Farkalyn ∞ Keep Calm and be mine.

Tu soupires et t'impatiente au volant. Tu vas être en retard. Et c'est entièrement ta faute même si les embouteillages ne t'aidaient pas franchement. Mais c'est toujours comme ça quand tu es dans ton monde. Pour le coup, depuis que tu bosses dans l'entreprise de Gabriel, tu rentres beaucoup plus tard le soir et la famille te vois beaucoup moins. Tu es dans ton boulot, dans tes croquis, dans tes idées. Gabriel et ses associés ne te mettent aucune limite et tu n'est pas considérée comme une simple stagiaire chez eux. Du coup tu as du mal à décrocher. Surtout que ça te permet d'oublier complètement la maladie de maman. C'est l'une des seules choses te permettant de penser à autre chose en totalité. Vous êtes en train de bosser sur un nouveau projet, une maison à L.A, sur les hauteurs, absolument magnifique. Mais du coup tu es en retard maintenant. Tu regarde l'heure. 21h pile et t'es pas encore prête d'arriver. Tu fais la moue. Fark va faire la gueule, il a horreur du retard sauf quand c'est lui qui le cause. Tu accélères un peu plus et tu finis par arriver et te garder. Avec dix minutes de retard ... Tu ouvres la porte et sursaute en entendant sa voix. Il est près de la baie vitré, éclairé par les rayons de la lune. - Excuse-moi, je suis sortie un peu tard du boulot, on travaille sur un nouveau projet assez exaltant, tu lui réponds, posant ton sac sur le sol et venant le rejoindre, entourant sa taille de tes bras et déposant un baiser sur son épaule. Coucou. Tu as passé une bonne journée ? tu lui demandes avec ta douceur habituelle.

Il est fâché, tu l'entends dans sa voix. Tu grimaces en t'approchant. Tu sens que tu vas payer cher ce retard. Mais tu arques un sourcil à sa phrase. Gabriel ? Pourquoi est ce que "ton" et "Gabriel" sont à la suite dans une même phrase tu piges pas. Gabriel est ton boss. Ouais, tu l'avoues il a un charme qui ne te laisse pas tout à fait indifférente et vous plaisantez même sur ça avec Niels au boulot mais c'est un jeu et de toute manière, aucun homme n'arrive à la cheville de Farkoln. C'est lui que tu aimes et personne d'autres. Tu te blotti contre son dos, dépose un délicat baiser sur son épaule. Tu espère que ta douceur et ta tendresse vont l'apaiser. Ca semble marcher, il se détend dans tes bras, te raconte qu'il a passé la journée à Montréal, qu'il n'est pas encore passé à la maison. Toi non plus. Pas depuis ce matin en tout cas. Ta pris des affaires, prévenu que tu ne dormirais pas à la maison ce soir, prétextant faire une soirée fille chez une copine. Personne n'a trop cherché à comprendre, t'as choisi le moment où ils étaient tous occupés pour le dire. T'es plutôt maligne dans ton genre. Ou pas d'ailleurs. Parce qu'il t'embrasse tu pense qu'il n'est pas fâché mais il te pince le nez te forçant à avaler son verre. Lorsque le liquide vient brûler ta gorge tu tousse et t'étouffe, les yeux brillants de larmes. Il te relâche et t'embrasse encore. Et t'ordonne de ne jamais plus être en retard à cause du boulot. Tu veux protester mais sous son air dominateur tu te fais toute petite, soumise à son ton dur. - D'accord ... tu murmures en te mordant la lèvre inférieure. Tu essayes de changer de sujet, de te rattraper. Est-ce que tu as faim ? Je peux nous cuisiner un truc si tu veux, tu proposes un peu hésitante, toujours douce.

Tu ne sais pourquoi tu réagis comme ça avec lui. Tu as toujours été douce et calme mais tu n'est pas aussi soumise habituellement, tu sais te faire entendre, rare sont ceux qui osent te parler comme le fait Farkoln sans qu'il se fasse reprendre. Même vos parents savent que sous ces airs de petite fée délicate se cache un volcan prêt à entrer en éruption quand on te contrarie un peu trop. T'es douée pour passer pour plus fragile que tu n'est en réalité. Mais avec Farkoln tu ne simule pas, tu ne fais pas semblant. Il a ce côté dominateur qui te soumet totalement et tu y prends même goût. Quand il te parle comme ça, tu sens comme une agitation dans ton bas-ventre, ça t'excite. Alors tu le laisse faire et tu entre dans son jeu parce que tu aimes ça et aussi parce que c'est devenu un réflexe que de laisser avoir le contrôle. Il en a plus besoin que toi. Tu lui proposes à manger et il accepte. - Je l'ignore. Ca dépendra de ce qu'il y a dans ton frigo. Peut-être que je peux nous faire une sorte de riz/poulet coco ? tu lui réponds avec douceur alors qu'il t'entraîne vers la cuisine. Mais une fois arrivés, il te prend pour te poser sur le plan de travail et remonter ta robe crayon sur tes cuisses. Tu souris et tu déposes un baiser sur ses lèvres. Je t'aime mon petit prince. Mais je meurs de faim, j'ai a peine eu le temps de manger un sandwich à midi. Tu déposes un autre baiser sur ses lèvres puis tu te glisses hors du plan de travail et de ses bras pour ouvrir le frigo sans réellement te douter de ce que tu viens de déclencher. Tu commences à attraper divers ingrédients pour les sortir et tu t'approches d'un des placards. - Tu as du lait de coco ? tu t'enquiers. Te retournant pour le regarder, tu le trouves tout près de toi. Presque trop près. Ca te fait sursauter et tu recules un peu, une main sur la poitrine. Tu m'as fais peur. Qu'est ce qu'il y a ? tu lui demande en voyant l'éclat glacé et dur de son regard posé sur toi.