Sujet: Chasse aux fantômes ( libre) Lun 27 Mar - 0:57
Les reportages s'enchaînaient, c'était génial ! Qu'est-ce que les gens pouvaient être cons, enfin pas tous quand même heureusement. Si un jour, on avait dit à Berlioz que cette connerie-là pouvait lui rapporterait gros, il ne l'aurait jamais cru.
Un fait intéressant avait été signalé dans l'église du quartier est de la ville. Une femme prétendait avoir vu la vierge Marie au pied de cet autel. Apparemment, elle n'aurait pas été la seule et c'est un petit article sur le sujet qui sortit dans un petit quotidien du quartier. Berlioz lisait souvent ces petits journaux, il trouvait ses plus belles perles là-dedans. À lui les témoins persuadés d'avoir vu ce qu'ils ont vu, a lui les phénomènes inexpliqués qu'il n'irait pas expliquer plus même s'il y a une explication.
Avant de commencer réellement le reportage, il fallait faire un tour des lieux, préparer le matériel, rencontrer les témoins ( où payer des gens pour qu'ils fassent les témoins), installer le matériel et chercher le moindre truc bidon pour donner du suspense.
Berlioz était toujours habillé sur son 31 quand il sortait en " mission"
Spoiler:
. Les cheveux avec un brin de folie, le regard malicieux, il allait encore faire un carton. Une camionnette de l'émission arriva sur les lieux. Elle était bleue ( comme le tardis) avec écrit en gris Chasseur de fantôme. En sortie, tous les membres du staff, le camera-man, le médium, celui qui s'occupe d'installer les cables, les micros et les autres assistants. Berlioz lui arriva dans sa Voiture noire, quelque chose de très simple, pas voyant. Il salua tout le monde d'un signe de main et se posta devant l'église avec le sourire aux lèvres.
- À nous, deux dames blanches...
Il laissa un petit rire passer, mais se retint. Déjà, les passants commencés à s'arrêter et quelques personnes avaient reconnu l'équipe. Le rôle du chasseur de fantôme de Berlioz commençait.
Les cameras n'était pas encore sur eux, mais le chasseur pris son menton entre son index et son pouce avec un air grâve sur le visage. - Je sens que quelqu'un souffre énormément dans cette bâtisse.
La maquilleuse s'approcha de lui pour retoucher son fond de teint. Les cameras était branchées et une minie caméra fut installée sur l'épaule de l'animateur. La nuit n'était pas encore tombée et le staff s'afférer à installer le matos dans l'église.
Berlioz se tourna légèrement vers le cameraman qui venait de se poser devant lui pour le filmer. À côté, un assistant faisait un signe de 3,2, 1 .. C'est partit.
- Bienvenue dans notre émission Chasseur de Fantôme. Aujourd'hui encore nous sommes sur la piste d'une histoire, on ne peut plus mystérieuse... Des témoins affirment que la dame blanche enterait ses lieux.
Plus il parlait plus il s'enfonçait dans l'église. Il y faisait froid et l'ambiance était assez spéciale. Surtout que la nuit tombée. - Nous avons la chance de pouvoir entre un des témoins qui aurait eut la chance... Ou pas ? De voir la Vierge-Marie dans ces lieux. Quelqu'un fit venir une dame d'environs 60 ans pour que Berlioz puisse l'interroger.
- Merci d'être parmi nous en ce moment Christine. Pouvez-vous nous raconter clairement ce que vous avez vu pour éclaircir nos téléspectateurs ?
La vielle femme expliqua que devant cette dalle une femme habillée en blanc et en bleu était agenouillée. Un halo doré brillé sur le dessus de sa tête et elle était étincelante. Elle montra l'endroit exact à Berlioz qui rigola intérieurement. Bien sûr, ça ne se voyait pas sur son visage, ce que l'on pouvait y voir par contre, c'était un air grave et intéressé. Il posa plusieurs questions à cette dame avant de la laisser partir et de sortir ses instruments de détection d'esprit.
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Sujet: Re: Chasse aux fantômes ( libre) Jeu 30 Mar - 2:11
Ghost hunt
Those who do not rest in peace.
