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more than anyone could know #Louy&IsaacSon fils dans les bras, Isaac fait les cent pas dans son salon, tentant sans grand succès de calmer les pleurs qui ne cessent pas. « Shhh Soan, ça va aller. Calme-toi. Papa est là. » Cela fait déjà une bonne heure et il ne trouve pas ce qui cause cette grosse crise de larmes. Premiers réflexes, le changer, mais il était propre, ce n’était donc pas ça. Cependant, le châtain a bien remarqué les petites plaques rouges sur les fesses, il lui a mis la pommade, mais ça n’avait l’air d’être rien d’alarmant. Ensuite, c’est le tour du biberon, mais là encore, échec, il n’en veut pas. Plutôt logique vu que son dernier repas n’était il n’y a pas si longtemps, il y avait peu de chance que ce soit de la faim. Il essaie de le recoucher, les pleurs augmentent de plus belle. Il le câline, il le berce, mais il n’y a rien à faire, Soan ne se calme pas. Isaac, son fils il l’adore, et il ne regrette en aucun cas de s’être battu pour le garder, mais y’a des jours comme celui-là, où il n’en peut plus. Il cumule un grand quota de fatigue, à force de jongler entre son bébé, son emploi et ses études. Pourtant, il a de la chance, le petit garçon est d’un naturel plutôt calme en temps normal, c’est pourquoi Isaac s’inquiète de le voir dans cet état et de ne pas réussir à trouver quelque chose pour le calmer. Il sent bien qu’il y a quelque chose, que ce n’est pas normal, mais il ignore ce qu’il y a. La seule chose qui lui vient à l’esprit, c’est que Soan doit probablement être malade, pourtant, il n’a pas de fièvre. Ça le fait sérieusement paniquer et les pleurs incessants le mettent sur les nerfs, au point qu’il est à deux doigts de craquer, car à cette heure de la journée, il n’aura plus de médecin qui le prendra.

Comme chaque fois qu’il a une question concernant son fils, le réflexe, c’est d’appeler sa mère. Répondeur. Isaac craque, s’affalant sur le canapé en pleurs aussi. Père et fils, ils font la paire là. Le jeune papa ne peut pas rester seul, il ne doit pas rester seul, alors il envoie un message à la seule personne qui sera capable de lui remonter le moral dans un moment pareil, son meilleur ami Louy. Après un échange de quelques SMS qui déjà ont réussi à le faire se calmer et sourire, il s’allonge sur son canapé, posant Soan sur son torse, en attendant l’arrivée du blond. Isaac ignore si c’est parce qu’il s’est lui-même un peu calmé grâce aux messages, mais les pleurs de son fils diminuent en intensité. Petite accalmie. Faux espoir, après cinq minutes, la crise reprend et Isaac se redresse en tenant son fils, passablement sur les nerfs. Il n’irait pas jusqu’à lui faire du mal, jamais de la vie, il tient à lui, mais il doit bien avouer qu’il y a des idées sur le moment qui lui traversent l’esprit et ne sont pas bonnes à être dite à haute voix, on le prendrait pour un père indigne. Et dans ces moments-là, c’est l’impression qu’il a, l’impression d’être un mauvais père. Pour éviter tous gestes ou réactions qu’il regretterait, il va poser le bébé dans son lit, tant pis s’il pleure toujours, mais là, il ne peut plus, c’est trop pour lui. Il aurait tellement besoin des conseils de sa mère, il a probablement ce qu’il lui faut en médicament, mais il ne veut pas lui donner de lui-même, sans être certain de ce qu’il lui donne.

Une fois Soan dans son lit, Isaac va dans la cuisine se servir un café. Pas forcément la meilleure des idées. Certes, ça peut l’aider à se tenir réveiller pour veiller sur son fils, mais question nervosité, il l’est déjà suffisamment que pour en rajouter une couche avec de la caféine. La tasse chaude entre les mains, il se laisse glisser contre le frigo, venant s’asseoir à même le sol. Le jeune papa a juste la sensation de ne plus avoir de force, de n’être plus capable de rien. « Vas-y entre, c’est ouvert. » Délivrance, Louy est à la porte. Ce n’est pas son genre de ne pas aller ouvrir, mais il n’a juste pas envie de bouger, il est fatigué. Et puis bon c’est Louy, il s’en offusquera pas, ils se connaissent depuis tellement longtemps, que chacun fait chez l’autre comme s’il était chez lui. « Je suis dans la cuisine. » Petite précision qu’il juge utile, histoire que son invité ne le cherche pas. Bon, ce n’est pas comme si l’appart était immense, mais au moins, il sait directement où aller. Isaac tente tout de même de se relever, mais il ne pense pas à poser la tasse avant de se lever, la tasse bascule, le café se déverse. « Et merde, fais chier ! » Son ton exaspéré laisse clairement entrevoir l’état de nerfs et de fatigue dans lequel il se trouve, tout comme les cernes profondément marqués qui ornent ses yeux.
