◊ Moi, sur le papier...■ Nom : Avant, c'était Lockner. Mais la fripouille ne mérite pas que je porte son nom. Alors j'ai accepté changer pour
Design. Déjà par amour pour cette famille, ensuite pour tout ce que ce nom représente.
■ Prénom :F oblige, maman a choisi
Farkoln. J'aimais bien alors j'ai dit oui. Et j'ai moi-même choisi
Karolan, en rappel à Caroline, le prénom de ma mère biologique. Comme ça, je les ai toutes deux avec moi.
■ Âge : bientôt
23 ans. Ça passe vite.
■ Lieu de Naissance : né à
Londres en Angleterre. J'ai grandi là-bas.
■ Nationalité :je suis donc
Anglo-canadien, depuis l'adoption.
■ Occupation :chanteur à succès. Malgré l'agenda surbooké, je fais aussi des études d'
Informatique (Programmation et Web-Design). C'est important pour mes affaires.
■ Statut Civil : c'est très compliqué. Mais va pour
Célibataire.
■ Orientation Sexuelle :je réponds
Hétérosexuel sans ciller, je n'aime que les femmes.
◊ Moi dans ma tête...■ L'histoire qui m'a faite.の Je suis né dans une prison. Ma mère, Caroline Walsh, 31 ans, avait été condamnée huit mois plus tôt pour avoir assassinée son mari, mon père biologique à priori. Jalousie passionnelle, avait-on dit. Elle l’avait surpris au lit avec sa maitresse. Elle s’était alors jetée sur la jeune femme et l’avait griffé au visage mais celle-ci avait réussi à s’enfuir à poil de la minable cabane. On avait retrouvé le mari le lendemain, sauvagement assassiné grâce à une bouteille cassée qu’on lui avait plusieurs fois planté dans le cou. Ma mère était toujours dans la maison, assise dans le fauteuil, calme et sereine. Ses vêtements couverts de sang et ses empreintes sur l’arme du crime n’avaient pas beaucoup joué à décider de son innocence, chose qu’elle n’a jamais clamée d’ailleurs. Elle n’a jamais avoué avoir tué son mari, ne serait-ce que par légitime défense mais elle n’a jamais dit qu’elle n’était pas coupable non plus. En tout cas, elle avait écopé de vingt ans de prison ferme à la suite de son procès. C’est seulement trois mois après avoir été inculpée qu’elle s’est rendue compte qu’elle était enceinte. Bizarrement, elle a décidé de garder le bébé et de la confier à l’adoption. C’est ainsi que j’ai vu le jour, le 1er mars 1994 à Londres, dans la cellule même de ma génitrice. Je suis arrivée 5 semaines plus tôt, ils n’ont pas eu le temps de la conduire à l’hôpital. Je crois qu’elle n’a même pas eu le droit de me tenir dans ses bras. Je ne sais pas, je ne sens pas son contact dans mon esprit. Mais je t’aime, maman.
の J’ai été récupéré et élevé par ma tante, la sœur de mon père. C’est un personnage dont je n’aime pas parler. Elle me traitait mal, je la détestais. Je ne me rappelle plus à quel point. Mais assez en tout cas pour qu’on m’accuse de son meurtre alors que j’avais treize ans. Empoisonnée avec de la rodenticide. Ne me demandez pas si je suis coupable, je ne vous répondrai pas. On a dit que j’avais hérité des gênes de tueuse de ma mère. J’ai répondu
« Génial, c’est la partie que je préfère en elle. » J’ai été condamné à cinq ans de détention et j’ai directement été envoyé dans l’un des pires centres de détention pour mineurs qui existe en Angleterre, mais ce n’est pas un problème, on s’y fait vite. J’y étais quand j’ai appris la mort de ma mère un an plus tard. Pendue dans sa cellule. Du moins, c’est ce qui a été dit. C’est là que j’ai sombré dans une sorte de dépression. Je ne mangeais plus, ne buvais plus, ne parlais plus. Je ne voulais plus voir la lumière du jour, préférant restée dans ma "chambre". Et quand on m’obligeait à sortir, j’entrais dans une violence extrême contre moi-même, me tapant contre les murs, me jetant au sol, cherchant des noises aux plus grands pour qu’ils me tapent dessus comme un punching-ball-ball. Je crois que je voulais simplement mourir à l’époque. Le psychiatre déclara trois mois plus tard que je faisais une grave dépression. Il fallait immédiatement me changer de milieu au risque de me perdre. Je t’aime, dépression.
