Grand prix d'Australie, 1e à la course et dernier en amour (Clake)

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Jake était prêt, depuis la dernière course du circuit qui avait fait escale en terre japonaise et où il avait fini 4e. Le prochain arrêt était maintenant à Melbourne en Australie, le pays des kangourou était significatif pour ce diplômé de médecine d'Harvard. Il allait revoir Cléa, enfin il espérait après plusieurs semaines sans nouvelles, sa femme lui manquait mais il était trop fier pour l'admettre, trop fier pour laissé son égo de côté. Pourtant, cela n'avait pas empêcher sa femme de partir à l'autre bout du monde et laissé un mari à Boston. Jake n'en pouvait plus, il avait traîné avec lui une enveloppe cacheté de son avocat. Le contenu de l'enveloppe? les papiers du divorce officiel qu'il avait déjà signé. Quand allait-il lui remettre? il ne le savait pas mais pour le moment c'était l'heure de la course.

Bien assis dans sa voiture de Formule 1, Il était prêt et faisait le vide dans sa tête. Rien ne pouvait ou plutôt ne devait le déconcentrer avant qu'il ne s'apprête à conduire un bolide à plus de 200km/h. Lorsque l'appel ce fit, Jake et les autres pilotes avancèrent leur bolide dans la zone de départ, Jake avait faillit décrocher la pôle position mais en fin de compte, le pilote avait la deuxième place. Le médecin n'entendait rien à part le bruit des moteurs et les voix de son équipe dans son casque. Brusquement la lumière passait au vert, on agitait le drapeau et voilà le début de la course.

Les heures passèrent et près d'une soixantaine de tour plus tard. Jake raflait le drapeau à damier, Il gagnait le Grand Prix d'Australie ! Sa voiture dans le cercle des vainqueurs, il était sur la plus haute marche du podium et quand il recut son trophée et fêtait avec son équipe, quelques choses dans le foule de partisan attiraient son regard. Le médecin-pilote détachait sa combinaison de pilote jusqu'au niveau de sa taille et attachait les manches autour de lui révélant son t-shirt blanc. Sa casquette d'équipe sur la tête, Il évite les partisans qui le félicite pour accrocher le bras de sa femme, depuis l'estrade, il l'a vu. Malgré la sueur sur son visage et sur son torse, un sourire en coin apparaît sur son visage qu'il parle d'une voix douce.

- Tu partais sans féliciter ton mari?

Aux premiers plans, Jake n'avait pas l'air d'un homme marié mais pendant la course, il gardait son alliance dans la poche intérieur de sa combinaison.

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Qu’est-ce qui m’avait prise d’accepter de suivre mon amie à ce grand-prix, alors que je n’étais même pas fan des courses automobiles ? Déjà à l’époque où j’étudiais encore à Harvard, quand Jake partait concourir, je n’allais pas le voir parce que j’avais peur qu’il ne lui arrive quelque chose de grave. Bref, ce jour-là, je ne sais plus pour quelle raison j’avais dit à mon amie que je l’accompagnerai à cette course, mais ce qu’il y a de sûr c’est que si j’avais su, je ne m’y serai certainement pas rendu ou alors j’aurai décamper avant la fin de la course et ce même si…

Une fois arrivée sur place, j’avais scruté les environs du regard et alors même que j’étais en train de parler avec mon amie et son frère, le journaliste qui allait commenter la course avait prononcé un nom qui ne m’était pas inconnu et qui m’avait fait l’effet d’un électrochoc. M’avançant alors automatiquement vers la piste, sans pour autant prononcer un seul mot, j’avais eu l’impression que mon cœur avait manqué quelques battements en voyant le conducteur de l’une de ces voitures de courses. Je crois que ça a été la seule fois de ma vie où j’ai autant été captivé par une course de voitures.

