Hard days are coming. +++ Gallavich

Ian&Mickey

Hard days are coming.

Je fais légèrement la moue. Des efforts ? Il a plutôt l'air de se résigner plus qu'autre chose. Comme si j'étais son geôlier. Et franchement, ce rôle ne me plaît pas du tout ! Je hoche de la tête et lui demande de me faire un café. Au moins, ça l'occupera un peu et lui permettra de ne plus trop penser à cette histoire. Et moi, ça me laissera le temps de réfléchir un peu. Je finis les crêpes et reviens vers lui, après l'avoir vu prendre ses cachets. Ce qui, honnêtement, ne me met pas tant que ça en joie. Comprenez, je suis un bourreau des médocs. Je l'oblige à les prendre, je le force. Je doute que Ian me voit sous un bon œil à force. Déjà que j'ai bien du mal avec l'étiquette du petit-ami, donc celui de l'infirmier qu'on déteste...

"Ian... tu es digne de confiance. Moi j'ai confiance en toi. Mais si tu sens que j'ai besoin de plus te fliquer pour prendre ton traitement, alors je peux le faire. Seulement, il faut que tu sois certain de le vouloir parce que tu pourrais me détester pour ça." Je me rapproche un peu de lui et mets mon bras autour de sa taille - à ma hauteur, en fait. Je tente de le réconforter un peu, lui redonner un peu de confiance. Je peux l'aider, bien sûr ! Ce serait même avec plaisir. Seulement, j'ai peur des répercussions pour la suite.

Je prends le sachet de cachets avec moi et les mets dans le placard. "À partir de maintenant, je m'en occupe. Tu n'as plus à t'en soucier, je gère."

Ian&Mickey

Hard days are coming.

Je regarde ma crêpe sans dire un mot. Il est tellement gentil avec moi... et ça me fait mal le voir aussi préoccupé par mon attitude. Je soupire néanmoins à ses paroles et hausse une épaule pour toute réponse. Je ne crois pas un mot de ce qu'il me raconte mais peu importe. Je n'ai pas envie de m'obstiner avec lui ce matin. Son petit câlin de côté me fait quand même sourire un peu et je le serre d'un bras aussi avant de dire «Je te fais plus confiance qu'à moi, Mick ...Alors oui, je veux que tu t'en charge, stp...» avant de relever mon regard vers lui et le regarder avec des yeux brillants d'amour.

Lorsqu'il prend le sachet et le met dans l’armoire en me disant qu'à partir de maintenant, il va s'en occuper, je soupire de soulagement et me relève avant de m'approcher de lui et le serrer très fort dans mes bras. D'un murmure, je dis ensuite «Merci... et même si je râle dans le futur ...Sache que je veux vraiment que ce soit toi qui s'en occupe, okay...? Je ne veux plu te décevoir...» puis baisse mon regard. Front collé au sien. Incapable de le regarder droit dans les yeux. J'ai trop honte ...

Ian&Mickey

Hard days are coming.

Je fais mon possible et je vois bien qu'il ne croit pas du tout à ce que je lui dis. Tant pis. Je lui ai promis de m'occuper de lui de tous mes moyens alors je vais le faire. Quitte à ce qu'il me déteste à la fin.

Je me retourne lorsqu'il me prend dans ses bras et lui souris. "Tu ne me déçois pas, vraiment. On va faire ce qu'on peut okay ? Cela prendra du temps mais ça va le faire. Milkovich et Gallagher style !" Je l'embrasse puis le fais retourner à la table avec moi. Je mange un peu tout en buvant mon café bouillant et lui prends la main pour le calmer un peu.

"Que veux-tu faire aujourd'hui ? Parc, match..." On choisit toujours les activités selon lui. Faut dire que je n'ai pas beaucoup d'idées ou d'envies de base donc je préfère le suivre.

Ian&Mickey

Hard days are coming.

Ses paroles me rassurent et me font du bien. Je souris très faiblement lorsqu'il m'embrasse et me laisse emporter à la table. Prenant place, je bois un peu de mon café en regardant mon assiette puis pince mes lèvres. J'ai l'estomac un peu retourné soudainement et mon plat ne me donne plu envie. À sa question, je relève mon regard vers lui et hausse une épaule "Match, ça pourrait être bien..." puis sourit en serrant un peu plus sa main dans la mienne.

