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 J'suis professeur d'université moi, j'suis pas là pour agiter des drapeaux et jouer d'la trompette...[Bo]

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MessageSujet: J'suis professeur d'université moi, j'suis pas là pour agiter des drapeaux et jouer d'la trompette...[Bo]   J'suis professeur d'université  moi, j'suis pas là pour agiter des drapeaux et jouer d'la trompette...[Bo] EmptyVen 15 Déc - 18:20


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*poc, poc, poc*

Le bruit des pas de William résonnait dans l'amphithéâtre vide, qui ne tarderait pas à se remplir. Son prochain cours commençait dans 20 minutes, juste le temps pour lui de préparer son diaporama et de poser ses affaires. Il portait une classique chemise et un pantalon noir, sobre mais classe, la tenue parfaite du professeur. Il prit un instant pour contempler la pièce vide, William aimait enseigner, et ce depuis sa plus tendre enfance. Le métier de professeur avait toujours été pour lui une évidence, la seule voie à suivre. Le fait de transmettre des connaissances, de voir des jeunes gens évoluer et perfectionner leur mémoire et leur esprit critique le satisfaisait pleinement.

Les portes de l'amphi s'ouvrirent, et les étudiants commencèrent à rentrer et à s'installer tout en discutant. William leur laissa quelques minutes de répit, et son cours commença à très exactement 9h02.  Dès qu'il commença à parler, le silence se fit. Les étudiants savaient que le professeur n'était pas exactement réputé pour sa patience envers les bavardages et les retards. Les diapos passaient, tandis qu'il racontait à ses élèves l'histoire du règne de Cyrus le Grand. Les vingts premières minutes du cours se déroulèrent tout à fait normalement, comme tout cours magistral normal composé d'élèves normaux. Que demander de plus ?


Dernière édition par William S. Campbell le Dim 24 Déc - 13:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: J'suis professeur d'université moi, j'suis pas là pour agiter des drapeaux et jouer d'la trompette...[Bo]   J'suis professeur d'université  moi, j'suis pas là pour agiter des drapeaux et jouer d'la trompette...[Bo] EmptySam 16 Déc - 12:26


Aujourd’hui il ne serait pas en retard. Pas encore. Et pour s’en assurer il avait mis toutes les chances de son côté. Réveil à six heures, soit trois bonnes heures avant le début des cours. Douche, déjeuner, fringale de neuf heures évitée. Arrivée sur place à sept, afin de pouvoir repérer l’amphi en question.
Evidemment, ils n’étaient jamais dans le même, à croire que l’administration avait un plan secret pour le faire devenir chèvre. Mais pas cette fois ! Aujourd’hui, il était prêt, seul face à la porte désespérément fermée. Sept heure trente, largement dans les temps.
Rassuré, il regagna le foyer le plus proche et s’affala dans un fauteuil. Il pouvait enfin se détendre un peu, il l’avait bien mérité…
Juste un coup d’œil à sa montre : neuf heures quinze. Eh merde ! A tous les coups il s’était détendu un peu trop profondément.
Branle-bas de combat ! En quelques enjambées le voilà à bon port. Finalement ce repérage n’aura pas été une pure perte de temps après tout.

Les portes grincent doucement quand il les pousse, attirant dans sa direction une foule de regards amusés. Désireux de faire le moins de bruit possible, il se faxe contre le battant à peine entrebâillé avant de se diriger vers sa place à la manière d’un cosmonaute, exagérant ses mouvements dans l’optique de faire un minimum de bruit.
Bien évidemment il délaisse les sièges libres en bout de rangée. Il veut sa place. Bien au milieu, face au tableau. On apprend toujours mieux face au tableau, tout le monde sait ça et Bo plus que n’importe qui.  Les élèves se lèvent et se rassoient donc sur son passage dans une espèce de ola mi ronchonne, mi amusée, tandis qu’il regagne la place convoitée, son Graal, exactement au milieu de la rangée.