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I wanna hold hands with youQuand Louy a reçu le message d'Isaac, il a été plutôt surpris. Déjà, parce qu'il est très tard, et aussi parce que Louy a eu l'impression qu'Isaac est totalement déboussolé. Il n'aime pas le savoir comme ça et c'est un peu pour ça qu'il n'a même pas cherché à dire non. Il ne peut pas lui dire non, mais ça lui fait vraiment chier de le voir aussi perdu. Alors, bien sûr qu'il lui dit qu'il vient. Et ça l'alarme un peu, aussi, c'est pour ça qu'il se dépêche de s'habiller. Il est fatigué, l’entraînement d'aujourd'hui a été particulièrement difficile. Il a encore plus repoussé ses limites, et, ce n'est pas bien pour son cœur et pour son asthme, mais il s'en fout. Quand il est sur le jeu, il y pense un micro second et puis il oublie. Il oublie qu'il est malade, il oublie que son coeur peut le lâcher, il oublie tellement tout qu'il a l'impression d'avoir de l'adrénaline. Il l'a pour tout dire. Mais quand il est rentré chez lui, et qu'il s'est assis dans le but de se reposer, il a cherché son souffle pendant un long moment. Mais ce n'était pas une grosse crise, c'était très petit et il a réussi à gérer ça tout seul comme un grand. Les gestes restent les mêmes de toute manière, il compte jusqu'à trois, il appuie, il sent l'air dans ses poumons, ça lui fait du bien, et il reproduit la même étape jusqu'à qu'il puisse avoir la sensation de respirer tout seul sans aide. Alors, même si Louy n'a qu'une seule envie, dormir, reposer ses muscles, il ne le fait pas et il ne râle pas pour autant. Parce que son Isaac lui demande de l'aide et que le blond sait très bien qu'il est en manque de fatigue et qu'il a vraiment besoin que quelqu'un vienne prendre la relève. Mais il ne se dépêche pas pour autant, parce que s'il s'épuise, il peut faire une crise d'asthme beaucoup plus forte que celle qu'il a eue plus tôt et il n'a pas envie de paniquer à chercher sa respiration parce qu'Isaac n'a pas besoin de s'occuper d'un deuxième gosse. Un qui pleure, c'est déjà suffisant. Le trajet en voiture se passe plutôt rapidement et il arrive plutôt vite chez Isaac. Il frappe, mais il entend que son meilleur ami lui dise d'entrer. Et quand il l'entend une seconde fois pour l'informer de sa position, Louy est surpris de le voir au sol. Et en plus, il y a les cris du bébé. Et woah. Quand Louy arrive dans la cuisine, il est plutôt sur le cul en observent le visage de son ami. Okay, il est vraiment à deux doigts d'exploser. Isaac ressemble à une bombe, et ça fait un peu peur à Louy. Mais bon, il est là pour lui. Il ne dit pas un mot, pas encore, sauf qu'Isaac a renversé son café et Louy approuve ses pensées, Isaac a vraiment besoin de se reposer parce que sinon, lui aussi va charger. Il tapote ses poches, histoire d'être rassuré, mais non, il a oublié son inhalateur. Il ferme les yeux, il prie silencieusement pour que tout se passe bien et puis le rôle du meilleur ami fait son apparition. Il s'approche de lui, il l'enlace. Il suppose que ça peut l'apaiser un peu. Alors il le serre fort contre lui et Louy embrasse la joue de son meilleur ami. « Je gère maintenant, va t'asseoir, va dormir, t'as vraiment une gueule qui fait peur à voir. » Il essaye de lui sourire. « Alors, je ramasse tes conneries, tu me laisses gérer. » Il prend une éponge et il essuie le café. Déjà une chose de fait. Il reporte son attention vers Isaac. « Peut-être qu'il fait ses dents ? » Niveau éducation, et les problèmes des bébés qui pleurent, Louy n'y connaît rien. Mais il tente quand même. Il ne sait pas si Isaac le suit, mais après lui avoir poser la question il marche jusqu'à la chambre de Soan. Il pleure toujours, et c'est vrai que quand on est prêt du bébé, ça fait un peu peur et heureusement que Louy sait être patient quand il le faut parce que sinon, les choses peuvent vraiment devenir plus compliquées. Il n'a pas envie qu'Isaac soit désagréable, parce qu'il le connaît, il connaît ce garçon par coeur, mais ça l'inquiète quand même parce qu'il ressemble à un zombie. Et Louy s'en veut un peu, il aurait pu peut-être prendre Soan une soirée et laisser Isaac dormir. Parce que bon sang, la situation qu'Isaac a en ce moment est la moins stable de tous. Entre le bébé, les études, et le travail, Louy ne sait pas comment il arrive à gérer. Et c'est peut-être pour ça que Louy admire énormément Isaac. Il l'impressionne aussi, d'un côté. Alors il prend Soan dans ses bras. Il le berce doucement, il n'y connaît rien mais Soan c'est son petit ange alors ça lui fait mal au coeur de le savoir aussi mal. Et bien, papa et Soan font la paire. Mais bon, petit Louy passe à l'action et il veut absolument essayer d'arranger les choses. « Chuuuuut, je suis là. » Il murmure contre l'oreille du bébé. Il le berce, il ne sait pas quoi faire pour tout dire, mais il essaye.

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more than anyone could know #Louy&IsaacPourtant, il en a déjà traversé des moments difficiles avec son fils, des nuits sans dormir il a déjà connu et il y a survécu. Ce qui rend ce soir sans doute différent, c’est qu’à presque quatre mois, ils avaient enfin pris un rythme correct tous les deux. Soan fait ses nuits tranquillement depuis plusieurs semaines et Isaac commençait doucement à retrouver un certain équilibre, même si le cumul : bébé, études, travail est loin d’être évident au quotidien. Mais là, c’est complètement différent, il n’a jamais entendu son fils pleurer de cette manière si… intense. Il ne sait pas ce qu’il a et ignore complètement ce qu’il peut faire pour le calmer, le rassurer. Et le fait de tomber sur le répondeur de sa mère ne l’aide pas à se calmer lui-même, qui est totalement désemparé face à cette situation. Le jeune papa a tout essayé, mais rien n’y fait. De toute façon il savait que ce n’était ni la couche sale ni la faim, maintenant il sait reconnaitre les pleurs de son fils et savoir exactement ce dont il a besoin en fonction, sauf maintenant. C’est nouveau ce pleur-là, et Isaac est à deux doigts de la panique. Puisque sa mère ne répond pas pour répondre à ses interrogations, il se décide à appeler la seule personne capable de lui remonter le moral à cet instant précis : Louy. Même si le jeune homme ne pourra sans doute pas plus l’aider concernant le problème de Soan, sa présence aidera Isaac à mieux supporter tout ça. Il s’en veut un peu de le déranger pour ça, mais il sent que s’il reste seul, il risque de complètement craquer.

