Feïzell ∞ Want to be my Valentine... eeeuh my coach ? //SBAFF//

Assise un peu en retrait, tu regardes l'objet de tes fantasmes se mouvoir sur la piste de skateboard. Tu pourrais rester là à le regarder des heures et des heures. - Tu l'as déjà fait, en même temps... - Tais toi, on ne t'a pas sonné. Feïzell Design. Autrement dit, le plus canon de la dynastie entière et le roi du skateboard. Ce mec est juste... - Une perfection ? - Mieux que ça. Caressant ta planche toute fraîchement achetée, tu te demandes si tu auras le courage d'aller le voir aujourd'hui. Peut-être qu'il t'a déjà remarqué depuis plusieurs jours que tu le regardes ? - Plusieurs semaines tu veux dire ? - Crève. Bon et puis quoi ? Il a une telle grâce sur sa planche. C'est lui qui t'a donné l'envie de faire du skate, ou plutôt d'apprendre, parce que tu en as toujours eu envie mais tu n'as jamais eu le temps pour. Tu soupires. C'est mort, tu n'auras jamais le courage d'aller le voir pour lui parler, encore moins de lui demander de te coacher. Le gars c'est une célébrité mondiale, pas ton vendeur de string ! Dépitée, tu te dis que ce n'est pas aujourd'hui que tu l'approcheras. Mais en te levant, tu glisses sur ta planche qui te fait tomber avant de continuer son chemin, l'air d'avoir le diable aux trousses. Toi tu lèves péniblement avec l'impression d'avoir quelque chose de cassé sans savoir quoi, et tu regardes avec horreur ta planche qui est maintenant dans les mains de... de Feïzell. Ok, on peut mourir de panique maintenant. Il n'y a pratiquement personne sur la piste, même pas moyen de faire comme si ce n'était pas le tien. Le cœur battant le tambour, tu t'approches de lui, un sourire penaud sur les lèvres. Salut... Désolée, elle a glissé, dis-tu doucement. Ton accent ne pouvait pas choisir meilleur moment pour refaire surface, génial. Tu espères juste qu'il te rendra ta planche, que tu puisses disparaître dix mille pieds sous terre.

Ok, ça c'est trop la classe. Feïzell Design est en train de causer avec toi. Il te sourit. Mieux encore, il est en train de s'inquiéter pour toi. C'est bon maintenant, tu peux mourir tranquille, tu as réussi ta vie. Il est encore plus beau qu'à la télé ou dans les photos. Comment Florinx a t-elle fait pour rassembler en une seule famille autant de dieux de la nature ? Ils sont tous canons mais ton préféré reste définitivement celui en face de toi. Probablement à cause de son côté asiatique et de son baby-face. Il était trop cute. Tu avais envie de toucher ses joues. Elles ressemblaient à de la porcelaine. - Ok Ova, on arrête de fangirler... Putain, tu as dit ça tout haut ? Mais il n'a pas l'air d'avoir entendu. Ouf ! Tu aurais fui à toute vitesse si ça avait été le cas. Essayant de prendre un air naturel, tu réponds: Oh je crois que ça va, merci... Pour chuter, il faudrait déjà que je sache y monter, réponds-tu, souriant à ton tour. Je sais, shame on me. Mais j'y peux rien, j'ai beau essayé, cette satané planche refuse que je la dompte. Bizarre la manière dont tu es à l'aise avec lui. Tu aurais cru que tu bafouillerais, rougirais, bégaierais... bref que tu transformerais en compote mais non, ça va. Génial. Délirant, mais génial.

Ça te sidère à quel point il est gentil et prévenant avec toi. Sa réputation n'est pas du bidon, il est réellement gentil comme mec. Bien loin des célébrités prétentieuses et arrogantes qu'on voit actuellement. A sa question, tu hoches simplement la tête, totalement morte de honte. Il dit qu'il n'y a pas de honte à avoir mais impossible de ne pas en ressentir quand même. Ce genre de sport se commence très jeune, adolescent tout au plus. Toi une vieille de mille ans, tu es un peu en retard sur la tendance. Tu t'attendais à ce qu'il te dise au revoir maintenant qu'il a fait son devoir de citoyen et s'est assuré que tu vas bien. Mais il te tend alors ta planche en te faisant une proposition de dingue. Hein ? Vous allez... tu vas me montrer des trucs ? Vraiment ? Tu n'en reviens pas. Tu n'as même pas eu besoin de demander qu'il se proposait lui-même. Ce garçon est un ange. Tu l'embrasserais presque, tellement tu étais contente. Mais fallait pas montrer la folle que tu es d'office et prendre le risque de le faire fuir. Alors tu réponds simplement: Je veux bien oui, merci. A l'extérieur, tu es parfaitement maître de tes émotions mais à l'intérieur, tous tes organes planent, tellement tu es excitée. Mais un seul oeil sur le skate te fous directement les jetons. Ce truc va encore te mettre les quatre fers à l'air et te ridiculiser gratuitement devant Feïzell Design. Trop grosse honte. Je suis vraiment très mauvaise à ce truc tu sais... Je ne voudrais pas te faire perdre inutilement ton temps commences-tu déjà, essayant de trouver une excuse bidon pour ne pas avoir à le faire. Entre la chute inévitable et la grosse honte qui va suivre devant lui et ses potes, tu commences déjà à stresser.