Trou Noir (ft Niels)

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Ce soir Ryry t'avais posé un lapin à cause de sa stupide fausse rousse de soeur. Elle aurait dû être là, en train de délirer avec toi, comme d'habitude. Tu t'ennuies un peu d'elle mais ce n'était pas bien grave, tu savais aussi t'amuser tout seule. La boîte était pleine ce soir et le DJ était d'enfer, comme toujours au GC. T'es là depuis un moment et t'es déjà bien bourrée mais ça va, tu peux encore supporter quelques shoots. En plus, ta rencontre du soir avait l'air tout aussi déjanté que toi. Et très canon, ce qui était un plus non négligeable.

Niels il a dit s'appeler, tu ne t'en souviens plus trop et tu t'en fous royalement en fait. Ça avait très vite accroché entre vous et tu kiffais ça. Tout ce à quoi tu pensais, c'est la soirée torride qui vous attendait sûrement plus tard. Rien que l'idée d'y penser d'excitait. Tu bois un shoot de tequila d'un trait et tu te tournes vers lui pour tomber dans ses bras. Encore cinq du genre et je suis KO. On rentre après, tu veux ? Oui, ça devenait urgent de rentrer. T'avais trop envie de mettre cet apollon dans ton lit.

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Niels était du genre grand fêtard. Il adorait sortir, seul ou accompagné, rencontrer d’autres gens, s’amuser avec eux, faire connaissance, boire et draguer – il ne fallait pas le cacher – et rentrer, la plupart du temps avec un autre homme. Ce soir-là les choses étaient un peu différentes car il ne passait pas la soirée avec un garçon mais avec une fille qui se prénommait… Sparkles, ou quelque chose du genre. Niels avait un peu trop d’alcool dans le sang pour savoir réellement son prénom ou même pour s’en rappeler le lendemain mais l’important à savoir était qu’ils avaient tout de suite accroché ! Elle lui avait offert quelques verres, il avait fait la même chose, mais en tout bien tout honneur car les femmes ne l’avaient jamais vraiment intéressé. Trop bourré pour voir qu’elle nourrissait à son égard autre chose de moins platonique, il ne vit aucun inconvénient quand elle proposa de terminer la soirée chez l’un des deux. Il l’empêcha de se rétamer par terre, ne pouvant s’empêcher de rire comme un abruti en songeant à l’éventualité qu’elle finisse les fesses au sol.
Niels termina son verre et la tira par le bras, s’appuyant en réalité sur elle pour essayer de marcher droit – essayer, seulement… « Alleeeez viens, on s’trouvera une dernière bouteille sur la route ! » Elle devait bien avoir ça chez elle, non ? Lui il avait ce qu’il faut, en tout cas… Il la traîna dehors et sourit à l’air frais. Ca faisait du bien de sortir d’ici, en tout cas. Ils n’avaient pas besoin des autres pour se marrer, ils s’entendaient assez bien pour ne rester que tous les deux – même si là encore, Niels n’avait pas vu la méprise. « Tu t’crois capable de retrouver ta baraque ? » Question très importante !

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Il se marre en te rattrapant et tu te marres aussi parce qu'il se marre. C'est ça le truc bien quand on est torché, on se marre de tout et de rien comme un con. Ouiiii une dernière ! J'ai ce qu'il faut dans mon bar perso..attention.. personnel. T'avais failli cogner quelqu'un... à moins que ce ne soit quelqu'un qui ait failli te cogner ? Un mystère qui ne sera jamais résolu, penses-tu en te marrant de plus belle.

L'air frais te fait du bien, tu inspires et expires à grand coup comme quelqu'un qui faisait une crise d'asthme. Toujours agrippé à ton beau gosse, tu secoues la tête à sa question. Non pas du tout, j'croyais que tu le savais toi ? Son regard surpris t'amuses tellement que tu éclates de rire. Mais noooon, j'me paye ta tête, idiot. Je sais parfaitement où j'habite, viens on attrape un taxi ! Toujours se traînant l'un l'autre, vous rentrez dans le premier taxi garé pas loin. 337, Kitsilano ! tu lances au chauffeur qui démarre. Vous papotez et riez allègrement jusque chez toi. Une fois dans ton salon, t'enlèves ton blouson et le jette au loin.

