la glace. (#7 - hot)

L’angoisse tiraille mes tripes. J’ai du mal à rester calme en sachant que tu es dans un état d’angoisse à cet instant, au sein de cette villa que tu partages avec ces gens. Je prends sur moi, m’efforce de ne pas enfoncer cette clé dans la serrure immédiatement. Je suis même allé chercher de quoi t’apporter une dose de sucre nécessaire selon toi. Par le coup de l’émotion, je me suis emporté sur les achats, ait pris assez de pots de glace pour tout un régiment, mais je ne pouvais pas en faire autrement. J’attends donc ton feu vert, comme un con devant ta porte, pianotant sur mon téléphone pour l’obtenir. Et finalement, tu me le donnes et il ne me faut pas plus d’une dizaine de secondes de plus pour enfoncer la clé dans la serrure et me diriger comme une furie vers ta chambre. « Terry ? » Je lâche avec inquiétude, le nœud au ventre.

Je me remets doucement de mes émotions grâce à tes messages. Je sens ton inquiétude envahir chacune de tes phrases, mais tu m'apaises par l'affection qui se lit entre les lignes. Quand tu arrives dans ma chambre, je suis assis en tailleur sur le lit, simplement en boxer. J'ai les traits tirés, les yeux complètement rougis par les larmes. Tu ne les verras certainement pas car je me suis plongé dans l'obscurité. Je tends le bras vers toi avec un fin sourire, pour t'inviter à t'approcher. "Viens..." Et quand ta main est coincée dans la mienne, je t'attire vers moi pour m'accaparer tes lèvres dans un besoin vital.

Quand j’ouvre la porte de ta chambre, je découvre qu’elle est plongée dans la pénombre. Cette idée ne me plait guère. Je fronce les sourcils, une de mes mains occupées par le sachet que je tiens entre mes doigts. Ton corps apparaît légèrement dans le champ de la lumière. Tu es simplement vêtu d’un boxer et tu m’invites à te rejoindre. Tu tends ton bras et ma main vient naturellement rejoindre la tienne. Tu m’attires vers toi pour m’embrasser. Je me laisse faire, sans un mot, savoure la caresse de tes lèvres. Cela me détend immédiatement tandis que je te rends ton baiser. « Tu vas mieux ? » Je demande dans un ton hésitant, gêné. Cela me tort le ventre d’imaginer que tu t’es torturé pour quelque chose qui me concerne, mais qui m’échappe.

Tu t'approches et mon cœur bat vigoureusement dans ma poitrine. T'avoir près de moi m'apporte une dose d'énergie indescriptible. Comme un souffle frais tapotant mon visage. Je t'embrasse et tu réponds volontiers à mon baiser, avant de t'inquiéter. "Oui." Je te souris pour te rassurer. Je tire contre ton bassin pour que tes genoux rencontrent le matelas et que tu t'allonges à moitié contre moi. Je prends le soin de récupérer le sachet que tu as entre les mains pour te rendre la manœuvre plus facile. Je reprends immédiatement possession de tes lèvres. Accro à leur goût, leur contact humide. Accro à toi. "Alors tu m'as ramené quoi ?" J'ai besoin de dévorer du sucre. Je caresse ton dos sous ton vêtement. Tu es gelé. Je t'ai encore fait trop traîner dehors. Je frotte contre ta peau, te serre contre moi pour te réchauffer alors que tu te tiens entre mes jambes. Je dépose un baiser au bout de ton nez avec un sourire, heureux de te retrouver.