En se tournant pour s’asseoir il manqua assommer sa voisine, qui ne dut sa survie qu’à un réflexe exceptionnel d’évitement, un plaquage sur le pupitre du plus bel effet. Sans rien remarquer Bo ouvrit son sac et en sortit feuille et trousse. Et de sa trousse son crayon à papier fétiche, celui qu’il réservait aux premiers cours, avant qu’il ne tombe dans un ennui abyssal et qu’il n’arrête de prendre la moindre note.
Mine effilée, il était prêt à faire feu, prêt à s’imprégner du savoir professoral… avant de réaliser qu’il ne comprenait rien aux mots qui parvenaient à ses oreilles.
Discrètement il se pencha vers sa voisine, celle-là même qu’il avait manqué décapiter il y a à peine trente secondes de cela.
«  Tu crois que c’est abusé si je lui demande de reprendre du début ? »

Elle lui sourit, mais ne répondit pas. Pourquoi les gens ne lui répondaient-ils jamais ? Oui, pourquoi ? Sa question était pourtant tout ce qu’il y a de plus sérieux…
Résigné, il se résolut à essayer de suivre le cours comme il pourrait. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’il fit attention au professeur pour la première fois, tellement concentré qu’il avait été sur le caractère indétectable de son entrée. Aussitôt il eut un temps d’arrêt. Un je ne sais quoi qui empêchait son cerveau de passer outre. Un blocage quoi.
Ce phrasé parfois alambiqué, cet air revêche, cette tignasse improbable… Cette tête ne lui était décidément pas inconnue, il en aurait mis sa main à couper ! Mieux, il était même sûr de l’avoir déjà vu quelque part. Mais où ?

Sans qu’il ne le réalise vraiment son œil s’était porté sur le diaporama : Histoire de la Perse antique… Cyrus le Grand…
Aussitôt sa main avait fusé en l’air, comme un diable hors de sa boîte. Pendant quelques instants le professeur fit comme s’il n’avait rien remarqué, continuant son exposé. Cependant, quand Bo se mit à pousser comme des petits couinements de belette, il ne put l’ignorer plus longtemps et il lui donna enfin la parole.
« Excusez-moi, mais vous n’êtes pas un peu jeune pour enseigner l’Histoire antique des fois ? J’veux dire, vous étiez pas né, si ? »
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MessageSujet: Re: J'suis professeur d'université moi, j'suis pas là pour agiter des drapeaux et jouer d'la trompette...[Bo]   J'suis professeur d'université  moi, j'suis pas là pour agiter des drapeaux et jouer d'la trompette...[Bo] EmptyDim 24 Déc - 18:22

J'suis professeur d'université  moi, j'suis pas là pour agiter des drapeaux et jouer d'la trompette...[Bo] Tumblr_nchafy7yTI1r01q3wo2_250

William était lancé sur Cyrus le Grand, et parlait avec clarté et pertinence. Il aimait ce qu'il faisait, et ça se sentait. Il était tellement sur sa lancée qu'il ne prit même pas la peine d'accorder la moindre attention au retardataire bruyant qui venait d'arriver. Pas même un regard, rien. Et pourtant, c'était bien la première fois depuis des mois qu'un étudiant se permettait d'arriver en retard au cours de Mr Campbell. Sa réputation de professeur avait fait le tour de l'université, et il était connu qu'il ne fallait pas l'irriter. Alors qu'il continuait son cours, son oeil fut attiré par un mouvement dans la foule. Il leva les yeux pour voir quel étudiant voulait participer... et se figea aussitôt. Non. C'était impossible. Tout mais pas lui. L'étudiant retardataire qui en plus avait une question n'était autre que son cousin et colocataire, Bo, connu pour ne pas être la personne la plus futée du pays. L'instant d'égarement de William ne dura que quelques secondes, et il se reprit bien vite. Résolu à faire comme s'il n'avait pas vu l'élément perturbateur, le professeur continua son cours en évitant soigneusement le regard de Bro, priant pour qu'il ne se mette pas à faire les bruits de lamantin échoué qu'il faisait quand il voulait attirer l'attention d'autrui. Hélas, les pleurs de lamantin parvinrent bien vite à ses oreilles. Soupirant et s'attendant au pire, il finit par laisser la parole à son cornichon de cousin.