Bienvenue dans mon humble demeure. Fais comme chez toi., tu fais en t'inclinant. Ta maison n'est pas humble, elle est même trop grande pour une seule personne. Tu disparais dans la cuisine pour revenir un peu plus tard avec un shooter et deux verres. Tu ne sais plus du tout ce que t'as mélangé dans cette boisson mais une chose est sûre, il n'y avait rien de léger dedans. Tu lui tends un verre et tu le serres en le regardant d'un air malicieux. Je te mets au défi d'arriver à le boire. Rare sont les personnes qui parviennent à boire tes cocktails. T'es connue pour être la reine des breuvages explosifs. Vu comment vous étiez éméchés, il n'en fallait pas trop pour que vous soyez totalement à la ramasse. Et il y a rien de mieux que de faire l'amour complètement bourrés.

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« T’as bu bien plus que moi donc c’est normal que j’me pose des questions ! » Niels n’avait pas réellement compté, il ne savait pas à combien de verres ils en étaient tous les deux. Mais à première vue elle avait l’air de tanguer un peu plus que lui… A moins que ce ne soit l’inverse… Bref, il avait encore les idées suffisamment claires pour ne pas se considérer comme étant vraiment bourré, même s’il ne prendrait pas le risque de s’essayer à écrire des SMS pour voir s’il l’était ou non, se doutant que le t9 ne suffirait pas à camoufler tous les verres qu’il avait bus et sa tête un peu embrumée. « J’te fais confiance ! Ca s’trouve tu m’emmènes dans un endroit glauque pour me séquestrer… » Il rit doucement, se faisant tout un film dans sa tête dont le dénouement n’était pas hyper joyeux. Il monta finalement dans le taxi à sa suite, parlant de tout et de rien avec la demoiselle pendant le trajet sans forcément remarquer ses avances ou ce qui pouvait laisser penser qu’ils n’étaient pas sur la même longueur d’ondes.

Ils arrivèrent finalement, Niels découvrit un appartement plutôt grand, assez chouette même. « Si je faisais vraiment comme chez moi j’me baladerais à poil… » Oups, c’était sorti tout seul. Il se frotta le visage avant de rire et de se laisser tomber sur le canapé, ne se doutant pas qu’il creusait sans le vouloir le malentendu qui s’était créé entre eux. Il ne fit pas longtemps attention à la décoration car très vite Sparkles revint avec une bouteille dans les mains, ce qui le fit lever les bras en l’air, victorieux.
Niels était un grand joueur, aussi quand la jeune femme le mit au défi, il sourit grandement. Le garçon se redressa alors, s’asseyant correctement – plus ou moins – pour pouvoir attraper le verre qu’elle lui tendait. Il l’approcha d’abord de son nez pour sentir un peu les effluves d’alcool et grimaça. Rien que là, il sentait que c’était le genre de mélange à te désinfecter tout le corps tellement c’était fort. « J’recule devant rien mais bordel, t’as mis quoi là-d’dans ? J’ai peur… » Mais il se lança avant qu’elle ne le traite de dégonflé ! Il trempa alors ses lèvres dans le breuvage, le buvant finalement cul sec avant de faire une grimace digne de ce nom. Il s’était peut-être montré trop présomptueux quant à sa capacité à supporter ce mélange diabolique…

Niels reposa le verre sur la table, s’essuyant la bouche d’un revers de main, toussant un peu par la même occasion. « Bah putain ! Tu veux tous nous tuer ou quoi ? » Il explosa de rire, sa tête tournant un peu plus avant cet ultime verre. « Toi aussi tu bois, j’vais me sentir seul après ! » Même s’il n’était pas bien sûr de vouloir un deuxième verre de ce breuvage, pas certain de vouloir passer la nuit à vomir dans les toilettes.

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Oh mais vas-y donc beau gosse, je n'attends que ça, tu penses pour toi même, excitée quand il crie qu'il se baladerait à poil. Tu n'attends que ça toi, qu'il se mette à poil. Mais tu n'es pas pressée pour autant, tu sais qu'il finira dans ton lit tôt ou tard.

