[DC] le petit poucet (y).

Feat Charlie Puth mtv uk.

Jordan Wheeler

i loved you dangerously.

Principales qualités
Optimiste
Créatif
Souvent inspiré
Protecteur
Débrouillard
Romantique Principaux défauts
Dans la lune
Rancunier
Mauvais perdant
Ironique
Mauvais joueur aussi
Railleur
— Les petits détails croustillants.

◊ Quand j'étais bébé, mon père a disparu dans la nature. Fuite, décès, personne ne le sait. Ma mère, quant à elle, est tombée très malade après ma naissance et n'a pas pu s'occuper de moi convenablement. Une fois guérie, elle a pris la décision de m'offrir la chance d'avoir une vraie famille, de pouvoir grandir en étant au centre de l'attention, pas juste élevée par une femme malade qui ne peut pas prendre ses responsabilités. Enfin, c'était comme ça qu'elle le voyait. M'offrir une chance. Elle m'a laissé un mot par le service d'adoption pour le moment où je serai prêt à le lire, expliquant les raisons de son "abandon".
◊ J'ai d'abord fini en foyer avant d'être dans une famille d'accueil, qui semblait partante pour m'accueillir et m'adopter. Sauf qu'au dernier moment, ils se sont rétractés. J'avais huit ans quand je suis retourné en foyer. Au foyer, la vie n'était pas belle. J'étais au milieu de garçons turbulents, et pas toujours sympathique. Je me suis fait tabasser plus d'une fois avant d'être à nouveau placé dans une famille.
◊ J'étais heureux de me retrouver à nouveau dans une famille. J'avais l'espoir que ce soit la bonne, qu'ils m'adoptent. Mais ce n'était pas dans leurs projets. Leurs projets, c'était d'avoir une boniche à la maison qui fasse le ménage, qui n'ait le droit de rien faire sinon sortir dans la cour pour jouer au ballon avec les autres enfants de la famille, jeu ou sport, apellez ça comme vous voulez, que j'ai toujours détesté. J'avais besoin d'un câlin ? Bah non, je devais faire la cuisine. Besoin d'aide pour mes devoirs ? Eh bien, non, ils étaient trop occupés, ils devaient faire tourner la famille, eux. LEUR famille, d'ailleurs, ils me l'ont beaucoup répété. Alors, quand j'en ai eu marre, j'ai fugué. J'avais quatorze ans.
◊ Pendant un an, j'ai un peu errer dans les villes de Vancouver avant de me trouver un foyer d'accueil différent de ce que j'avais connu jusqu'alors. Je n'y suis resté que trois ans, qui sont passé très vite puisque j'ai commencé, à l'âge de quinze ans à faire des stages dans des entreprises de design avant d'en faire une en maison d'édition auprès d'illustrateurs.
◊ À l'âge de 17 ans, ma chance s'est enfin présentée. J'ai été adopté par un couple de femmes, noires de surcroît. Cette information était drôlement innovante dans ma vie, mais je m'y suis fait très rapidement. À l'inverse de ce que j'avais connu auparavant, j'avais l'impression d'être vraiment voulu. Et même si ma majorité approchais, je ne crachais pas sur la possibilité d'avoir une famille, une vraie, et de changer de nom pour en faire partie. Au contraire, j'en étais ravi. Ce bonheur fut toutefois gâché par l'arrivé d'un autre enfant, Danitza. Je ne me rappelais trop bien des enfers que j'avais connu, tant au foyer qu'en famille et le souvenir des autres enfants qui m'y accompagnait était tout sauf positif. Alors, forcément, Danitza, c'était le mélange de tout ça, et je la détestais avant même qu'elle n'ait pu ouvrir la bouche.
◊ Est arrivé le petit dernier de la famille. Dani et moi nous le disputions pour l'avoir de notre côté, sans que nous ne réalisions qu'il pouvait très bien être des deux. Et nos disputes n'ont pas cessé, jusqu'à peu de temps après l'arrivée de notre petit chouchou. Et puis nous avons été seuls. Un seul, un seul et unique week-end et nous l'avons échappé belle. Danitsa pour m''enrager a alors décidé de faire une partie de football à l'intérieur, ce qui a eu comme effet de faire tomber le plus jeune et lui ouvrir le coin de sa tête car il s'était cogné contre le coin d'un meuble. Résultat, elle a dû me demander de les conduire à l'hôpital, et depuis ça s'est un peu amélioré. Là où nous nous sommes rapprochés, c'est surtout la conséquence, quand nos deux folles de mères se sont jetées à notre poursuite avec leurs tongs et leurs journaux.
◊ À mes 21 ans se sont enchaînées plusieurs étapes. La première, la majorité m'a fait vouloir savoir qui était ma mère. Je suis retourné aux services d'adoptions qui m'ont donné sa lettre et j'ai commencé à faire des recherches sur elle. Mon père n'avait pas ressurgi entre temps, je n'ai donc pas davantage cherché à savoir qui il était. Danitza a eu du mal à accepter que j'aie besoin de savoir. La deuxième, c'est que je suis tombé amoureux. Je me suis installé avec elle. Seulement, il m'a fallu presque un an pour me rendre compte que l'installation n'avait mené qu'à la réalité de notre relation : un aspect destructeur auquel je me pliais sans m'en rendre compte. Jusqu'à ce que je retrouve miraculeusement mes dessins et mon journal intime de l'époque où j'étais le larbin de la famille où je vivais. Alors, forcément, j'ai réagi. Et je suis retourné, à l'âge de 22 ans chez mes parents.
◊ Depuis, malgré le fait qu'entre temps j'ai décroché un vrai poste d'illustrateur, échappant aux études, je me sens comme celui qui n'a pas réussi, qui a échoué bêtement et qui est retourné chez ses parents faute de mieux.
◊ Aujourd'hui, je suis à nouveau amoureux. Enfin, c'est un grand mot. Elle me plaît, j'ai envie d'apprendre à la connaître bien davantage, mais j'ai la trouille. J'ai la trouille parce que ma dernière relation ne s'est pas bien passée du tout, que j'ai souffert et, égoïstement, je veux me protéger. Alors, j'essaie comme je peux, et je fais des efforts avec elle. Enfin, même si c'est pour finalement revenir bien plus loin en arrière que la case départ. Mais je me soigne. Du moins, j'essaie.