-Qu'y a-t-il ?

Il s'attendait au pire... Et la réponse de Bo le fascina presque. Comment pouvait on avoir un esprit si alambiqué et pourtant être con comme un manche à balai ? Il tâcha de ne montrer aucune expression faciale, afin que les autres étudiants ignorent tout de son désespoir. A la suite de la question de Bo, beaucoup d'élèves se mirent à rire, et William les comprenaient ; à leur place il aurait fait pareil. Il inspira un bon coup, essayant de ne pas perdre son calme.

-Bien sûr que non je n'étais pas né, mais cela ne m'empêche pas d'enseigner ce que je sais sur cette période à d'autres. Ca se nomme l'héritage culturel.

Au moins, Bo savait ce que voulait dire "antique", tout n'était peut être pas perdu.

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MessageSujet: Re: J'suis professeur d'université moi, j'suis pas là pour agiter des drapeaux et jouer d'la trompette...[Bo]   J'suis professeur d'université  moi, j'suis pas là pour agiter des drapeaux et jouer d'la trompette...[Bo] EmptySam 13 Jan - 22:30


L’héritage culturel ? Mais qu’est-ce que c’est que ce pataquès ? L’héritage, encore, ça allait il saisissait le concept. L’héritage, c’est quand on peut s’acheter des bonbons en sortant de chez le notaire, mais que du coup mémé est fâchée, et qu’on ne la revoit plus jamais. Mais l’héritage CULTUREL, ça il n’en avait foutrement aucune idée !
Pourtant ce n’était pas faute d’essayer de comprendre. On pouvait presque voir les engrenages tourner sous cette tempête de cheveux, aussi sûrement qu’on imaginait le préposé à l’entretien de la matière grise jeter ses chewing-gum dans les rouages de cette machine de haute précision. Alors forcément, à un moment ça se grippe, c’est obligé.

«  Excusez-moi, mais vous seriez pas en train de noyer le canasson, par hasard ? »

Il s’appelait Stewball, c’était un cheval blanc, il était mon idole, et moi j’avais dix ans…
Cette fois il n’avait pas pris la peine de pousser ses cris de lamantin-belette, ni de lever la main d’ailleurs. La soif de comprendre était plus forte que tout, et en ce moment il se sentait comme un bédouin au beau milieu du Sahara en plein mois d’août. Tout nu et desséché. Il fallait qu’il comprenne.

« Comment vous pouvez être sûr que c’est pas du flan alors  ? »

Tout s’éclairait dans son esprit, il avait percé la machination à jour. Le complot de l’université, savamment orchestré, venait d’être révélé. Sa sagacité perçait l’obscurantisme, elle apportait la lumière aux moins fortunés que lui intellectuellement. C’était décidé, il serait la liberté guidant le peuple des étudiants hors de cet amphithéâtre. Il était prêt à porter ce fardeau ! Il se leva, exhortant du regard ses camarades à faire de même, levant un bras rageur face à l’oppression administrative, haranguant la foule.

« Si ça se trouve, il nous raconte des conneries depuis le début ! Mais on ne se laissera pas faire ! Révolution ! Au cul… Au cul… Aucune hésitation ! »

Il se sentait une âme de Che Guevara, de Gandhi ! Mieux, une âme de Cohn-Bendit ! Bref, il était indestructible. Un halo, une aura presque palpable, l’entourait. Rien ne pourrait l’arrêter, la tyrannie devrait s’incliner devant la force du peuple !
La voix du professeur claqua comme un fouet. Bo se rassit aussitôt, crayon de papier en main, comme si son vœu le plus cher en cet instant précis était de prendre en note l’intégralité du discours qui allait être prononcé.
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MessageSujet: Re: J'suis professeur d'université moi, j'suis pas là pour agiter des drapeaux et jouer d'la trompette...[Bo]   J'suis professeur d'université  moi, j'suis pas là pour agiter des drapeaux et jouer d'la trompette...[Bo] EmptyLun 29 Jan - 17:10