Cela me rassure d’être en face de toi. Bien que la pénombre soit profonde, je perçois la fatigue qui marque tes traits. Cela me déplaît fortement, mais les raisons m’échappent, alors je m’efforce de rester patient et de juste me concentrer sur le moment présent. Cela m’apaise d’être à tes côtés. Mon cœur reprend une allure plutôt sereine, bien que plus vive qu’en temps normal. Je suis largué par ce qu’il s’est produit au cours de la soirée, mais je me laisse tomber à côté de toi à ta demande muette. Je retrouve la froideur de tes draps, mais également celle bienfaitrice de tes bras. Tu m’embrasses, enserre mon corps contre le tiens. « Quelques pots de glace. J’ai pris tes préférés. » Je déclare avec douceur en cherchant ton regard. Ce que la pénombre ne permet pas réellement de voir. « On peut allumer ? » Je questionne de façon abrupte peut-être. Inconsciemment, j’ai besoin de voir les dégâts que mes actions ont, mais ce que j’aimerai surtout entrevoir, sont les raisons, car ça me torture l’esprit de ne pas savoir. « Histoire que tu puisses dévorer celle que tu préfères. » Je déclare en plongeant mon visage dans ta nuque pour humer ton odeur. Cela n’a rien à voir avec la soirée que je m’étais imaginé, mais tant que je suis à tes côtés, cela me convient en fin de compte.

Je me laisse apaiser à tes côtés, à ta présence. Je te tire même sur moi pour sentir ton corps. Ton odeur aussi. Je la hume discrètement. "Je pense que je devrais avoir une bonne dose de sucre. Tu veux que je prenne six kilos d'un coup ?" Je rigole un peu pour détendre l'atmosphère. On s'embrasse, on se retrouve tout doucement. "Non. Je suis pas beau à voir. Et ça me plaît de manger à l'aveuglette." Je suis prêt à relever le défi. "On se guidera mutuellement." Je déclare avant de t'embrasser de nouveau. Mes yeux s'habituent quand même à l'obscurité et je vois les beaux contours de ton visage. Je souris en caressant ta mâchoire. Tandis que tu plonges dans ma nuque, j'attrape un pot de glace et une cuillère en plastique livrée avec. Je tâtonne des mains pour m'habituer à l'objet et tente de l'ouvrir. Je trempe la cuillère dans la glace avant d'en manger une bouchée. Je souris. "Pistache." Je reprends une cuillère, puis avec mon autre main, je tâte ton visage pour trouver tes fines lèvres et les caresser du bout de mes doigts. Au final je te les entrouve pour déposer délicatement la cuillère à l'intérieur de ta bouche.

« On aura qu’à s’adonner à une activité qu’on affectionne tous les deux pour t’aider à évacuer toutes ces calories. » Je m’efforce d’adopter une posture détachée, taquine, comme à mes habitudes. Tu as l’air plus détendu alors je m’efforce d’en faire de même. Seulement, tu refuses de lever le voile sur la pénombre qui nous entoure. Bien que mes prunelles s’habituent à la pénombre, je n’ai pas la même vision qu’en accoutumé. « Tu es toujours beau à regarder, Terry. » Je corrige avec une franchise qui m’est propre. Je te trouve beau, qu’importe les circonstances, même dans le cas présent, mais je n’insiste pas. Je me laisse guider par le petit jeu que tu veux mettre en place. Je me positionne sur la tranche de mon corps, je t’observe prendre un pot, l’ouvrir avec difficulté pour y goûter. Tu reconnais le gout et semble le savourer. Cela m’arrache un sourire fin sur mes lèvres, qui s’affermit sous la pulpe de tes phalanges. Tu m’y fais goûter à mon tour. Je déguste la saveur sucrée de la pistache, ainsi que sa fraîcheur. C’est toujours aussi rafraîchissant, alors je me soulève pour m’asseoir à tes côtés. Je t’emprunte la cuillère que je trempe dans le pot. « Il y a mille et une manière de déguster une glace, mais tu sais c’est laquelle ma préférée ? » Je te questionne dans l’espoir d’éveiller ta curiosité, mais également ta malice. « Laisse-moi te montrer. » J’ajoute en venant déposer un peu de glace sur tes lèvres que je viens lécher du bout de ma langue en savourant la chaleur de ta chair. « C’est comme ça ou… » Et je glisse une culière de glace entre mes lèvres pour déposer le contenu au creux de ma langue avant de venir t’embrasser de nouveau et partager avec toi le fruit de ma gourmandise. J’espère parvenir à te détendre et provoquer ton amusement. Tout ce que je veux est de t’entendre rire.