Puis quelques minutes plus tard, alors même que le vainqueur venait d’être annoncé, j’avais croisé rapidement le regard de ce dernier avant de m’apprêter à rentrer chez moi en compagnie de mon amie, quand quelqu’un était avait posé la main sur mon bras, pour me retenir. Me tournant alors pour voir qui tentait de m’empêcher de partir, j’avais cru sentir la terre s’écrouler sous mes pieds, en croisant le regard de cette personne et en entendant sa voix.

- Jake… non je… je ne savais pas que tu serais ici et à vrai dire ce n’était même pas prévu que je vienne…

Voyant ensuite un groupe de personnes qui nous regardait, j’avais secoué doucement la tête de gauche à droite, avant de reprendre la parole, en souriant légèrement :

- Je… je crois qu'ils t’attendent là-bas… au fait… félicitations.

Plus enthousiaste que cela, tu meurs… Bien sûr que j’étais heureuse qu’il ait gagné et que j’étais heureuse de le savoir ici, mais on n’avait passé tellement de temps loin l’un de l’autre, que je ne savais plus vraiment à quoi m’attendre avec lui… et pourtant Dieu sait que je l’aimais toujours comme au premier jour, même si ceux qui ne nous connaissaient pas bien, pouvaient se permettre d’en douter.

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Le sentiment d'être victorieux était grisant, c'était un petit moment où l'adrénaline battait son plein dans ses veines. Il avait le sentiment d'être invincible. Jake avait descendu de son podium quand il avait vu sa femme dans la foule et avait tout fait pour la rejoindre. Maintenant parmi la foule, il l'avait arrêté malgré les photographes qui les entourait maintenant. Sa femme ne semblait pas à l'aise d'être là ni d'être en sa présence. Malgré qu'elle le félicitait , il reculait pour lui laisser de l'espace.

-'' Merci, on peut se voir à l'hotel Ryu? s'il te plait?''

Il n'eut pas la chance d'entendre la réponse de sa femme que son équipe de mécano et technicien venait l'entouré pour célébrer avec lui la victoire au Grand Prix d'Australie. Jake fut emporté dans la vague de célébration et du donner une conférence de presse avec les pilotes qui avait remporté la 2e et la 3e place. Ce fut vers 17 heures qu'il rejoignait son hôtel, Le Ryu était un hotêl assez prestigieux. Il était là dans le hall d'entrée et espérait voir sa femme. Ils devaient parlés d'eux, de leur futur comme un couple marié.

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Non. Je n’étais pas venue ici pour m’amuser. J’étais venue là pour me changer les idées et oublier la mort de ma maman ainsi que la tristesse qui avait décimé notre famille ces dernières semaines. Papa était constamment en train de déprimer et Clay était retourné vivre à Cambridge, sans se préoccuper de l’état dans lequel notre père se trouvait. Je ne pouvais pas faire comme mon frère et retourner vivre à Cambridge, en sachant mon père mal en point. Pourtant c’est lui qui m’a ouvert les yeux et qui m’a dit de reprendre ma vie en main. Qu’il n’allait pas bien actuellement, mais qu’il irait mieux et moi aussi. Pour autant, même si j’avais accepté de l’écouter et de me rendre à ce grand-prix avec mon amie d’enfance, je ne me sentais pas prête à prendre mes distances avec lui et repartir dans la ville où mon mari travaillait désormais et dans laquelle nous nous étions rencontrés tous les deux.

J’admets, avec le recul, que j’aurai dû l’appeler pour le prévenir, mais j’étais tellement au fond du trou que je m’étais complètement refermée sur moi-même et après la mort de maman, j’avais passé mes journées enfermée dans ma chambre, ne parlant à personne, pas même à l’homme de ma vie ou à mes meilleures amies. Alors bien évidemment que j'étais mal à l'aise face à lui, alors que je ne venais tout juste de le revoir, sans même m'y attendre, après plusieurs semaines durant lesquels je ne lui avais pas donné de mes nouvelles. De toutes évidences, il l'avait compris puisqu'il s'était quelque peu éloigné de moi et alors même qu'il m'avait demandé de le rejoindre à son hôtel pour que nous puissions parler tous les deux, j'avais été interrompu dans mon élan, avant même que je ne puisse lui répondre, par les collègues de mon mari.
Quelques heures plus tard, après maintes et maintes réflexions, j'avais décidé de me rendre à cet hôtel pour revoir mon mari et mettre les choses à plat avec lui. Nous ne pouvions pas continuer comme ça et si je continuais à l'éviter de la sorte, nous finirons par aller droit dans le mur et je ne voulais pas que l'on en arrive là. Une tenue, deux, trois... après avoir essayé au moins dix tenues, j'avais fini par opter pour un jean et un top de couleur de bordeaux. Puis une fois arrivée dans le hall d'entrée de l'hôtel, j'allais appeler mon mari, lorsque je fus stoppé net dans mon élan, en le voyant en face de moi. Me mordant doucement la lèvre inférieure, j'avais par la suite avancé en sa direction, avant de prendre la parole :