Serrant le col de son manteau sur sa gorge, elle presse le pas. Ses révisions ont pris du temps, beaucoup de temps, et elle est en retard. Peut-être que l'église sera fermée ?... Carmine a les joues presque colorées pour le coup, alors qu'elle trottine vers la bâtisse. Si la plupart des gens - hélas ! - considèrent ses habitudes obsolètes comme excentriques, la jeune étudiante se ne sent pas doite dans ses bottines si elle n'a pas rendu hommage au Très Haut dans Sa demeure. En Angleterre, il y avait davantage de lieux de culte. Une petite chapelle en bas de sa rue. Celle-là est à l'autre bout de la ville, mais elle ne s'en brusque pas. Au contraire... C'est sans doute qu'il lui faut prouver sa dévotion. Mauvaise fille qui a tellement déçu ses parents, sans doute le Nouveau Monde allait la divertir de la bonne éducation bien correcte et bien pieuse qu'ils lui avaient fait donner - à défaut de s'en être occupés eux-mêmes ?
Elle approche. Elle se rassure - le souffle court et la pâleur revenant au visage au fur et à mesure qu'elle s'épuise. Doucement, doucement, Carmine, tu as été un peu légère sur le suivi de tes prises... Elle lisse son manteau, couleur ciel d'automne - un azur passé, délicat et un peu sombre, tirant au gris, avec une ceinture large et blanche. Sa jupe est de la même absence de teinte, toute pure, et battant ses bottes simples, gravissant son mollet jusqu'à peu près leur moitié. Une silhouette bien sage aux longs cheveux coiffés d'une tresse assez lâche, reposant sur une de ses épaules. Coulée languide de pétrole luisant retenue d'un petit élastique à la teinte prusse.
Son pas ralentit. Son talon se suspend avant de se poser doucement et ses sourcils se froncent. Qu'est-ce donc que toute cette agitation ? Elle voit un véhicule imposant arriver, d'un bleu très prononcé, et orné d'un titre qui contrarie encore davantage son expression. Chasseur... De fantômes ? Mais qu'est-ce qu'ils iraient faire dans un lieu saint ? Depuis le trottoir d'en face, elle s'arrête. Observe le drôle de manège, la petite fourmillière qui surgit du ventre du camion (comme des vers d'une charogne). Une caméra à l'épaule et une grosse veste pour l'un, des câbles et des lacets criards pour l'autre, et encore, et encore, et encore... Toute une organisation qui la laisse perplexe. Et légèrement offusquée. Mais enfin, ce n'est peut-être pas directement dans l'église mais ses parages qu'ils s'en vont faire leurs singeries.
C'est que, si chaque maison anglaise digne de ce nom est assez vieille pour avoir son propre fantôme, ils sont à l'instar des souvenirs d'Asie de Tante Aglaé : on en parle après le thé, entre invités, en bonne compagnie. Mais on ne les exhibe pas aux fenêtres, et certainement pax devant les caméras. C'est d'un vulgaire !
Pourtant, c'est bel et bien le cas. Les câbles vomissent sur le parvis. Les pas résonnent, on discute, on parle des prises, de la lumière qui est assez merdique mais qu'il faut bien prendre du côté des cierges parce que ça fera un joli plan. Carmine se glisse en silence, longeant la façade pour gravir les marches et passer, entrer en douceur. Son regard croise bien celui de quelqu'un qui doit être un technicien, mais avant qu'il ne la retienne ou ne la questionne, la fine créature toute de blanc et de bleu s'enfonce dans l'église.
On y filme un homme, une vieille dame. Cette dernière - qui semble bien gentille - parle avec une dévotion effrayée, mais fière, d'une sainte apparition. Carmine se signe au bénitier jouxtant l'entrée, s'approche du corps en demi cercle où des cierges allumés se consumment, les flammes ondoyant sous le léger courant d'air dû aux grande sportes ouvertes. La jeune femme se désole de leur petit nombre. La foi se perd... Et, embrasant un bâton de cire après y avoir glissé une pièce dans la fente votive, elle revient à l'espèce de spectacle indécent qui se donne.
L'homme en costume est seul maintenant, sortant des trucs et des machins dont l'étudiante n'a bien aucune idée de ce qu'ils peuvent bien faire. Sa pâleur, éclairée de la chandelle, ressort dans un diaphane touchant au morbide.
Si elle veut aller prier plus au coeur de la nef, il faut qu'elle passe devant la caméra - et, en petit spectre encore vif, elle n'aime pas voir son image se faire capturer sur pellicule. C'est donc à revers du caméraman qu'elle passe, allant demander à ce jeune homme très brun, au visage facécieux, du ton soufflé et légèrement rauque que sa gorge usée par les médicaments et les intubations. -Excusez-moi... Bonsoir, monsieur, tout d'abord. Hm.. J'imagine que, puisque vous avez évidemment la permission du prêtre pour procéder à...
Sa main esquisse un mouvement vers le technicien épaulant l'objectif. Se méfiant assez pour chercher à ne pas apparaître à l'image, si d'aventure il aurait l'idée de braquer la caméra sur lui.