C’est assis par terre, adossé à son frigo sur le carrelage froid de sa cuisine, qu’il accueille son meilleur ami, qui comme toujours, a tout laissé tomber pour arriver aussitôt l’appel au secours d’Isaac passé. Le châtain ne sait pas ce qu’il ferait sans Louy dans sa vie, bien que la réciproque soit tout aussi vraie. Isaac n’est pas le dernier non plus à tout planter pour rejoindre son blondinet préféré si ce dernier a besoin de lui, même si avec la présence de Soan, c’est un peu plus difficile à faire, ça ne l’empêchera pas pour autant d’être présent pour lui. Et le café qui se renverse alors qu’il tente de se lever, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase et il s’énerve un peu plus qu’il ne l’est déjà, principalement contre lui-même. Il est tellement sur les nerfs qu’il répond même agressivement à son meilleur ami, qui est venu exprès pour l’aider. « Sympa, merci. Si c’est pour critiquer ma tronche, c’était pas la peine de venir Louy. » Isaac s’en veut aussi tôt d’avoir parlé comme ça au blond, il sait au fond de lui que la remarque n’était pas mal intentionnée, il connait trop Louy par cœur pour l’ignorer, mais il ne contrôle plus rien. Ses mots sortent de sa bouche plus vite qu’il n’a le temps de penser. « Désolé, je voulais pas. Je suis sur les nerfs. Merci. Merci d’être là. » Le châtain est à deux doigts de craquer à nouveau et retient péniblement ses larmes, prêtent à couler à tout instant. Il prend une profonde respiration pour essayer de se calmer, ce qui semble fonctionner une demie-seconde. C’est à ce moment qu’il capte la réflexion du footballer et Isaac se colle une baffe au front. « Mais pourquoi je n’y ai pas pensé sérieux ? Je suis nul, nul, nul. Sérieux, je suis un mauvais père, même pas ça m’a traversé l’esprit que ça pouvait être ça et maintenant c’est trop tard, y’a plus une pharmacie d’ouverte à cette heure-là. Il doit bien exister quelque chose pour calmer ça, non ? » La question n’est pas spécifiquement dirigée à Louy, qui d’ailleurs s’est dirigé dans la chambre de Soan, c’est plus une réflexion à lui-même. Et il s’en veut. Bordel, ce qu’il s’en veut ! Parce que s’il y avait pensé tout seul comme un grand, il aurait peut-être eu encore le temps de filer à la pharmacie du coin leur demander conseil pour ça. « Demain à la première heure je vais lui chercher ce qu’il faut. Mais on va faire quoi en attendant, on peut pas le laisser comme ça toute la nuit, vu ses pleurs il doit souffrir, je peux pas le laisser dans cet état. » Le jeune papa s’effondre au sol de colère et surtout de fatigue. Il se relève tant bien que mal, alors que le merveilleux parrain que Louy fait est en train de s’occuper de son fils, il décide d’essayer d’écouter ses conseils et de se reposer un peu en s’allongeant un instant. Il s’écroule sur le canapé, ferme les yeux et essaie de trouver le sommeil comme ça. Mais impossible avec les pleurs incessants du bébé. Isaac se tourne et se retourne dans le sofa, s’énervant chaque fois un peu plus et finit par se relever, furibond. Il se dirige d’un pas pressé vers la chambre de Soan. « Putain, mais tu peux pas te taire cinq minutes cinq petites minutes ! » Il hurle sur son fils, toujours dans les bras de Louy. Puis il pose les yeux sur ce dernier, le regard noir qu’il ne contrôle plus. « Fais-le taire Louy, s’il te plait fais-le taire. Je m’en fou comment, mais fais-le taire bordel. J’en peux plus là. J’ai mal au crâne, j’en ai marre. Je vais le claquer. » Sa voix est bien plus grave qu’à la normale, dure et cassante. Lui-même ne se reconnait plus. « Tu sers à quoi si t’arrives pas à le faire taire ? » Jamais encore il ne lui avait parlé comme ça, enfin pas qu’il se souvienne. Et peu importe la dureté de ses paroles, Isaac en réalité n’en pense pas un traitre mot. Si lui n’est pas arrivé à calmer le gamin, il n’y a aucune raison pour que Louy y arrive plus que lui, surtout si c’est vraiment à cause de ses dents. Sauf que le jeune papa n’arrive plus à penser de façon cohérente et surtout il n’arrive plus à se calmer non plus. Plus il s’énerve et plus Soan pleure. Le cercle infernal.
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I wanna hold hands with youLouy, les bébés tout ça, il n'y connaît pas grand-chose. En même temps, il est loin l'être père, parce qu'il est célibataire, qu'il n'a personne avec qui partager sa vie, puis c'est vrai que ça l'arrange de n'avoir personne. Parce qu'il a des problèmes de santé, il n'a pas besoin d'inquiéter des personnes pour ça. Même Isaac ne le sait pas, et ce n'est pas parce qu'il en a honte Louy, c'est juste qu'il ne veut pas en parler. C'est trop privé, c'est trop personnel, sa carrière peut être mise en jeu s'il en parle, et ça, c'est hors de question, le football, c'est trop important pour lui. Puis, il a son asthme. Il n'a pas été gâté, ça doit être ses parents, c'est pour ça qu'ils n'en voulaient pas, c'est parce qu'ils avaient peur de la vie pourrie d'leur gosse. Mais une chose qui est sûr, c'est que Louy n'hésite pas quand on a besoin de lui, et surtout quand c'est Isaac qui appelle à l'aide. Bien sûr qu'il vient l'aider. Louy est fier de son meilleur ami, parce qu'il arrive à gérer trop de choses, mais qu'il reste fort. Sauf ce soir apparemment, et franchement, heureusement que le blond prend la relève. Par contre, il n'avait pas prévu de se prendre