- Je... je crois qu'il faut qu'on parle, pas toi ?

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Dans le hall de cette magnifique hôtel, Jake faisait les 100 pas. Il pensait à son futur, sa carrière et sa vie de couple. Lui-même le savait que plus rien ne marchait de se côté là. Pilote de F1, il ne pouvait plus se plaindre de la vie qu'il menait et quand sa carrière se terminerait, il pourrait toujours œuvré dans la médecine. Le jeune homme ne c'était pas donner corps et âme dans ses études de médecine à Harvard pour ne rien faire avec son diplôme par la suite. Pourtant se soir, il allait accepter la décision qu'il avait prise depuis qu'il avait quitté Boston dans un avion qu'il l'avait amené à Melbourne en Australie. Dans sa suite, les papiers du divorces était dans une enveloppe dans le bureau. Ils étaient signés de sa main et maintenant il ne manquait que la signature de sa femme. Il allait appeler sa femme mais voilà qu'elle venait à lui. Au moins, elle était venue et ne c'était pas barrée.

- Oui je le crois, on devrait monter à ma suite.

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Après avoir passé un moment dans ma chambre à me battre avec mes fringues pour savoir quoi mettre afin d’aller retrouver Jake dans son hôtel, j’avais fini par quitter mon domicile pour me rendre au Ryu, qui se trouvait à quelques mètres à peine de chez moi, dans l’expectative d’y retrouver mon mari et d’avoir enfin cette discussion que nous repoussions depuis déjà quelques mois. Arrivée sur place, je m’étais rendu auprès de lui, après l’avoir vu, en le saluant timidement, avant de lui dire qu’il fallait qu’on parle tous les deux. Sans surprise, ce dernier avait acquiescé à ma proposition et m’avait proposé de monter dans sa suite, en sa compagnie, afin que l’on puisse parler plus tranquillement. Mon regardant balayant les alentours, durant quelques secondes, j’avais alors repris :

- Oui je pense qu’on sera mieux à l’abri des regards et puis au moins dans ta suite il n’y aura ni oreilles indiscrètes, ni interruption volontaire de la part de journalistes ou d’éventuels fans. Je te suis.

Prenant ensuite la direction de l’ascenseur en compagnie de mon mari, je sentais le stress monter en moi, de plus en plus, à chaque seconde qui s’écoulait. Arrivés devant la suite de Jake, quelques minutes plus tard, je m’étais appuyée contre le mur en attendant que ce dernier ouvre la porte de sa suite, puis une fois à l’intérieur de celle-ci, j’avais finir par reprendre, après m’être assurée que Jake avait bien refermé la porte derrière lui.

- Ecoute… je suis désolée d’accord. Je sais que j’aurai dû t’appeler pour te dire que je ne reviendrai pas à Harvard, mais je n’ai pas trouvé le courage de le faire… je savais qu’en entendant ta voix je n’aurai pas pu te dire ça et je n’aurai eu envie que d’une seule chose, te rejoindre immédiatement à Harvard, mais je ne pouvais pas le faire… mon père avait besoin de moi et Clay était déjà retourné à Cambridge…

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Jake avait eu hâte de venir en Australie, La course l'avait rendu fébrile comme chacune d'entre elle mais il avait pensé surtout à sa femme. Il voulait la revoir depuis qu'il avait mis le pied en sol australien mais maintenant face à face, le futur médecin ne savait plus quoi pensé. Heureusement, elle avait acceptée sa demande de montée à sa suite. Après l'ascension dans l'ascenseur, il avait ouvert la porte de sa splendide suite et à peine refermer derrière lui qu'il enlevait sa veste et sa femme s'expliquait.