Et ton mélange pimentera encore plus les choses. Tu es ravie qu'il accepte de relever le défi et tu te marres de toutes tes dents quand il grimace après l'avoir bu. Putain, cette grimace valait le détour. Tu lui tapotes le dos alors qu'il tousse et t'arrêtes pas de te marrer. C'est aussi fort que ça ? Tu y étais peut-être allée trop fort, le tort au fait d'être déjà saoule avant de préparer un cocktail. Tu souris et remplis ton verre presque à ras bord avant de le soulever d'un geste théâtral. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort ! Puis tu l'avales d'un trait. Et putain Niels avait raison ! Tu ne pus t'empêcher de crier et de remuer la tête pour mieux faire passer le liquide. Putain, ça saigne ! Tu ris tellement que t'en en as les larmes aux yeux. C'était sûrement le plus fort mélange que t'aies jamais fait. Vous finissez par vous calmer tous deux et quelques minutes plus tard, tout ce que vous avez ingurgité comme alcool commença à faire son effet parce que ta tête se mit à tourner.

Tu te lèves tant bien que mal avant de lui prendre la main pour qu'il te suive. Viens, j'en peux plus, je suis à la ramasse. Vous vous traînez l'un l'autre en montant les escaliers. J'ai besoin d'une douche d'abord sinon je tiendrai pas jusqu'au bout, tu glousses, coquine. Tu parlais bien-sûr de la nuit torride qui vous attendait mais il n'avait pas l'air de capter. Timide ? C'est mignon, t'as toujours aimé les mecs timides, ils se révélaient très bons au lit. Vous rentrez dans ta chambre et vous traînez jusqu'au lit sur lequel vous tombez tous deux en riant. Putain, ça avait été une excellente soirée. Mais la meilleure partie allait commencer maintenant. T'essaies de l'embrasser mais... il y a un truc de différent. Peut-être parce qu'il est trop saoule ? Ou était-ce toujours la timidité ? Tu m'attends ? Je vais prendre une douche vite fait. Et t'endors pas surtout. Tu lui voles un autre baiser léger avant de t'engouffrer dans ta salle de bain, un peu déroutée par cette absence d'excitation de sa part. Et c'est seulement quand l'eau froide coule sur ta peau et t'aide à retrouver un temps soit peu tes esprits que l'évidence te frappe de plein fouet. Oh non, pas ça. T'essaies de te rappeler du mieux que tu peux le déroulement de la soirée. Mais bien sûr... Il ne t'a jamais dragué en fait. A aucun moment il ne t'a fait des avances, à aucun moment il n'a essayé de te séduire. Et sa "timidité" n'est en fait pas de la timidité. T'as encore un doute mais quand tu finis ta douche, reviens dans la chambre et constate qu'il est toujours habillé sur le lit et qu'il a même l'air de dormir, tu ne peux que te rendre à l'évidence. Il est gay. Achevez moi.

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Puisqu’il n’avait absolument aucune arrière-pensée en tête, une fois qu’il se retrouva seul dans le lit… Eh bien il s’endormit, après avoir retiré ses fringues et s’être glissé sous les couettes. Niels apprécia grandement le confort de ce matelas après une soirée bien arrosée et il se fichait bien de ne pas être chez lui. En plus, il était accompagné d’une fille, il ne cherchait donc pas à plaire ni même à être présentable tout simplement. Dans sa tête tout était clair et il avait même cru le dire à Sparkles, qu’il était gay. Mais Niels avait tout simplement dû oublier… Pauvre d’elle, elle allait se prendre une sacrée douche froide quand elle reviendrait dans la chambre.

Il ne se réveilla pas quand Sparkles revint dans la chambre, et ce fut franchement dommage… Il aurait bien aimé voir sa tête, à vrai dire ! Le brun n’ouvrit les yeux que le lendemain matin, quand les premiers rayons du soleil vinrent le taquiner alors qu’ils avaient oublié de fermer les volets. Il ouvrit un œil, puis le deuxième… avant de les refermer tout de suite, pris par un mal de crâne énorme. Il avait une bétonneuse dans la tête ou quoi ? Bon sang mais qu’est-ce qu’ils avaient bu ? Et… qu’est-ce qu’ils avaient fait ? Il eut beau fouiller dans sa mémoire, le jeune homme ne parvint pas à se remémorer toute la soirée. Il se souvenait de l’avoir passée avec une fille, oui. Sparkles, qu’elle s’appelait. Mais pour le reste… Niels se redressa doucement, remarqua alors qu’il ne lui restait que son boxer et qu’elle n’était pas beaucoup plus habillée que lui. La panique ! Lui, coucher avec une fille ? Il l’aurait vraiment fait, même avec tout cet alcool dans le sang ?
Pris d’un doute, il ne se gêna pas pour réveiller la belle aux bois dormants à côté de lui. Il la secoua alors doucement pour qu’elle ouvre les yeux – elle aussi devait avoir une belle gueule de bois, mais il devait savoir.