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Parfois - même souvent - William se demandait pourquoi il n'avait pas choisi d'aller vivre en ermite dans les montagnes péruviennes et d'élever des chèvres, plutôt que d'emménager avec son cousin. Un côté masochiste caché, sûrement.  Certes, il avait beaucoup été là pour William après la mort de Rose, mais Bo restait quand même un peu dur à supporter parfois. Il écouta Bonaventure essayer de lancer une révolution en se retenant d'enfouir sa tête dans ses mains. Cependant, le fait que les autres étudiants ne le suivent pas et se contentent juste de se moquer de lui en silence lui donna la force de faire face à l'idiotie de son cousin, tout autant que leurs moqueries le peinait. A part quand c'était lui, il n'aimait pas que son cousin soit moqué, mais il fallait également avouer que ce dernier le cherchait bien parfois. Il inspira un grand coup avant de répondre aux deux neurones de Bo.

-Monsieur Bonaventure Dell. Pensez-vous vraiment que j'oserai me montrer devant vous tous pour raconter d'insensées élucubrations ? J'ai obtenu des diplômes, j'ai voyagé, j'ai lu. Je sais de quoi je parle, et je sais pourquoi j'en parle. Si vous avez quelque chose à dire, je vous invite donc à venir m'en parler à la fin du cours afin de ne plus perturber l'apprentissage des autres étudiants. Compris ?

L'amphithéâtre était désormais totalement silencieux. Même l'esprit rebelle de Bonaventure semblait s'être envolé, à la grande satisfaction du professeur qui espérait pouvoir finir son cours tranquille. Où en était-il ? L'intervention de son cousin lui avait fait totalement perdre le fil.
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MessageSujet: Re: J'suis professeur d'université moi, j'suis pas là pour agiter des drapeaux et jouer d'la trompette...[Bo]   J'suis professeur d'université  moi, j'suis pas là pour agiter des drapeaux et jouer d'la trompette...[Bo] EmptyLun 29 Jan - 21:15


Après la mise au point plutôt musclée de William, il ne restait pas vraiment d’autre choix pour Bo que de la jouer profil bas, au moins momentanément. Il ne comptait pourtant pas abandonner la partie aussi facilement, mais il irait s’expliquer avec le professeur à la tête pas si inconnue que ça à la fin de son cours, comme celui-ci l’avait invité à le faire. A vrai dire, il n’avait pas été totalement convaincu par l’argumentaire qui lui avait été présenté et il comptait bien le faire savoir. Après tout lui aussi avait voyagé, il était même allé jusqu’à Orlando pour voir Mickey. Et trois fois en plus ! En termes de lecture il n’était pas en reste non plus, vingt-deux ans qu’il était abonné à Picsou Magazine ! Est-ce qu’il se la pétait à en se trimbalant devant une estrade pour autant ? Que nenni ! Bon, pour les diplômes il lui accordait un point, il n’était pas sûr que son certificat des Castors Juniors (décroché dans le Picsou Magazine de juillet 2004) ne rentre vraiment dans la catégorie des « diplômes ». Mais quand même, quelques explications ne seraient pas de refus.

En attendant le cours avait repris normalement, ce qui signifiait que Bo ne comprenait pas un mot à ce qui était dit. Et si qui dit ne dit mot consent, qui ne comprend mot s’ennuie. Malheureusement l’ennui et Bo ça ne faisait pas bon ménage, il fallait systématiquement qu’il trouve à s’occuper, c’était plus fort que lui. Il ne mit d’ailleurs pas longtemps à s’agiter à nouveau, arrachant une feuille de son carnet et commençant à griffonner dessus avec frénésie. Après quoi il la plia consciencieusement afin d’en faire un avion parfaitement profilé.
Maintenant on en arrivait à l’étape délicate : s’assurer que le fidèle coursier délivre son message à la bonne personne, et sans se faire intercepter par le Big Brother ébouriffé. Autant dire que si la missive parvenait à son destinataire sans encombre, cela relevait de l’exploit. Mais notre fier Hermès des temps modernes n’allait pas se laisser décourager par la difficulté de la tâche ! Il prit l’avion de papier entre le pouce et l’index, lui murmura quelques mots d’encouragement au hublot, se concentra quelques instants, visa (ce qui chez lui revenait à fermer un œil, le droit, et à tirer la langue) et lança.

