Pleurer libère l'esprit de la colère.

Non… Oui, je sais que tu es mon chef, mais… Ecoute-moi… Je… Allô ? Allôô ? Rah ! »

Sydney plante son couteau dans sa planche à découper avant de poser son portable sur le plan de travail. Elle venait encore de se disputer avec son boss et là, il avait complètement tort. Pourquoi Syd tuerait un homme doux sans défaut ? Même s’il avait couché avec la sœur de son employeur (s’il a une sœur hein) elle en ferait rien, d’ailleurs, vu la colère de ce dernier cela devait être une histoire de genre… Elle regarde l’heure et soupire en serrant des dents. Elle ne voulait pas tuer un homme qui n’avait pas mérité une telle mort… L’organisation avait déjà tout prévu… 21h30 dans la forêt, elle devait l’égorger et repartir aussi rapidement… Sydney tuait avec plaisir, mais de là à tuer un homme tel que lui comme on voit rarement de nos jours… Mais bon, elle était qui pour remettre en cause les directives de son supérieur ? Elle finit son repas, il n’est que 19h alors, autant profiter de ses enfants avant de sortir faire son métier.

Elle coupe ses carottes d’un geste agacé. Son regard était noir, elle était énervé à cause de son chef et ça se ressentait, d’ailleurs, sa fille ainée rentre dans la pièce et en vue du regard de sa mère, elle prend la fuite et repart dans le salon rejoindre son frère et sa sœur. Sydney était quelqu’un au tempérament de feu et notamment de puis la mort de son époux. Qu’elle a tué elle-même d’ailleurs, mais ça, personne ne le sait à part elle. Elle met son plat au four et rejoint ses enfants sur la canapé, alors que son fils benjamin vient lui faire un câlin, elle le serre contre lui et lui fait un bisou sur le sommet du crâne tout en lui caressant le dos.

« Le diner est prêt dans vingt minutes, je travaille ce soir, Théa tu gardes ton frère et ta sœur, s’il te plait. »

La forme de politesse mis à la fin n’était pas pour lui dire que si ça ne lui plaisait pas, elle ne le faisait pas, c’était un ordre simulé en réalité. Et Théa l’avait compris. Regardant le jeu télévisé, la petite famille s’amusait en essayant de répondre. Quand le four sonne, Sydney se relève et demande à ses enfants de mettre la table, ce qu’ils font sans broncher. Syd amène le plat chaud sur la table, et sert ses enfants de bœuf aux carottes, plat français dont elle avait trouvé la recette sur internet. Noréa râle pour les carottes jusqu’à ce qu’elle sente le regard noir de sa mère sur elle où elle ferme son clapet et se met à manger. Vous l’aurez compris, si ce n’est pas le travail de Sydney, cette famille sans père depuis peu et tout à fait normal. Une fois qu’ils aient tous finit de manger, Syd regarde l’heure, elle devait se préparer.

« Bon, Théa, je te laisse gérer à partir de maintenant, je dois me préparer. »

Sydney faisait confiance en sa fille ainée, elle savait gérer son frère et sa sœur et ce depuis toujours. Elle monte se préparer. Elle s’assure que ses enfants débarrassent et font la vaisselle pour ouvrir son dressing secret d’arme. On trouvait de tout, mitraillettes, grenades, fusils, guns, couteaux, vraiment de tout… On pourrait croire à une psychopathe. Elle a attrape sa dague, qui est plus facile à dissimuler dans une manche de vêtement. Elle change de haut et de bas, enfilant un pantalon en cuir et un chemisier rouge. Elle redescend, son sac à main à la main contenant la dague.

Sydney enfile ses bottes à talons et sa veste cintrée, elle avait l’air d’une businesswoman, et c’était le but que recherchait la mère de famille. Elle se devait de protéger ses enfants de son secret. Elle leur fait un bisou sur le front à chacun, et leur donne la consigne d’être gentil et attentif avec leur ainée. Elle sort de chez elle et prend la voiture pour aller jusque la forêt comme lui avait annoncé son chef. Marchant dans les bois, elle se cache derrière un arbre attendant l’homme en question. Une silhouette lui passe devant, Syd n’était pas sur que ce soit lui, alors elle se penche faisant craquer une branche, elle se recache alors que l’homme s’était retourné.

« Leah, c’est toi ? »

Syd fit le tour de l’arbre, et de manière fourbe et elle passe derrière l’homme attrape sa gorge avec son bras en faisant attention à ne pas y déposer ses empreinte, elle s’assure qu’il n’y est personne dans le coin, et tout en chuchotant à l’oreille de l’homme, elle sort sa dague de sa manche et l’égorge d’un coup sec.

« Tu aurais dû éviter de toucher cette Leah, mon chat. »

Lâchant l’homme qui se vidait de son sang par la gorge, elle fait la moue devant sa dague ensanglantée. Elle attrape un mouchoir en papier et essuie sa dague avant de le foutre dans sa poche.  Elle marchait pour rentrer chez elle quand elle entend…. Des pleurs ? Les pleurs d’une femme ? Grande féministe, Syd ne saurait laisser une femme pleurer dans  des bois comme cela. Elle pivote sur elle-même et voit une silhouette au loin contre un arbre, la brune s’approche et s’accroupi à coté d’elle.

« Hey ! Qu’est ce qui vous arrive ? »

Sydney ne pouvait la laisser là, dans le froid, en pleur, c’était contre tout ses principes.