"Volontiers mais pas tout de suite." Je te souris car j'ai besoin de plaisanter avec toi pour instaurer une ambiance agréable entre nous. Chaleureuse. Enfantine. Tu avais raison toute à l'heure : tu es mon meilleur ami avant tout. "Non je t'assure je fais peur. J'ai les yeux qui sortent presque de mes orbites tellement ils sont rouges." Je t'explique et puis ça peut être amusant de mettre de la glace partout. Je goûte et te mets une cuillère dans la bouche, ce qui te donne des idées. Tu l'attrapes et me mets l'eau à la bouche avec tes mots. Je te regarde faire. Tu places un peu de glace contre mes lèvres avant de les lécher puis tu fais pareil avec les tiennes et je les dévore. Je ris d'amusement devant tes attentions, tellement qu'un peu de glace dégouline contre mon torse. Je nettoie le rebord de ma bouche, m'apprêtant à faire la même chose sur mon torse. Mais une idée me traverse. "Ou comme ça..." Je reprends tes propos pour t'inviter à me savourer.

Tu essayes de me convaincre que ta beauté est effritée, mais je n’en crois pas un mot. Seulement pour éviter d’être trop insistant, je ne commente pas, savoure juste la douceur de tes lèvres avant que tu ne décides d’attaquer les glaces que je t’ai apporté. Tu en déguste une, me tend généreusement la cuillère pour que je savoure le parfum. Je me laisse faire, mais ressent le besoin de rentre l’ambiance plus taquine entre nous. Je cherche à t’arracher un sourire, voire un rire, car tu es bon quand tu laisses la joie envahir tes traits. En conséquence, je joue le gamin qui profite et tu te laisses duper pour mon plus grand plaisir. Tu ris de manière amusée et cela provoque naturellement le mien. Je suis un profiteur, car indirectement, je cherche à titiller ton désir, parce que je demeure profondément sensible à tes charmes et j’aime me les approprier depuis plus d’un mois, sans m’en lasser. Et tu m’offres une possibilité de poursuivre ce dessein. Tu sembles avoir renverser de la glace sur ton corps, notamment ton torse. « J’avoue, c’est la meilleure… » Je murmure proche de tes lèvres avant de laisser mon odorat retrouver le bout de glace rebelle. Ma langue le lape avec plaisir, elle titille ta peau gelée par la glace, mais je ne m’arrête pas là. J’embrasse ta peau pour sucer toute la saveur déposée avant de laisser ma glace remonter dans ton cou, ta mâchoire jusqu’au creux de tes lèvres. Je redessine un chemin au hasard d’où la glace aurait pu s’échapper. « Je m’assure qu’il n’en reste plus. La pistache se marie bien avec ta peau. Tu veux essayer. » Je murmure avec espièglerie contre tes lèvres, car je préfère t’entrainer dans le plaisir de la luxure, que dans la morosité de tes pensées.

On se retrouve, on s'amuse avec la glace pour former aune ambiance chaleureuse autour de nous et aux creux de nos cœurs. Je savoure tes sourires que j'aperçois dans la nuit, je caresse souvent ta mâchoire pour apprécier ta présence. Nos baisers sont fougueux et gourmands mais je t'invite à savourer mon corps à la glace. et à vrai dire, tu ne perds pas l'occasion. Ta langue heurte mon ventre glacé, suçant ma peau avec délice. Tu réchauffes ma chair, glisse ta langue contre mes courbes en arrivant jusqu'à ma mâchoire puis mes lèvres. Je gémis si fort, car je sens le désir m'envahir totalement les tripes. "Non. Je te préfère au chocolat." Je te souris avant de sortir un autre pot, en prendre une cuillère et la déposer au-dessus de ton nombril. Je me penche au-dessus de toi pour dévorer le bout, le faire glisser contre ta peau et te glacer. Je te réchauffe immédiatement tes abdominaux dont je le délecte. puis je descends jusqu'à tes aines que je titille, avant de me redresser pour retrouver tes lèvres. "En fait c'était caramel." Je te souffle en riant. "Mais c'est tout aussi bon."