Plus tard, marche avec lui vers un match de Baseball. Mon regard est vide et baissé vers le sol. Mains dans mes poches. Probablement l'effet de mes médicaments qui commencent à faire effet mais ...Je me sens zombifié. Encore une fois. Je déteste cette impression, mais si ça peut faire plaisir à Mickey, je me dois de continuer. Il le mérite ...et comme il ne veut pas me quitter, je dois m'adapter à lui. Nah mais il pourrait être avec une personne tellement mieux que moi! mais le con décide de rester. J'y comprends rien.

Une fois arrivé, je m'installe à ses côtés et mon regard se porte vers les joueurs qui s'activent sur le terrain. J'aurais envie d'être dans l'ambiance festive qui tourne autour de nous aussi, mais je n'y arrive pas. Néanmoins, je serre doucement Mickey par la taille afin de lui donner un peu d'amour qu'il mérite et demande "T'es heureux ...?" sans savoir si moi, je le suis vraiment aussi. Ne jamais poser des questions dont tu n'es pas prêt à répondre en retour.

Ian&Mickey

Hard days are coming.

Sur notre chemin vers le terrain, je vois bien qu'il est comme... mort à l'intérieur. Un vrai zombie. Je ne peux rien faire contre ça si je veux qu'il aille mieux dans le futur. C'est plutôt contradictoire mais c'est ainsi... Il doit souffrir dans le présent pour être heureux dans le futur. Est-ce égoïste de ma part de lui faire endurer ceci ? Je me pose sincèrement la question.

J'espère qu'une fois dans le game, il prendra un peu de plaisir. Quand je le sens serrer ma taille, j'ose penser qu'il va un peu mieux, mais je sais que je me leurre. Je lui souris de la façon la plus convaincante possible et hoche de la tête. Heureux ? J'en sais rien. Je ne sais pas ce que c'est, le bonheur. Je sais juste qu'être là, avec lui, n'est pas désagréable.

Je lui prends la main et entrelace nos doigts. "Je vais prendre une bière, tu en veux une aussi ? Ou la partager avec moi." Je fais un signe au jeune homme qui passe entre les rangs du terrain pour distribuer hot-dog, nachos et bières.

Ian&Mickey

Hard days are coming.

Je sens ses doigts s'entre-lacer aux miens et à cet instant précis, je me demande ce qu'il fait avec moi. Pourquoi est-il encore là? En public à mes côtés, qui plus est? Je sens mon ventre se retourner et je manque presque de lui faire répéter sa question. Je hoche finalement oui et dit «Non, deux ...J'en ai besoin d'une complète.» Un Gallagher ne partage jamais sa bière. Au moins, pour ça, rien n'a changé! Mon regard se fige ensuite vers le chapeau d'une vieille dame. Je le regarde pendant un long moment avant de me replacer un peu plus contre Mickey. L'angoisse vient me prendre par surprise et je sens que tous le monde me regarde d'un coup. Mon regard traverse la foule et j'ai du mal à comprendre ce que j'ai fait de mal pour avoir autant d'attention. Évidemment, personne me regarde. Tout est dans ma tête mais ça, je ne le sais pas. Mes joues deviennent rouge et ma jambe droite s'agite un peu. Je la bouge rapidement en poussant par mon pied puis fini par me ronger l'ongle du pouce. Soudain, la foule se lève d'un bond et cri. Moi? Je deviens livide et cri aussi mais par peur. Heureusement, personne s'en rend compte car mon cri se fond dans ceux des autres. Mick, par contre, doit s'en être rendu compte car en même temps de crier, j'ai serré très fort ses doigts.

Ian&Mickey

Hard days are coming.

Je me fais enfin remarquer - tant mieux sinon j'allais péter un scandale auprès de ce vendeur de snacks - et demande deux bières. Pendant le moment où le gars farfouille dans sa glacière et que je sors mes billets, je ne porte pas attention à Ian. Qui m'en voudrait ? Je suis peut-être un peu trop naïf le concernant, mais je suis nouveau dans le "métier". S'occuper d'un bipolaire, ça n'a rien de facile. C'est comme les bébés. Une petite seconde d'inattention et un drame peut vite arriver. C'est d'ailleurs ce qui semble se passer.