Le décollage fut parfait. L’avion survola la vallée de têtes de la rangée de devant, obliqua légèrement sur sa gauche et poursuivit sa route. Déjà la piste d’atterrissage était en vue. Bo suivait l’avion des yeux avec dans le regard la même tendresse que celle qui anime la bernache nonette, attendant que son oisillon inapte au vol s’élance du haut de la falaise pour venir le retrouver, une centaine de mètre plus bas. Dame Nature est parfois tellement injuste…
Au moment d’amorcer sa descente, l’avion pencha dangereusement vers la droite, menaçant de s’abîmer sur le bureau du Cric, joueur de hockey de son état et surnommé ainsi par ses coéquipiers pour une raison qui échappait totalement à Bonaventure. Fort heureusement, le Bo-Ing s’arrêta tout en douceur devant une charmante blondinette, assise immédiatement à la gauche du Cric. Tel l’ingénieur en chef de la NASA après un alunissage réussi, Bo laissa échapper un profond soupir de soulagement : la mission était une réussite sur toute la ligne !

Avec des gestes d’une infinie douceur elle déplia le papier, prit connaissance du message et se retourna dans sa direction. Il la gratifia de son regard de crooner à la Emile Louis. Sur le papier il était inscrit : « On est faits l’un pour l’autre, parce que je m’appelle Dell et que t’es Canon ».

♫ C’est un beau roman, c’est une belle histoire,
C’est une romance d’aujourd’hui… ♫
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MessageSujet: Re: J'suis professeur d'université moi, j'suis pas là pour agiter des drapeaux et jouer d'la trompette...[Bo]   J'suis professeur d'université  moi, j'suis pas là pour agiter des drapeaux et jouer d'la trompette...[Bo] EmptyMar 30 Jan - 10:54

Bien évidemment, j'avais été surprise d'entendre les petits cris d'un animal à l'agonie venir de derrière moi. Jetant un oeil, pour voir si je ne pouvais aider à achever cette pauvre bête, j'avais froncé les sourcils en voyant le retardataire essayer d'attirer l'attention du prof. Apparemment, ça semblait important, serait-ce possible que Campbell est fait une erreur... Ah bah non, ça n'avait rien à voir avec le cours, enfin pas directement. Jetant un nouveau coup d'oeil à l'anarchiste en herbe, je me demandais s'il était réellement sérieux. Frappant mon carnet doucement de mon stylo, j'avais secoué légèrement la tête avec une moue amusée sur les lèvres. J'étais pas sûr que ce type sache qui il avait en face de lui. Enfin, j'avais reposé mon regard sur les notes de mon carnet, laissant passer l'orage qui allait forcément s’abattre sur ce malheureux. Secouant la tête avec amusement, il ne semblait pas satisfait de la réponse de Campbell. Je ne me souvenais pas d'avoir déjà vu cet étudiant dans ce cours, c'était bizarre, pourtant le prof semblait déjà le connaître. Je griffonnais légèrement dans un coin de ma feuille, avant de jeter un nouveau coup d'oeil à l'excité du bocal, qui à présent se tenait debout le poing en l'air. Surprise, j'aurais pu le suivre, si seulement il n'avait pas l'air aussi... À vrai dire, je ne savais pas bien dans quelle catégorie je devais le ranger celui-là.

