L’hôpital n’était pas le meilleur lieu pour faire ta connaissance. Mais je ne le regrettais pas. je ne voulais que te connaître, depuis le temps que je te croisais dans les couloirs de mon appartement. Même si on ne s’était jamais parlé, tu m’avais toujours intrigué. Alors te soigner était en quelque sorte la meilleure manière d’alimenter ma curiosité envers ta personne. Et, alors qu’elle aurait pu être comblée, elle n’en est qu’attisée davantage, en fait. J’appréciais la personnalité que tu sembles avoir, pour le peu que je connaisse. On se ressemblait sur la tolérance que l’on avait vis-à-vis des autres. J’aimais ton état d’esprit, tout comme j’appréciais ton physique, je ne peux pas le nier. Tu as un charme certain, le genre d’homme dont le physique était parfaitement agréable à regarder. Je n’allais pas refuser d’admirer une telle vue, ce serait bien dommage quand même. J’avais d’ailleurs bien du mal à résister à l’attirance qui me poussait vers toi. Mais cela ne me ressemblait pas de sauter sur le premier inconnu, même si j’ai quelques amants réguliers, mais aucun n’avait attiré mon attention de la même manière que toi même si je ne me l’expliquais pas. Mais j’allais devoir te laisser dans quelques minutes pour aller m’occuper d’autres personnes. Même si j’aurais bien prolongé avec toi pour pouvoir discuter plus longuement, ce n’était pas possible.
Mais tu me demandes de la crème pour tes bleus, comme une excuse plus que valable afin de te voir encore. Je souris et m’empresse de te proposer de t’appliquer de la crème pour cela. « Bien, je suis aussi plus ce genre de remèdes, même si ici je ne peux pas le faire souvent. » Ici tout était trop médicalisé, on donnait trop rapidement des médicaments, mais je ne peux pas aller à l’encontre des directives, malheureusement. Sauf à quelques reprises. Je t’applique la crème sentant ainsi la peau chaude sous mes doigts. Je m’attarde bien plus que nécessaire pour appliquer cette crème sur ta peau, prenant bien soin de bien la faire pénétrer par des gestes doux. Je faisais attention de ne pas te faire du mal. J’appliquais la crème en de léger massage, tout en profitant d’admirer les courbes musclées de ton torse. C’était un spectacle plus qu’agréable. Pendant de longues minutes, je m’attèle à appliquer de la crème à tous les endroits qui en ont besoin. Le silence nous entoure, rendant ce moment spécial. Quelque chose de spécial nous entourait, d’indescriptible même, comme une certaine tension sexuelle. Mais, pas le genre de tension que l’on peut évacuer en une seule nuit, mais une qui méritait que l’on prenne le temps pour attiser cette envie. Et de toute manière aujourd’hui je ne pouvais pas t’offrir ce plaisir. Je sursaute en sentant ton corps se crisper. « Désolé ». J’appuie un peu moins fort. Et sourit légèrement à ta remarque. « Effectivement, vous les avez contrariés je suppose. » je te souris alors que je termine délicatement mon massage, retirant ma main de ton épaule, contact qui me manque soudainement. Je plonge dans tes yeux, complètement captivé par ta personne. « Je .. Vous pouvez attendre dans la salle d’attente je pense. » Tu me troubles un peu trop, et si je ne m’éloigne pas je sais que je vais flancher.