« Hey, réveille-toi… juste deux secondes, faut qu’on cause… Oh bordel… » Il posa un instant sa main sur son front en grimaçant. Il se souvint alors d’un cocktail absolument immonde en fin de soirée, ça devait être ce qui l’avait achevé. « Euh… dis-moi… on n’a rien fait cette nuit, hein… ? » demanda-t-il d’une voix pas très assurée.

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Non mais comment tu peux être conne parfois. Si tu pouvais, tu te giflerais sur place, tellement t'étais vénère contre toi-même. T'avais passé toute ta soirée à te faire des films, à investir dans un faux projet. Tu sais reconnaître les gays au premier coup d’œil pourtant. Tu ne t'étais encore jamais trompée sur l'un d'eux jusque là. Et l'expérience n'était franchement pas agréable. T'asseyant à ta coiffeuse, tu te demandes quoi faire maintenant. Tu voudrais bien le réveiller pour qu'il se barre de chez toi. Après tout, ta règle numéro un en matière d'amants est qu'ils ne restent pas pour la nuit. Oui jamais quand même, là c'était différent. Techniquement, il n'est pas ton amant et il ne le sera jamais malheureusement. Et puis, avec ce que tu lui as fait avaler, tu auras du mal à le réveiller là. Même toi, tu tiens à peine debout. Non, le mieux à faire est de le laisser dodoter là comme un gros bébé. Demain quand il comprendra ta gourde, il se moquera sûrement bien ta tronche. Mais comment lui en vouloir, même toi tu aurais ri à sa place. Décidant que ce n'était pas la peine que tu changes de chambre, tu t'approches du lit pour le rouler sur le côté droit, vu que tu préfères le gauche. Sur le point de te coucher, une petite idée te traverse l'esprit. Tu le débarrasses de son pantalon, vu qu'il s'était déjà enlevé le haut. Tu aurais bien poussé le bouchon un peu plus loin et le déshabiller complètement mais tu ne sais pas comment il le prendrait à son réveil. Peu importe. Tu imagines déjà sa tronche quand il se réveillera le matin et vous trouveras tous les deux presque à poil sur le lit. Rien qu'à y penser tu te marres. T'enroulant sous les couvertures dans le plus simple des appareils, tu penses quand même que c'est du gâchis qu'un apollon pareil soit gay. C'est pas juste pour les femmes.

Tu te promets mentalement de tuer la personne qui ose te réveiller. On ne touche pas à ton sommeil. Faisant un effort surhumain pour ouvrir les yeux, tu as d'abord du mal à t'habituer à la lumière. Ta tête tambourine. Apparemment ton cerveau n'est pas décidé à te pardonner ton fameux cocktail d'hier soir. Essayant de te concentrer sur ce que ton compagnon te dit, tu mets de l'ordre dans tes pensées. Pourquoi il y a un homme dans mon lit à 7h du matin ? Et pourquoi il me demande si on a fait quelque chose lui et moi ? Ça prend quelques secondes mais les événements de la veille commencent à te revenir par fragments. Au bout d'une minute, tu te rappelais parfaitement de tout. Ce qui vu sa troche à lui n'était pas son cas. Quoi, tu t'en souviens pas ? Il ne se souvenait vraiment pas de s'être endormi pendant que tu te douchais ? Tiens donc.. intéressant ça. Encore mieux que ce que t'avais imaginé. C'était si torride... comment t'as pu oublié ? continues-tu sur un ton faussement vexé. Tu te relèves à ton tour, sans aucune pudeur concernant ta poitrine nue, puis tu t'approches de lui, déposant quelques baisers sur son épaule, jouant de tes doigts sur son torse. Je peux te rafraîchir la mémoire tu sais... Tu joues ton rôle à fond mais tu es morte de rire dans ta tête.

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