-Votre... Travail, hm, vous voudriez bien me dire si mes prières ne vont pas déranger votre activité ?
C'est poli, c'est bien élevé, mais c'est assez accusateur. A sa manière, lorsqu'on lit entre les lignes et qu'on comprend que derrière ce petit accent anglais se cachent les manières nobles de faire un reproche. En filigrane.
Dernière édition par Carmine Huntington le Ven 31 Mar - 9:39, édité 1 fois
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Sujet: Re: Chasse aux fantômes ( libre) Jeu 30 Mar - 10:11
Le staff n'avait pas vu l'inconnu s'introduire dans la bâtisse tellement elle avait été silencieuse, discrète. C'est pourquoi Berlioz n'avait pas fait attention du tout. Le chasseur de fantôme demanda à ce qu'on coupe les caméras d'un signe de main puis demandât une petite pause, le temps d'allumer ces conneries.
Berlioz tenait en main un petit appareil sensé relevé les changements de champs magnétiques. Ici, il serait difficile de s'en servir vu tous les réseaux de téléphone qui entouré et entrait dans cette église. Enfin ce n'est pas comme s'il voulait être le plus sincère du monde. Alors qu'il allait pour l'allumer une voix le fit sursauter. Ce n'était pas un sursaut de tous les diables. Il avait juste une expression étonnée sur le visage et la tête relevée avec de grands yeux ouverts. Il regarda en direction de la jeune femme, le souffle court quand même.
- Putain, mais...
Il se reprit et se remit les idées en place, il pensait avoir à faire pendant deux secondes à un vrai fantôme ou à une autre de ses hallucinations. La deuxième solution semblait moins probable vu qu'il avait pris ces cachets plus tôt. De toute façon, cette personne semblait bel et bien vivante.
Les sourcils froncés Berlioz se dirigea en direction de l'inconnu. Qu'est-ce qu'elle foutait là, il n'y avait pas un panneau qui signalé une intervention dans cette église ? Il regarda Vers Henri un de ses assistants.
- Je croyais que tu avais placardé le message ?
Henri : - Ouais, c'est le cas monsieur Smith.
L'assistant lui n'avait pas su retenir un cri quand l'inconnu c'était présenté, enfin presque. Il ne comprenait pas vraiment comment elle était entrée sans se faire voir. Enfin normal venant de lui, c'était un peureux, c'était d'ailleurs une bonne chose pour l'émission. Berlioz.
Le présentateur soupira, le message devait sans doute être affiché et du coup...
- Soit vous êtes un fantôme, soit vous ne savez pas lire si je peux me permettre. Cet endroit est interdit pendant tout le tournage.
Il la regardait de haut avec un sourire très prétentieux.
- Qu'êtes-vous venue chercher ? Nos droits et nos autorisations ne vous regardent en rien à ce que je sache. Maiss...
Il commença à tourner autour d'elle. Ce teint pâle, cet air fantomatique... Elle serait parfaite pour faire la dame blanche. Même si ce n'était qu'en scène reconstituée.
- Rappelez-moi votre nom ?
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Sujet: Re: Chasse aux fantômes ( libre) Ven 31 Mar - 10:10
Ghost hunt
Those who do not rest in peace.
Elle plisse les yeux quand un des techniciens pousse un petit cri, levant doucement sa main libre vers son coeur. Elle l'a surpris... Est-ce une raison pour lui couiner à l'oreille ? Ah, les gens du Nouveau Monde. Si peu retenus. Cette pensée héritée directement de sa lignée maternelle n'est que confirmée lorsque l'homme en costume laisse échapper un superbe juron qui fait s'écarquiller les narines de la demoiselle. Charmant.
Il parle à un autre alors qu'elle vient de lui adresser la parole ensuite, versant de la vulgarité sur la vulgarité. Décidément, les cours de maintient et d'étiquette ne sont pas bien courus sur ce continent. Et il en rajoute... Il pense réellement parvenir à quelque chose avec ces manières-là ? Si Carmine est d'un naturel timide, tout ça lui donne l'assise suffisante pour tenir tête à l'homme. Pour, du moins, l'instant.
-Soit vous êtes un fantôme, soit vous ne savez pas lire si je peux me permettre. -Non, vous ne pouvez pas. Monsieur.
L'accent britannique de la jeune femme en ajoute à sa posture et à ses façons de se tenir. Toute une éducation importée en direct d'un siècle passé et venant d'être livré devant les membres de l'émission télévisée.
-Sans doute vos accords vous concernent, mais l'accès à la prière est le droit des paroissiens.
