suis trop calme pour une personne explosé de partout…Merde…je crois qu’elle comprend…je dois trouver une astuce pour qu’elle cesse de réfléchir la dessus.

« Hum…je..j’ai une bonne résistance à la douleur, avec le Derby, j’ai connu pire que ca tu sais… »
Quelle piètre menteuse je suis, résistance à la douleur, faudrait déjà que je ressente la douleur pour y résister…Je prie pour qu’elle me croit et qu’elle ne cherche pas plus loin, je refuse qu’on dévoile ma maladie, j’en parle jamais, seul les médecins et moi sont au courant et il est hors de question que cela change…

Je sens bien qu’elle ne me croit pas quand je lui parle d’une résistance à la douleur, elle doit bien voir que je ne sais même pas de quoi je parle quand je parle de douleur. Mais passons, elle s’excuse pour sa curiosité, me disant que c’est une mauvaise habitude, elle dit me comprendre. Je lui souris doucement, priant pour qu’elle ne cogite plus la dessus.
Nous cessons de parler un moment, alors je me replonge dans mon téléphone, dans mes jeux, dans ma petite popotte habituelle quand je suis aux urgences en attente du beau médecin. Mais d’un coup, elle reprends la parole, m’ouvrant son cœur sur son coming out, je ne suis pas lesbienne moi, mais pansexuelle, un dérivé de bisexuelle quoi, donc il y a quand même un petit coming out derrière alors je sais ce que c’est. Je range mon téléphone et je l’écoute religieusement, elle en a besoin, je le vois dans ses yeux, dans sa façon de me le dire. Je porte toute mon attention sur ce qu’elle me dit.

« Je comprends ce que tu veux dire…mais de mon coté…le plus dur était de mon coté…J’ai été élevée par des religieuses…jusqu’à mes 10ans on m’a apprit la norme religieuse, mais quand tu commences a découvrir adolescente que tu n’es plus dans cette norme…c’est la fin du monde pour toi, tu te crois damnée à l’enfer…j’avais tellement peur de quitter le moule de mon éducation, de faire honte à mes parents adoptif…ils avaient déjà tant de misère avec moi… »