une remarque aussi désagréable dans la gueule, donc, l'humeur d'Isaac est vraiment très bas. Et c'est pas que Louy redoute, mais… Ouais, en fait si, il sent tellement les piques d'Isaac venir, il ne supporte pas quand il est comme ça. Ce n'est pas quelque chose qui arrive très souvent, mais quand ça arrive, faut s'accrocher, parce qu'Isaac, c'est un vrai con. On ne va pas se mentir, Louy s'est arrêté dans son élan et il a regardé le brun, il la regardé un moment, un très long moment, et il souffle de soulagement quand il s'excuse, parce qu'il a quand même très mal pris la remarque de son ami. Il est là pour l'aider. Mais en même temps, quand il voit l'état d'Isaac, il ne peut pas lui en vouloir, ça lui fait trop mal au coeur de le voir dans cet état. Il s'approche doucement de lui, passe une main sur la joue de son ami et embrasse délicatement sa tempe. Isaac est à bout, et Louy devrait juste prendre le bébé et lui laisser une nuit, voir dix semaines de repos. « Hey, hey, hey, c'est pas grave, ne t'inquiète pas. » Ouais, il va pas laisser le suspense, il va pas lui faire la gueule, Isaac va pas le supporter. Mais Louy fuit, il fuit parce qu'il lance une idée qui risque de faire culpabiliser Isaac, et qu'il n'est pas prêt à consoler deux personnes ce soir. Parce que, même si la soirée va s'annoncer longue en vue de l'humeur de son meilleur ami, il ne faut pas oublier qu'il a eu un entraînement intense cette après-midi et qu'il ne s'en est pas totalement remis. Il lui arrive encore de chercher l'air pendant cinq minutes, et de voir les étoiles. Mais ça va, ça passe, ce n'est rien d'alarmant. Des entraînements intenses, il en a déjà subis, mais c'est vrai qu'il est allé un peu trop fort cette fois-ci. Il prend le bébé dans ses bras, Louy se transforme en un véritable parrain totalement gaga. Le truc, c'est que Soan ne se calme pas, et que ça inquiète Louy. Il met son index dans la bouche du bébé, il le sent le mordiller, et c'est un moment vachement attendrissant parce que le bébé n'a pas de dent, et que mordiller le doigt de Louy c'est comme une plume qui caresse la peau. Ça le calme, un peu, avant qu'il reparte. Et il pleure fort. Et ça inquiète Louy. « Chut mon coeur. » Il le berce, il remet l'index, mais ça ne passe pas. Il s'installe contre un siège, et il garde soan. Toute manière, il va se calmer tout seul, sa mère lui disait souvent que quand il était gosse, il pleurait souvent, mais qu'il se calmait seul, Soan va sûrement faire la même chose. Par contre, la tornade, il ne la voit pas arrivée, et il sursaute quand il entend Isaac hurler. Il ne le supporte absolument pas quand il est comme ça, il le trouve juste trop con. « T'excite pas sur lui, c'est qu'un bébé, il y peut rien. » Il répond, calmement, mais vu la colère d'Isaac, il va devoir, se calmer et juste fermer sa gueule. Il gare le bébé contre lui, il le protège. Il ne lui répond pas, le ton de sa voix brise Louy, il n'aime pas ça. Il sent sa respiration prendre une autre tournure, et ça non plus il n'aime pas ça. Mais il ne dit rien, il va réussir à se calmer, ça passe toujours, il en a l'habitude. Par contre, il n'était pas obligé pour cette phrase, s'il veut, il le laisse se démerder comme une merde hein. Mais il sent la panique, il sent qu'il cherche son souffle. Pourtant, il arrive à rien montrer, parce qu'Isaac est trop en colère, Isaac est trop désagréable. C'est pour ça que Louy ne dit rien pour son coeur, parce qu'il sait qu'il va être un poids. Déjà, qu'avec l'asthme, c'est pas rien, mais avec un coeur malade, onn'en parle pas. Il sait qu'il est un poids, qu'il fout tout le mode dans la panique quand il fait une crise d'asthme, qu'il fout tout le monde dans la panique quand il est sur le point de s'évanouir, et que tout le monde pense qu'il fait juste une trop grosse crise alors que lui, il sent que son coeur est de plus en plus faible. Et là, il ose même pas dire à Isaac qu'il se sent pas bien, qu'il commence à avoir des vertiges, il ose pas lui dire putain alors que c'est son meilleur ami. Isaac, il va réagir comment si un jour, il apprend que son état est beaucoup plus pire que ça, hein ? Il va fuir ? Parce que c'est probablement ce qu'il va se passer, fuir, pour éviter d'avoir un meilleur ami mort, pour éviter d'être triste. Il entend Isaac s'énerver, parce qu'il voit que ça l'agace que Louy ne lui répond pas, qu'il est comme un mur face à ses paroles. Il l'entend s'énerver, mais ses paroles sont trop loin, il voit juste ses lèvres bouger et il l'entend un minimum parce qu'Isaac ne se calme pas, il gueule fort, trop fort, et Soan non plus ne se calme pas. Bon dieu, Louy va tomber dans les pommes, Louy il se sent pas bien, Louy ne respire plus bien du tout. « Isaac, ferme ta gueule, deux secondes. » Il ne sait pas comment il a réussi à dire une phrase aussi longue, il cherche son souffle et il ne se cache même plus. Il cherche son inhalateur, mais il la pas putain, il l'a oublié chez lui. Et il cherche son souffle, il commence à y voir les étoiles, il a besoin d'air, il en a besoin, et il ne sait pas si Isaac a compris le message, mais il a besoin d'aide. Putain, Louy, c'est vraiment un poids. Il le sait, mais il n'y peut rien, il n'a jamais demandé ça. Il passe sa main sur son coeur, lui aussi, il bat à la fois vite, et à la fois lentement, et c'est pas bon, c'est juste pas bon.

