Who are You ? {Pv Lee

Who are you ?

Samedi après-midi, les rues de la ville de Vancouver sont remplies de gens. Tout le monde passe sans se soucier de leur voisin, ils flânent, cherchant du bon temps et des bonnes affaires. Jules, elle, après une matinée à travailler, avait réussi à se trouver un peu de temps pour se promener parmi les gens. Elle avait un peu de temps avant de reprendre le boulot. C’était exceptionnel, il était rare qu’elle ait du temps pour elle quand elle travaillait parce qu’il était difficile d’interrompre son boulot… En tant que flic, ça n’était pas évident de quitter une affaire lorsque l’on était dessus mais ce matin, elle avait passé sa matinée à écrire un rapport, ce qui lui permettait, en ce début d’après-midi, de passer un moment à se promener. Le paysage l’apaisait et par moment, elle avait besoin de ces moments de calme, de ces moments de contemplation. Malgré l’agitation qui l’entourait par tous ces gens qui vaquaient à leur occupation, elle arrivait à ne plus penser à rien qu’à ce qu’au moment qu’elle passait. Autant la vie de policier ne lui permettait pas d’être calme et de lâcher prise, autant dans sa vie personnelle elle recherchait ça. Ca n’était pas le cas de la plupart des flics mais elle n’avait jamais eu ce besoin d’adrénaline, juste un besoin de justice et d’aider les autres. Elle aurait pu devenir médecin mais avec son passé, il aurait été difficile pour elle d’entrer à l’université. Elle n’aurait jamais pu avoir la bourse pour y entrer, non pas parce qu’elle était bête mais parce qu’elle n’aurait jamais pu rattraper son retard accumulé pendant son enfance, baladée de ville en ville pendant des années. Elle aurait pu être avocate mais là, encore, elle n’aurait jamais pu se payer les études. Alors, après une scolarité difficile, elle décida de faire un stage pour intégrer la police et offrir son aide sur le terrain, directement. Elle n’avait jamais eu froid aux yeux, ça c’était certain.

La brunette regardait l’horizon tout en marchant, elle ne vit pas la personne venant en sens inverse, qu’elle bouscula de plein fouet… Reprenant ses esprits, elle vit que cette personne ne lui était pas inconnue, il s’agissait de Lee Ramsay, un ami qu’elle avait connu quand elle habitait à Montréal. Il avait été dépêché sur une affaire de terrorisme de l’équipe de Jules qui lui prit quelques mois, ce qui permit aux deux jeunes gens d’apprendre à se connaître. Et de découvrir qu’ils s’appréciaient énormément. Quand il avait quitté Montréal, elle n’avait plus eu de ses nouvelles, ce qu’elle trouvait dommage. Alors, c’est avec un plaisir non feint qu’elle dit :

« Lee ! Ca me fait plaisir de te voir ici, je ne m’y attendais pas ! »

Lui dit-elle, un large sourire sur le visage, heureuse de retrouver un ami de longue date et qu’elle avait connue dans sa vie d’avant Vancouver.

Who are you ?

Bientôt l’anniversaire de son soi-disant couple avec Lorraine. Il ne sait pas si c’est la vérité, d’après ce qu’on lui a dit, de meilleurs amis, ils ont fini par devenir un couple un soir de réveillon de Nouvel An. Ça parait tellement cliché à Lee, qu’il a grand mal de croire à cette version, et plus le temps passe, il a de plus en plus de doute concernant même le fait d’être avec elle. C’est vrai que tout le monde lui raconte la même chose, c’est vrai que les photos qu’il a pu voir ont l’air vrai et qu’ils ont l’air complices, mais il n’y peut rien, le doute est installé en lui. Quoi qu’il en soit, la date anniversaire approche et il ne peut pas ne rien lui offrir, sans pour autant avoir quelconque idée sur quoi lui acheter. Le jeune homme se balade, mains dans les poches, regardant vaguement les vitrines sans avoir d’illumination. Les idées dans le vagues, il ne fait pas vraiment attention à ce qui l’entour, et ne remarque donc pas la jeune femme qui arrive vers lui, la collision est inévitable. Lee va pour s’excuser, car toujours très poli, mais il est pris de court par la phrase de la jeune femme qui semble le connaitre. Il arque un sourcil, essayant désespérément de se la remémorer, mais rien y fait, il ne la remet pas et ça l’énerve. « Je suis désolé, je… Je vous connais ? » Ça le gêne mais il n’a pas le choix que de le lui demander. Ce qu’il redoute, c’est lorsqu’il va devoir s’expliquer, il déteste profondément parler de son accident, parler de son amnésie, mais il se doit bien d’expliquer aux gens pourquoi il ne se souvient pas d’eux.