Le discours sans appel de Campbell semblait l'avoir cloué sur place. J'avais presque pitié pour se révolutionnaire qui semblait museler. Un léger rire avait franchi mes lèvres malgré moi, en fait, je trouvais ça plutôt rafraîchissant. Faut dire qu'en général, ce cours était d'un calme olympien. Reprenant son cours, j'essayais de suivre à nouveau mais ça allait se montrer plus compliqué que prévu. Un avion en papier ? Sérieusement ? Posant mon stylo sur mon carnet, je l'avais attrapé avant de le déplier. Une moue surprise sur le visage, je m'étais retournée pour voir de qui ça pouvait bien provenir. OH !! Je supposais que ça venait de ce type au sourire flippant. J'avais reposé mon regard sur le mot, avant de faire un sourire en coin. Me penchant vers mon voisin de gauche, j'avais glissé le mot dans sa direction en lui chuchotant qu'il avait un admirateur. Mon crayon dans les mains, j'avais désigné l'agitateur derrière moi alors que Cric semblait choqué. J'avais reposé mon regard sur Bonaventure, c'était quoi ce prénom d’ailleurs ? Un sourire amusé sur les lèvres, j'avais levé légèrement les épaules avant de murmurer _ Si je peux aider. J'avais reposé mon regard sur Campbell, alors que Cric venait de détruire ce pauvre avion en papier qui n'avait rien demandé, lui.
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MessageSujet: Re: J'suis professeur d'université moi, j'suis pas là pour agiter des drapeaux et jouer d'la trompette...[Bo]   J'suis professeur d'université  moi, j'suis pas là pour agiter des drapeaux et jouer d'la trompette...[Bo] EmptyMar 13 Fév - 16:07


Autant le vol s’était déroulé sans accroc, autant l’arrivée s’avérait chaotique. Pourtant ce n’était pas faute d’avoir opté pour la bonne piste d’atterrissage mais, pour une raison qui lui était parfaitement inconnue, Mackenzie avait transmis le message au Cric, après en avoir pris connaissance. Son message n’était-il pas assez clair ? Serait-ce possible qu’elle ne soit pas une adepte des blagues à base d’imprimantes ? Fortement improbable, tout le monde raffole des blagues sur les imprimantes ! Non, c’était probablement que son charisme l’intimidait. Ce ne serait pas la première fois… Tant de prestance, ça a de quoi déstabiliser. Et dans ce cas il est souvent plus facile d’opter pour la fuite plutôt que d’affronter cette aura animale. Très animale. Presque primitive. Très primitive.

Mais pourtant quelque chose le chagrinait. C’était comme si la bougresse avait prémédité son geste. Ce petit sourire en passant l’avion à son voisin, les petits mots chuchotés dans le creux de l’oreille… Il y avait là baleine sous gravillon, et il comptait bien découvrir le fin mot de l’histoire ! Mais avant de toute chose, régler les affaires courantes : informer le Cric qu’il y avait méprise sur la personne. Et cela sans éveiller les soupçons de l’hirsute !

Quand le colosse se retourna vers lui avec un air patibulaire, mais presque, Bo eut un sourire d’excuse et tenta de lui expliquer dans une langue des signes qui lui est assez personnelle la mésaventure venait de lui arriver. On put distinguer pêle-mêle, et selon les interprétations, un planeur (ou le Corcovado), un ventilateur (ou un moulin à vent), une paire de seins (unanimement décrite comme généreuse par les témoins), un accident aérien (une attaque cérébrale ?) et une imploration à la pitié (si ce n’était pas une tentative de plongeon au départ d’un 400m nage libre).

Spoiler:

Et effectivement, si l’émotion était bien présente tout au long de la prestation, ce fut incontestablement au détriment de la clarté du message véhiculé. Tant et si bien qu’après avoir broyé le Bo-Ing dans le battoir qui lui sert de main, le Cric adressa un signe qui lui ne laissait que très peu de place au doute quant à l’état d’esprit du golgoth. Bonaventure déglutit péniblement, mais constata avec soulagement que son Némésis fraichement déclaré suivait à nouveau le cours. Craignant néanmoins pour sa sécurité, il se pencha discrètement vers sa voisine.

«  Si je te donne un Kinder Bueno, tu fais bouclier humain ou pas ? »

CHE-VA-LE-RES-QUE.
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