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more than anyone could know #Louy&IsaacIl ne se reconnait plus. Isaac n’a jamais été dans cet état, même durant les premières de semaines après la naissance de Soan. C’était loin d’être facile, il a craqué une paire de fois, mais jamais comme ça. C’est sûrement dû à la fatigue cumulée entre les cours et le taf qu’il ne supporte qu’aussi peu les pleurs de son fils. Le jeune papa s’en veut de réagir de la sorte, de s’énerver sur son fils et plus encore de s’énerver contre son meilleur ami qui fait ce qu’il peut pour l’aider. Il a bien conscience que sa réaction est plus qu’exagérée, mais il n’arrive pas à se calmer. Il est dans un tel état de nerf, qu’il semble comme déconnecté de la réalité. Bien sûr il sait que son fils n’est qu’un bébé et qu’il n’y peut rien, c’est juste trop, trop pour lui, là tout de suite. Il ne s’était pas réellement imaginé dans quoi il s’embarquait quand il s’est battu pour garder Soan alors que sa mère voulait le faire adopter. Est-ce qu’il lui est déjà arrivé de penser qu’il aurait dû la laisser faire ? Malheureusement oui. Mais il sait aussi que s’il l’avait fait, il regretterait aujourd’hui son choix de l’avoir abandonné, alors oui, il l’a déjà pensé, dans des moments de fatigue intense, quand il se sentait trop perdu pour savoir comment agir. Mais en réalité, il ne regrette pas un seul instant d’avoir son fils près de lui. C’est dur, il craque parfois, il a craqué aujourd’hui, mais il sait que ça passera, que ça ira mieux après. Il essaie de réfléchir, il essaie de se calmer, mais plus il pense et plus ses pensées le font s’énerver. En fait, il s’énerve contre lui-même de réagir comme ça, il se traite intérieurement de con et laisse même dans son introspection, échapper une pensée à voix haute, enfin lâchée dans un murmure. « Je suis un mauvais père, il aurait peut-être été mieux avec d’autres parents. » De le penser, il a envie de se baffer, mais sans regretter son choix, il lui arrive vraiment de se dire que son fils aurait peut-être une meilleure vie avec d’autres personnes pour parents. C’est la soudaine réaction de Louy qui fait sortir le papa de ses sombres pensées. Ça lui fait bizarre d’entendre son meilleur lui dire de se la fermer de la sorte, tous les deux ne se parlent que très rarement de cette façon. L’intervention du blondinet à l’effet escompté et Isaac se tait, le regardant surpris. Mais c’est aussi là qu’il prête attention à ce qu’il n’avait pas vu jusque-là, trop aveuglé par sa colère. Les signes ne trompent pas, son meilleur ami est en train de faire une crise. Lui était en train de péter les plombs et il n’a même pas vu qu’il était en train de provoquer une crise d’asthme à Louy. « Putain Louy, je… Passe-moi Soan et assieds-toi. » Il le fait prendre place sur le canapé, lui prend le bébé des bras et va le déposer dans son lit. « Désolé pimouss, papa va devoir te laisser pleurer un peu tout seul, parrain est mal et papa doit l’aider. » Il dépose rapidement un bisou sur son front et fonce à la cuisine, récupérer l’inhalateur de secours qu’il a toujours en cas de besoin. Il avait demandé à Louy de lui en faire prescrire un, juste au cas où. Aujourd’hui plus que jamais, cela semble avoir été une très bonne idée. Isaac fouille à la va-vite le tiroir, s’énervant de ne pas trouver le précieux objet, pour finalement enfin tomber dessus. Il se précipite aux côtés de son meilleur ami et lui place dans l’inhalateur dans la bouche, laissant Louy faire le reste. « Désolé Louy. Désolé, je suis trop con. Désolé. » Isaac est accroupi devant le footballer, les mains posées sur les genoux de ce dernier. La panique et la culpabilité se devinent aisément dans les yeux bleus du châtain. C’est stupide et mignon à la fois de voir Isaac respirer au rythme de Louy, comme si ça allait l’aider aussi à reprendre un rythme régulier et hors de danger. « Ça va mieux ? Vraiment désolé de ne pas avoir vu plus tôt. T’aurais dû me dire tout de suite que ça n’allait pas quitte à me foutre une baffe pour me faire réagir. Tu ne peux pas savoir comme je m’en veux, je t’appelle à l’aide, je te parle mal et je te cause une crise. Je suis le pire des meilleurs amis. » Son regard dévie, évitant soigneusement les iris azur de Louy, ayant trop peur de ce qu’il pourrait y lire. Même s’il comprendrait que ce dernier lui fasse la gueule après ça.
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I wanna hold hands with you Les crises d'asthme, il en a l'habitude. C'est quelque chose qui fait parti de sa vie depuis sa naissance. Certes, il n'a pas eu le choix, mais il a appris à vivre avec. Son cœur non plus, il n'a pas choisi d'avoir des merdes avec. C'est surement un souvenir de ses géniteurs. Un signe, tel que "Ta mère est morte à cause de toi, moi j'te voulais pas mais pour te faire payer sa mort, t'as la même connerie qu'elle." Louy est au courant que c'est un gosse adopté. Il connaît l'histoire de ces véritables parents. Enfin, parent est un bien grand mot. Cette crise-là, celle qu'il est actuellement en train de faire chez Isaac, elle est différente. Il le sent, au plus profond de son âme... Il perd le contrôle. L'entraînement qu'a eu Louy un peu plus tôt dans la journée l'a totalement épuisé, que ce soit physique ou mental. Ils ont des matchs important qui arrivent et c'est l'un des meilleurs élément de l'équipe. Il ne peut pas relâcher, pas maintenant. Sauf que la pression que vient de lui foutre son meilleur ami et bien... Son cerveau n'a pas suivi et le fait u'il essaye de canaliser sa colère et, donc, qu'il encaisse les mots d'Isaac sans broncher... Louy est quelqu'un de sensible, on ne va pas se mentir. Puis, Louy, il n'est pas con, il le sait qu'il ne le pense pas mais il a tellement cru en ses paroles qu'au final, ce que lui balance Isaac, il pense qu'il lui dit juste ce qu'il pense. Mais là, stop. Louy commence à ne plus se sentir bien et heureusement que la seule intervention qu'il fait réveille Isaac. Louy sent qu'on lui enlève Soan des bras, mais il n'est même plus en état d'avoir une toute petite réaction. Il se laisse totalement faire. Les sons, les voix, tout lui semble loin. Sauf qu'il panique quand il voit qu'il est tout seul. Alors, même lui, son meilleur ami, décide de l'abandonner ? Il n'est plus en état de réfléchir correctement. La claque qu'il se prend quand il le sent à nouveau contre lui par contre... C'est une sensation bonne, une sensation qui fait que son rythme cardiaque s'emballe. Putain, comment il a pu croire une seule seconde qu'Isaac allait partir ! Louy comprend ce qu'il fait alors il cherche le contact de sa main pour l'avoir dans la sienne, et serrer fort sa main. Peut-être même un peu trop. L'air qui entre dans ses poumons lui fait du bien. Mais, ça ne dure que quelques secondes parce qu'il commence à voir les étoiles. Louy respire fort, Louy tremble, Louy panique de plus en plus et il n'arrive même plus à se sentir rassurer. Sans prévenir, et tant la peur est présente, il explose en sanglot. C'est rare qu'une crise d'asthme le mette dans cet état, c'est même la première fois. « Isaac, ça ne passe pas ! » Il cherche à comprendre d'où il arrive à sortir ses mots. L’inhalateur ne lui fait plus aucun effet et moins il arrive à respirer, plus son cœur s'emballe. Et là, honnêtement, il n'est plus capable d'expliquer la suite. Pas parce qu'il se réveille d'un mauvais rêve, en sueur, dans son propre lit. Pas parce qu'il va mieux, bien au contraire. Il ne se souvient plus du reste. Pourtant, sa tête s'est posée sur l'épaule d'Isaac puis sans comprendre pourquoi, il a embrassé son cou. C'est tendre, peut-être que dans un point de vue extérieur, on peut penser à un couple. Et lui, il a fait la première chose qui lui est passé par la tête. Un baiser sur le cou. Ce n'est pas grave, si ? Puis de toute manière, il n'arrive plus à penser. Parce qu'il se sent faible. Et s'il ne se souvient de rien, c'est parce qu'il vient de tomber dans une syncope. Son cerveau manque d'oxygène. On peut croire qu'il s'est calmé, parce que sa respiration se fait moins fort, moins rapide. Alors qu'il ne respire presque plus pour tout dire. Il n'a plus peur, il ne se sent plus faible, il n'a plus aucune sensation désagréable. Il n'a plus rien, il est juste inconscient, dans les bras de son meilleur ami. Dans les bras de son Isaac.

