Elizabeth × cry little girl, nobody does it like you do

Nom › Zimmermann.
Prénom › Elizabeth.
Âge › 27 ans.
Métier › Maître d'hôtel.
Orientation sexuelle › Hétérosexuelle.
Situation › Veuve.
Crédits › Bidi + tumblr.

Professionnelle  ✌ exigeante ✌ protectrice ✌ impatiente ✌ prévoyante ✌ colérique ✌ positif ✌ impulsive ✌ persévérante ✌ maniaque de l'ordre ✌ froide ✌

☽ Je suis issue d'une famille nombreuse où je suis la deuxième enfant, j'ai un grand frère aîné, en tout nous sommes 7 enfants. Un peu près et on aurait fait 7 à la maison ! J'ai vécu toute ma vie à Winnipeg, mon père était un croque-mort (je me demande chaque jour ce qui lui a pris de faire ce métier) et ma mère tenait une poissonnerie, chose compliquée avec autant de marmots, mais à cause de mon père nous n'habitions pas loin du cimetière. Joyeux non ?
☽ Lorsque j'avais 15 ans, mes parents ont décidé de se séparer de certains de leurs enfants à cause des nombreux soucis financiers, étonnement je faisais partie de ces enfants alors que j'ai toujours été dévouée pour ma famille, ça a été une vraie trahison pour moi.
☽Avec mon frère Louis nous sommes partis chez notre oncle célibataire. En un mot ? L'Enfer. Il nous attouchait à chaque fois qu'il le pouvait, il ne s'arrêtait jamais et j'espérais une seule chose : la fin de mes études. Je restais uniquement car il me payait mes études et que je ne travaillais pas à côté, alors même si je partais, je n'allais pas loin. Je suis restée là-bas jusque mes 21 ans, partant après mon frère, donc à la fin de mes études, j'ai eu la chance de très vite décrocher un travail dans ma branche : maître d'hôtel. En gros, mon job, c'est de gérer un restaurant lorsqu'il est en action ; j'accueille les gens, je les place, parfois je fais des démonstrations de cuisine, je présente la carte, je suggère, je vérifie qu'ils sont satisfaits, je gère le personnel qui travaille, bref, c'est comme une directrice sauf que je fais que bouger toute la journée et que j'ai des heures irrégulières.
☽ Pendant mes études, j'ai rencontré Scott. Lui étudiait pour devenir chef cuisinier, j'ai de suite accroché avec lui, on partageait le même humour un peu morbide et sarcastique, et très vite je me suis mise à sortir avec lui. La question ne s'était jamais réellement posée, ça avait toujours été lui depuis mes 17 ans.
☽ Quand j'ai trouvé un boulot comme dit précédemment, j'avais 21 ans et j'ai déménagé au Colorado avec Scott, on travaillait parfaitement bien ensemble et on se comprenait parfaitement, alors c'était presque nécessaire qu'on se fiance et se marie vite. Donc à 23 ans j'étais mariée, rien de bien spectaculaire je vous assure, juste un petit truc entre nous, on va dire que les contacts avec ma famille sont très limités, j'ai trop mal vécu le fait d'être celle dont on se sépare. On vivait tellement bien là-bas. J'aurai aimé que ça dure éternellement.
☽ J'avais 25 ans, et lui 27 ans. Et puis il y a eu cet accident. On revenait d'une grosse soirée où on avait fait près de 200 couverts, on ne s'était pas arrêté une seule minute. C'est pas une vie ça, c'est pas une vie, je vous l'assure. On était tous les deux fatigués, je lui avais laissé le volant comme d'habitude car j'adorais quand il conduisait, j'avais l'impression de ne pas être en route lorsque j'étais avec lui. Je m'endormais et lui aussi je crois, mais il fallait bien rentrer chez nous et ça a été en une fraction de seconde. L'autre voiture nous a heurtée, nous avons atterri à l'autre bout de la route alors qu'une autre voiture venait à notre rencontre. J'avais mal partout, ma main cherchait la sienne, quand je l'ai sentie elle était pleine de sang mais c'était pas grave, je pouvais encore sentir la vie. Alors nous avons parlé, j'essayais de le maintenir et de me maintenir et je crois que dès le moment où il est mort, ça a été fini pour moi aussi. Il n'y a pas pire sensation que se sentir vide, totalement vide, tout en étant en vie. J'ai toujours cru qu'il valait mieux ne rien ressentir que ressentir de mauvaises choix, j'avais faux de croire ça.
☽ J'ai eu besoin d'un an et demi pour faire mon deuil. Évidemment je travaillais, mais à part ça je ne faisais pas grand chose, à part me détester et détester cette foutue soirée. J'ai vagué de villes en villes, travail en travail, pour finalement arriver à Vancouver il y a quelques mois.
☽ Il y a une raison qui m'a poussée à venir dans cette ville : Louis. Mon petit frère, celui avec qui j'ai été chez mon oncle. Peut-être que j'espère un peu trop de sa part, ou peut-être pas, je l'ignore encore mais je ne vais pas tarder à savoir si venir à lui valait vraiment la peine ou pas. Et puis, ce n'est pas comme si j'avais grand chose à perdre.