- Je comprend mais ne pas m'appeler... tu m'aurais laisser encore t'attendre jour et nuit dans le plus grand silence? tout me dire et j'aurais compris que je peut espérer t'attendre car tu me reviendrais.. mais là..

Pouvait-il vraiment se permettre de l'attendre? les examens finaux passés, il avait son diplôme de médecine en poche et un brillant avenir qui l'attendait avec une carrière de pilote en pleine essence vers de grands sommets. Jake comblait doucement l'écart qui le séparait de sa femme, il ne se trouvait qu'à deux pas d'elle. Leur mariage avait souffert de leur silence, de la distance. Clay ? Il s'en foutait depuis leur accident de voiture, tout ce qu'il voulait c'était sa femme mais le silence, le tuait à petit feu. Il aurait tant voulut l'embrasser en ce moment, pour se rappeler le goût de ses lèvres et sentir son parfum mais il n'osait pas faire le premier pas. Pourtant cela ne devrait pas être difficile pour eux qui s'aimait.

-Qu'est ce qui se passe pour nous? Notre mariage ..nous?

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- Non… enfin ce n’est pas ce que je voulais. Avec le recul, je me rends compte de combien la situation a dû être dure à vivre pour toi, mais ne crois pas qu’elle pour autant qu’elle ait été facile à vivre pour moi, s’il te plaît. Bien sûr, j’aurai pu t’écrire pour t’expliquer ça, mais c’était tout aussi risqué quand on y pense. Parce qu’en recevant ma lettre tu aurais voulu m’appeler ou venir me retrouver ici et je me serai retrouvée dans la même situation que si je t’avais appelé.

Je l’admets, j’avais fait une erreur. J’aurai très bien pu l’appeler, voir même demander à mon frère de le prévenir mais on savait tous les deux à quel point Jake et Clay ne se supportaient pas et en prime depuis que mon frère était reparti à Harvard, après la mort de maman, on ne se parlait plus vraiment tous les deux. Non cette histoire de fausse mort avait bel et bien creusé un fossé entre mon frère et moi. Perdue dans mes pensées, j’étais en train de m’imaginer comment les choses auraient pu se passer si j’avais recontacté Jake, mais refusé de céder à mes envies de retourner à Cambridge, quand ce dernier m’avait ramené sur terre en me demandant ce qu’il se passait pour nous, à l’instant même où il me parlait. Notre mariage… Nous… je ne voulais pas y mettre fin… mais je ne pouvais pas non plus demander à Jake de tout quitter pour venir s’installer ici avec moi. Ce serait égoïste de ma part de faire ça, non ? Et voilà, tout ce que je ne voulais pas qu’il se passe et ce pourquoi j’avais évité de l’appeler, était au final en train de se produire. Soutenant le regard de mon mari, je m’étais doucement mordu la lèvre inférieure, avant de lui répondre à nouveau :

- Je… je ne sais pas… je n’ai pas envie que l’on se sépare, mais je ne peux pas non plus revenir vivre à Harvard dans l’immédiat. De même je n’ai pas envie de t’empêcher de réaliser tes rêves, en te demandant de tout abandonner pour venir vivre ici, auprès de moi, durant les mois à venir… je ne sais pas combien de temps mon père aura besoin de moi auprès de lui… la seule chose que je sais, c’est que je t’aime et que je n’ai pas envie de te perdre...

Détournant ensuite mon regard du sien, en sentant que j’allais finir par craquer, j’avais fini par ajouter :

- J’ai l’impression que notre couple se trouve dans une voie sans issue... et je... j'ai horreur de ça...

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