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more than anyone could know #Louy&IsaacD’un point de vue extérieur, la scène qui se joue dans l’appartement d’Isaac doit paraitre complètement surréelle. Et c’est un peu l’effet que ressent le châtain en ce moment aussi. Son fils, toujours en train de pleurer sûrement à cause des dents, qu’il a dû laisser seul dans son lit sans pouvoir le calmer. Louy, son meilleur ami qu’il avait appelé à la rescousse et qui est en train de lui faire une crise d’asthme comme il n’en avait encore jamais. Et lui, Isaac, qui s’est énervé contre le pauvre bébé, contre le pauvre blondinet, parce qu’il a pété les plombs et à cause de qui, la crise d’asthme a été déclenchée. Quel beau bordel ! Isaac est là, accroupi devant son meilleur ami, le regardant utiliser cet inhalateur qu’il avait chez lui, juste au cas où. Inhalateur qu’il trimballe partout avec lui, même quand il n’est pas avec Louy, juste en prévision, au cas où Louy l’appellerait en catastrophe et qu’il n’ait pas besoin de retourner chez lui le chercher. Là dans l’immédiat, tout ce qu’il espère c’est que la crise va passer. Il respire avec son meilleur ami, comme si ça allait l’aider à se caler sur son rythme à lui. Le châtain s’en veut plus que de raison et ne cesse de répéter dans un murmure « C’est de ma faute. C’est de ma faute. » Il regarde Louy, espérant voir un signe d’amélioration, mais c’est l’effet totalement inverse qui se produit. Le footballer semble paniquer et Isaac sait que s’il panique, ça va se transformer en cercle vicieux. Il est impuissant, se relève un peu pour se mettre assis à côté de lui. Il caresse lentement son dos et lui murmure des phrases pour l’aider à se calmer, mais rien n’y fait, comme le lui fait comprendre Louy en le lui disant. Il est même presque étonné qu’il ait réussi à parler.

Isaac se retrouve avec Louy blotti contre lui, sa peau frissonne au touché des lèvres du blond contre la peau de son cou. Et à vrai dire, si la situation n’était pas si critique, il apprécierait vraiment le geste, il en profiterait même. Malheureusement, il n’a pas le temps de s’attarder sur ce détail pour l’instant. Louy s’affaiblit et c’est pas bon, pas bon du tout. Isaac est complètement perdu et paniqué. Il ne sait plus quoi faire. Et Soan qui pleure toujours, les cris se sont même intensifiés, le pauvre, il doit ressentir la panique qui a investi l’appartement. Les bébés, ce sont des éponges, ils absorbent les sentiments et les émotions de leurs parents. * Putain comment je vais faire ? Je peux pas les porter tous les deux et je ne peux décemment pas laisser Soan ici le temps d’emmener Louy aux urgences. J’ai pas le temps d’appeler qui que ce soit non plus pour le garder. * « Rhaaaa fait chier ! c’est de ma faute ça, si j’avais pas été si égoïste et si con aussi. » Le temps de sa pensée, il a allongé Louy sur le canapé pour aller chercher son téléphone, resté dans la cuisine. Tant pis, il ne peut pas l’emmener lui-même, il doit au moins appeler les pompiers. Un soupire de soulagement s’échappe quand ça décroche à la première sonnerie et qu’il s’est replacé près de son meilleur ami. Il explique en panique ce qui se passe, il parle trop vite, la personne ne comprend pas tout. Il prend une profonde respiration pour essayer de se calmer deux minutes. Une unité est envoyée sur place, la dame à l’autre bout du fil continue de lui poser des questions, Isaac s’énerve un peu parce qu’il a son fils aussi qui a besoin de lui. Elle finit par comprendre qu’il a besoin de raccrocher et comme elle a pas mal de renseignements, elle accepte de clore là. Le châtain fonce dans la chambre de Soan et prend tout ce qu’il faut pour l’habiller pour sortir et de quoi le nourrir et le changer dehors plus tard si besoin. Il jongle entre le bébé et Louy, essayant de le réveiller, il lui parle pour l’empêcher de perdre totalement connaissance ou il n’en sait rien, il se dit qu’il l’entend peut-être que ça va lui faire tenir bon. S’il a pris des cours de premiers secours pour aider Louy en cas de besoin, il faut dire que pour le coup, il a été plus qu’inutile à son ami, hormis être la putain de cause de cette maudite crise. Enfin les pompiers arrivent, Isaac leur ouvre. Encore une fois, il doit répondre à quelques questions, mais cette fois au moins Soan est dans ses bras, et étrangement, père et fils semblent s’être un peu calmé simultanément d’être ensemble. Isaac avait déjà préparé le petit, et s’était lui aussi paré de sa veste et de ses chaussures, prêt à suivre l’ambulance. Il caresse furtivement la main de Louy, alors que ce dernier est emporté par les secours. Le jeune papa sort en trombe, oubliant même d’en fermé à clé son appartement et fonce installé le bébé dans la voiture et roulé aussi vite qu’il peut sans prendre de risque pour son fils, vers les urgences. Quand il arrive, Louy est déjà pris en charge et on lui dit de patienter en salle d’attente. C’est un supplice pour lui de ne pas savoir ce qu’il en est pour le moment. Il ne s’est jamais senti aussi coupable qu’à cet instant, et ce pour quoi que ce soit d’autre. Puisqu’il ne peut rien faire d’autre que de patienter, il tente d’appeler sa sœur pour lui demander de passer chercher Soan, il ne sait pas pour combien de temps il en a à rester là et ce n’est définitivement pas un endroit pour un nourrisson. Heureusement, il a plus de chance que plus tôt dans la soirée et elle répond, elle arrive. Le temps qu’elle vienne, il en profite pour lui donner un biberon. Plus pour se calmer lui-même que parce que le petit a faim, mais ça fonctionne, le papa comme le bébé semble un peu plus apaisé, même si Isaac reste inquiet pour Louy. Il essaie de ne pas le montrer pour que ça ne déteigne pas sur son fils.