Interdire une église ? Et bientôt cracher sur la bible ? Ou lui demander de devenir strip-teaseuse, également ? Le voilà à lui rôder autour. Elle le suit du regard, droite comme la justice et petite comme une adolescente. Son expression, elle, aurait pu être celle d'un pape avant une Croisade. Si l'homme affiche une mine pleine de sarcasme et d'auto-suffisance, ses lèvres à elle sont maquillées d'un dédain que son regard surligne. Son nom ?
-J'aurais bien du mal à vous rappeler une chose que je ne vous ai pas dite en premier lieu.
Bien sûr, elle a compris que c'était une façon de lui demander de se présenter, mais elle le lui refuse. Pas lorsque c'est imposé de façon aussi brusque. A-t-il seulement les droits de filmer ?... Elle en doute, la petite Anglaise.
Non mais pour qui se prend-t-il ? D'autant plus que ces petites rondes de vautour autour d'elle commencent à la rendre mal à l'aise. Dans un instant il va vouloir lui prendre l'épaule ou se permettre une énième familiarité vulgaire... Elle fait un pas ample - sa bottine fait un "tak" très sec sur le sol pierreux de l'église - et se retourne vers lui, avec une petite volte. La flamme de son cierge chante à son oreille.
-Je suis venue chercher la quiétude de la maison de Dieu. Comme tous ceux qui entrent le font depuis des siècles.
Sauf des caméramans et des lutins rieurs en costume, s'entend. Petite pensée qui s'affirme en elle et qui se lit assez clairement dans le regard qu'elle pose à l'équipe et la moue qu'elle fait après son affirmation.
-Vous devriez déménager votre émission en Ecosse. Il y a pléthore de batteurs de tambour sans tête pour vous ravir. A ce que je sache, la Vierge n'apparait qu'aux fervents et aux saints.
Elle se détourne déjà. Comptant sans doute interrompre la conversation ici et imposer sa petite silhouette maladive dans le paysage, en résistance silencieuse devant l'irrespect. Fichtre, quel malotru ! Si son père avait été témoin d'une scène pareille... Les vendeurs du Temple n'auraient pas eu moins enviable sortie qu'eux !
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Sujet: Re: Chasse aux fantômes ( libre) Ven 31 Mar - 19:35
Cette bonne femme allait finir par l'énerver. Mais elle sortait d'où.Berlioz n'était pas le seul à halluciner en l'entendant parlé. Quelques membres du staff autour, c'était arrêté pour écouter la discussion. Une jeune femme se retenait de pouffer de rire. Il n'y avait pas beaucoup de personnes qui osaient parler de cette façon à Berlioz. C'était drôle à voir. D'ailleurs, Berlioz trouvait ça amusant même si énervant. Enfin, il n'était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds.
Le chasseur venait d'arrêter de faire sa ronde autour de la femme dont on ne doit pas prononcer le nom et se posta devant elle en le regardant droit dans les yeux. Il venait de mettre ses mains dans ses poches et sourit de plus belle. Tout en restant à fixer l'énervée, il demanda à Ronda la fille du maquillage.
- Ronda, tu as pu avoir le prêtre ? Ronda : - Oui, il a accepté bien sûr.
L'assistante se posta prêt d'eux et donna un contrat signé par le prêtre en question à Berlioz. Le sourire du chasseur s'élargit encore plus. La morale n'existait plus quand il y avait de l'argent en jeu. C'est un peu comme ça qu'il avait pu obtenir une autorisation pour pouvoir blasphémé ces lieux.
Bien sûr Berlioz avait déjà eut le papier, c'est lui qui l'avait rédigé avec son avocat et c'est lui qui avait fait la proposition au prêtre de la paroisse.
Berlioz défroissa légèrement le papier et le prit par le haut à l'aide de son index et de son pouce pour le mettre sous le nez de la jeune femme.
- J'ai le regret de vous annoncer que nous avons tous les droits pour pouvoir tourner dans cette paroisse pour ce soir.
Il redonna le papier à son assistante qui rangea le tout dans un classeur. Elle les laissa à nouveaux seuls, enfin dans leur coin.
- Après je n'ai rien contre votre présence ici, tant que vous ne faites pas de grabuge, vous pourriez faire une bonne-dame blanche à mon avis, du coup en fait, vous pouvez rester tant que vous le voulez !
En général, les gens n'intéressaient pas vraiment Berlioz, d'ailleurs à d'autres moments, il aurait sans doute appelé des hommes de main ou raccompagné amicalement l'inconnue à la porte. Mais pas ce soir, peut-être par flemme.
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