La foule se lève et crie pour un home-run et moi, j'ai la main et les tympans explosés. Ian vient de crier dans mon oreille tout en enfonçant ses ongles dans la paume de ma main et j'ai retenu un cri de douleur à mon tour. J'ai vécu pire, mais c'est surtout l'effet de surprise qui fait ça. Je me tourne vers lui, pose les bières au sol et remarque son regard de biche paniquée. Qu'est-ce qui lui arrive cette fois ? Je suis complètement paumé.

"Eh, c'est qu'un home-run, pas la peine de te stresser pour ça. Ta bière tiens." Je lui ouvre et la lui donne sans savoir si c'est une bonne idée de l'alcooliser alors qu'il semble déjà mal. Dans le fond, j'espère que ça va l'anesthésier un peu parce qu'il semble sur les nerfs et je ne sais même pas pourquoi. En plus, je doute qu'il me donne une réponse...

Ian&Mickey

Hard days are coming.

La foule se calme peu à peu et moi? Les paroles de Mickey m’apaisent légèrement. Je relâche rapidement sa main et prend la bière qu'il me tend. J'en bois une longue gorgée avant de baisser ma tête pour reprendre mes esprits. Je hoche de la tête et frotte l'arc de mon nez en murmurant «Pardon...» puis rougit, carrément honteux. Mon regard se fixe sur ses doigts que j'ai écrasé et, tout doucement, je reprend sa main un peu plus doucement en l'enveloppant entre mes deux mains ...Comme si j'avais le pouvoir d'enlever sa douleur alors que c'est totalement impossible.

La partie se termine enfin au bout d'un heure absolument pénible pour moi. Je me lève en jetant ma bière dans la poubelle et sort rapidement, sachant que Mickey me suit par derrière. Une fois hors de la foule, je souffle en me penchant vers l'avant. Deux mains sur mes cuisses.  Prenant un grand respire, je me relève ensuite et regarde Mick qui se tient tout près de moi. «C'était sympa...» dis-je, en mentant qu'à moitié. J'ai bien aimé sortir et lui faire plaisir ...même si ça m'a stressé au maximum. «On va au Alibi...?» une bière ne suffit pas pour me remettre à l'aise. J'en ai besoin d'au moins trois autres. Gallagher genes, possiblement ...

Ian&Mickey

Hard days are coming.

Je ne m'attendais vraiment pas à ça et je ne sais pas trop comment réagir. Dans le rush de mon esprit, je lui file une bière tout en le surveillant du coin de l'oeil pendant l'heure qui suit. J'ai les doigts légèrement en bouillie mais je ne me plains pas, comme lui d'ailleurs. On a le même souci à ce sujet, on aime pas se plaindre aux autres, dire qu'on va mal. C'est un vrai problème actuellement parce que je pense qu'il faut qu'il sache me parler pour que je puisse l'aider, sachant que je n'ai pas les armes nécessaires pour deviner quand c'est ok ou pas pour lui.

Je suis tout autant soulagé que lui que la partie se termine. Franchement, j'ai hésité à partir avant mais je me suis dit que c'était un bon exercice de maîtrise de soi pour lui autant que pour moi. Il a l'air encore pire quand on s'en va, il se tient comme un asthmatique qu'on viendrait de faire courir 1km.

"Ouai ok, s'tu veux." Je ne vais pas mentir, moi aussi il me faut une bière - voire six - pour assumer ce qui vient de se passer cette dernière heure. Moi qui essaye de ne jamais douter de ma personne, je commence vraiment à me demander si je serais capable d'assumer une personne comme Ian, qui a besoin d'un soutien constant et sans faille.
Ne souhaitant pas envenimer les choses avec ma réflexion, je le prends par l'épaule et le conduis au Alibi, où on s'installe au comptoir. Kev' nous sert aussitôt deux bières. Je ne sais pas si je dois engager une conversation et si oui, quel sujet je peux aborder avec Ian.