Sa sœur repartie avec Soan, Isaac fait les cent pas dans la salle d’attente. Donnant probablement le tournis aux autres personnes présentes. Son cœur semble lâcher quand le médecin vient le chercher. Il n’arrive pas à déterminer sur le visage de ce dernier, si c’est bon ou non, et son visage à lui se décompose, imaginant déjà le pire. Les larmes ruissellent sur ses joues, sans qu’il n’ait remarqué leur présence. Les nerfs lâchent une fois de plus ce soir, mais pas de la même manière. Un énorme soupire de soulagement s’échappe de ses lèvres quand le médecin lui dit qu’il peut aller voir Louy dans sa chambre, mais le prévient qu’il n’est pas encore réveillé. Avant d’y aller, il prévient quand même la famille de Louy, ce qu’il n’avait même pas pensé à faire pendant qu’il attendait. Décidément, il fait un meilleur ami plus que pitoyable, il ne mérite même pas le droit d’un jour essayer d’être plus que ça. Une fois le message envoyé, il fonce dans la chambre. Et les larmes se remettent à perler sur son visage en voyant son Louy allongé là, dans ce lit d’hôpital, par sa faute. Il amène une chaise près du lit, s’y assoit et prend la main de Louy dans la sienne. Il le regarde dormir, soulagé que ce soit enfin arrangé. « Je suis tellement désolé Lou. J’espère que tu ne m’en voudras pas, et si c’est le cas, je comprendrais que tu ne veuilles plus jamais me parler après ça. J’ai été odieux, j’ai été stupide et aveugle par-dessus le marché. Je suis nul. » Il ne sait pas s’il l’entend, mais il a besoin de le dire, là tout de suite. Il ne sait même pas ce qu’il s’est vraiment passé, ni comment s’est déroulée la prise en charge, comme il n’est pas de la famille, ils n’ont rien voulu lui dire. « Tu te rends compte, ils ont dit que j’ai pas le droit de savoir parce que je ne suis pas de ta famille. Mais c’est tout comme, hein, Louy, c’est tout comme ? » Isaac continue de lui parler comme ça, en lui caressant la main jusqu’à ce qu’il finisse par s’endormir, la tête sur le bord du matelas, la main de son Louy dans la sienne et assis inconfortablement dans cette chaise.
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I wanna hold hands with you Louy n'est plus conscient, il est dans l’incapacité d'expliquer ce qu'il se passe actuellement. Alors que pourtant, il sait qu'à un moment, il a ouvert les yeux. Mais, il n'était plus avec Isaac, il n'était qu'avec des gens qu'il ne connaît pas, mais qu'il reconnaît rapidement grâce à leurs uniformes. On lui parle, mais il est là sans être là. On lui injecte une piqûre, et sans trop comprendre ce que s''est, ça lui fait un immense bien. Quand il se rendort, dans les secondes qui suivent, il est dans un état d'esprit que seul lui peut comprendre. La liberté de respirer correctement. Il a mal un peu partout, mais ça, il sait que c'est parce qu'il s'est énormément crispé. Louy, loin dans des songes, a pourtant besoin de lui, d'une seule et unique personne qui laisse apparaître une sensation que décidément, seul eux peuvent comprendre. Il est dans l'incapacité d'expliquer son amitié avec Isaac vu à quel point elle est sincère et profonde, et sans comprendre pourquoi, le footballeur a eu énormément envie de déposer ses lèvres sur les siennes. Peut-être qu'il hallucine encore, peut-être que ce n'est qu'une autre partie de lui qui parle, celle dans laquelle il n'a conscient de rien et il n'a même pas le choix de ses propres décisions. Celle où il est le propre spectateur de sa vie, et franchement, ça lui fait peur. Louy, ça a toujours été ce garçon qui profite de la vie parce qu'il sait d'avance que la sienne peut s'arrêter à tous moment, alors il ne réfléchit pas énormément, mais les décisions qu'il fait la plupart du temps sont toujours prises par le coeur, parce qu'il sait que sur le coup, il en a énormément envie, quitte à le regretter plus tard. Il est le maître de son destin, et pourtant, il est persuadé que ce qu'il se passe actuellement, il est dans l'incapacité de dire oui ou non.

Ses yeux s'ouvrent, et l'odeur immonde de l'hôpital, il la prend en plein nez. Il a des courbatures un peu partout, mais il respire bien. Il enlève son masque, et ses yeux se posent sur son meilleur ami qui dort prêt de lui. Il le trouve beau. Il ne sait pas vraiment si c'est normal de penser une telle chose vis-à-vis d'un ami, mais il le trouve tellement beau et il a terriblement besoin de l'avoir dans ses bras. Parce que décidément, il n'y a que lui qui sait comment s'y prendre avec Louy. Le footballeur sait à quel point celui-ci va culpabiliser pour ce qu'il s'est passé, mais Louy ne lui en veut pas. Non, il s'en veut à lui d'être aussi casse-pied, d'être un poids, d'être un obstacle dans la vie de ce garçon qui mérite de s'inquiéter pour lui, et uniquement pour lui, et non s'inquiéter de son meilleur ami qui à tous moment, peut faire une crise sans qu'il ne soit là. Et si les prochaines se compliquent ? Et si son coeur empire ? Et si un jour, il meurt, dans les bras d'Isaac, comment la suite va se passer ? La question qu'il se demande, c'est, comment va réagir Isaac si un jour, il va connaître la vérité. Il se pose énormément de question et poser ses yeux sur son meilleur ami, endormi, ça le bouleverse. Il tire doucement sur la main d'Isaac. « Viens dans mes bras. » Il murmure. Rien qu'à voir la position, il sait d'avance que si son ami reste trop longtemps comme ça, il va se bloquer quelque chose. Il n'a pas envie qu'il se fasse mal, il n'a pas besoin de ça non plus.

Isaac ouvre doucement ses yeux, et Louy sourit doucement, Louy le regarde avec tellement d'intensité, et il tremble doucement. « Allez, vient. » Il murmure, toujours. Parce qu'ils n'ont pas besoin de crier, de parler normalement, ils ont besoin de se retrouver après une étape comme celle qu'ils viennent de vivre. Isaac ne met pas trop longtemps à se décider, Louy lui fait de la place. Louy laisse son ami s'installer et Louy ne met pas longtemps avant de se blottir, complètement, contre lui. Sa tête se pose sur l'épaule de son ami, son souffle dépose une légère caresse contre la peau de son Isaac. « Je suis vraiment désolé, pour tout à l'heure. » Il dépose sa main sur sa joue, qu'il caresse doucement. Il se sent tellement apaiser que c'est quelque chose de dingue. Parce qu'avec Isaac, les choses ont l'air plus simple, mais sans lui, il est clair qu'il va se casser la gueule et qu'il va vite connaître le couloir de la mort. Parce que sans lui, il n'est plus un humain, sans lui, il est définitivement perdu.

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more than anyone could know #Louy&IsaacLe châtain ne s’est même pas senti s’endormir, mais le stress et la fatigue ont eu raison de lui. Pourtant il voulait rester éveillé jusqu’au réveil de son Louy, mais ç’a été plus fort que lui. Isaac dort d’un sommeil sans rêves, bien trop crevé par la soirée qu’il vient de vivre. Il a vraiment failli perdre son meilleur ami, il a cru perdre son meilleur ami et par sa faute en plus. Si Louy ne s’était pas remis de cette crise, le jeune papa s’en serait voulu profondément, sûrement au point que s’il n’y avait pas Soan sur qui il doit veiller, il aurait fait une grosse connerie derrière. Mais maintenant, il a des responsabilités qui ne lui permettent plus de penser à ce genre d’option. M’enfin le principal, c’est que Louy s’en sorte, il n’aurait pas supporté de vivre sans lui dans sa vie. En tant que meilleur ami, certes, mais pas seulement. Il y a toujours ces sentiments plus forts qui sont là, en lui, et qui ne veulent pas partir malgré tous les efforts qu’il a mis en œuvre pour tenter de les enrayer. Comme tout ce temps passé en couple avec la mère de Soan. Il était bien avec elle, jusqu’à la grossesse, mais pas au point de s’imaginer quelconque futur, parce qu’au fond de lui, il savait pertinemment que ses sentiments pour Louy étaient toujours là. Isaac sent la pression de la main du footballeur sur la sienne, il entend vaguement sa voix lui parler et ça le tire doucement de son profond sommeil. Il ouvre péniblement les yeux et veut esquisser un sourire qui se transforme en une légère grimace de douleur. Son dos lui rappelle qu’il n’était pas dans la position idéale pour dormir. Louy répète son invitation, cette fois Isaac comprend et se lève pour s’installer un peu plus confortablement, dans ce petit lit d’hôpital aux côtés de son Louy. Son meilleur ami contre lui. La sensation de son souffle chaud contre sa peau, la caresse sur sa joue, le fait frémir. Il attrape sa main pour y déposer un baiser assez furtif. « Ne t’excuse pas Louy. Tu n’y es pour rien, c’est de ma faute. J’aurais dû voir. » Il s’en veut, comme jamais il ne s’en est voulu jusque-là. Il serait presque tenté de lui redire ce qu’il lui a dit pendant qu’il dormait, mais il se retient. Le châtain a bien trop peur que Louy décide effectivement de ne plus lui parler, même si cette invitation à le rejoindre prouve le contraire, alors il se tait, se contentant de profiter du moment. Niveau place, ce n’est pas l’idéal, mais bordel, ce qu’il se sent bien à cet instant précis. Là tout contre LUI, Isaac sent qu’est sa place. Il ne sait pas s’il aura un jour le courage d’avouer à Louy qu’il n’a jamais pu oublier leur baiser quand ils étaient plus jeunes ni la réaction qu’il pourrait avoir. Parce qu’à défaut de plus, il ne veut pas prendre le risque de perdre son amitié en plus, il ne mettra jamais ça en péril. Alors il se contente de ce que son meilleur ami lui donne et c’est pour le moment, ça semble lui suffire. Ils sont trop bien ensemble, trop complices, trop fusionnels, trop tout pour qu’il gâche tout comme ça. « Je suis là, je ne bouge plus. Repose-toi maintenant. » Et il dépose un baiser sur son front et le regarde en souriant, retourner dans les bras de Morphée. Puis il ajoute dans un murmure, sans savoir si Louy l’entend encore ou non. « Je serais là à ton réveil et je veillerais sur toi maintenant, je ne laisserais plus jamais ça arriver. Je te le promets. »
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