の La décision de justice qui devait contribuer à ma libération commençait à se faire lente. Apparemment, le juge n’était pas d’accord pour libérer un enfant sociopathe dans la nature. En même temps, comment lui en vouloir. Je n’avais pas envie de sortir de toutes les façons, j’avais envie de mourir. Jusqu’au jour où un couple est venu me voir au centre de détention. Je ne savais pas qui ils étaient, ni comment ils avaient réussi à obtenir le droit de venir me voir, vu que j’étais interdit de visite. Mais ils avaient l’air charmant. Ils se sont présentés comme Vince et Florinx Design. Qu’ils ont entendu parler de mon histoire et sont venus exprès jusqu’à Londres pour me faire sortir et m’adopter. Ils ont promis qu’ils y arriveraient. Alors, je suis entré dans un état d’euphorie sans précédent. Je suis littéralement passé de l’obscurité à la lumière. J’étais anormalement excité à l’idée d’être adopté par ces inconnus, j’en parlais non-stop autour de moi, je faisais des projets d’avenir, j’étais devenu un hyperactif très hyperactif. Cinq jours après leur visite, je n’avais toujours pas dormi une seule fois, restant sur le lit la nuit, à parler encore et encore des Design. C’est à ce moment que le psy commença à douter de mon trouble bipolaire. Son diagnostic, quoique très précaire, fut ajouté à mon dossier. D’après ce que j’ai appris plus tard, c’est ça qui permit ma libération du centre de détention pour l’orphelinat, le juge refusant d'accorder une libération totale avant les cinq ans d’inculpation. C’était déjà bien de quitter cet enfer. Je t’aime, trouble bipolaire.
の J’ai atterri chez les Design le jour de mon 18e anniversaire. Hasard ou pas, je n’en sais rien mais je sais que j’ai eu droit à une fête. Une énorme fête. Je n’en ai jamais eu de ma vie. Je ne savais même pas comment souffler sur les bougies. Vince et Florinx m’avaient prévenu qu’il y avait du monde. Mais à les voir tous ensemble comme ça, c’était juste incroyable. Et intimidant. Huit frères en un coup, ça fait beaucoup, surtout pour quelqu’un qui avait vécu seul toute sa vie. J’ai mis du temps à m’intégrer. Je crois même que quatre ans après, j’ai toujours du mal à vraiment faire partir d’eux. Il y en a certains que je n’arrive même pas à considérer comme mes frères, à cause de mille et une raisons. L’amour est là. La reconnaissance aussi. Mais il faudra encore un peu plus de temps pour que je m’y fasse à 100% et que j'arrête mes bêtises. J’attends de t’aimer,
Design Family.
■ Et la personne que je suis devenue.の Il est bipolaire et vit donc sous traitements. Ses crises sont assez coriaces et très dangereuses, raison pour laquelle tout le monde y veille jalousement dans la famille. La première question que chacun lui pose le matin en le croisant c’est :
« T'as pris tes médocs ? » の Avant qu’il ne quitte Londres, sa famille adoptive l’a emmené à sa demande sur la tombe de sa mère biologique. Il y a recueilli un peu de sable, qu’il garde dans un bocal sur sa table de chevet. Interdiction d’y toucher si vous ne voulez pas qu’il vous tue. Aucun de ses frères n’est au courant de l’origine de ce sable.
の Il a son tatouage DF sur le côté latérale de son index droit, de manière à le montrer quand il fait "shhh". Le shhh est trop classique vous comprenez, DF ça claque plus. Ses frères l’ont emmené le faire trois mois après son arrivée. Il s’en est fait plusieurs autres depuis, notamment la date d’anniversaire de sa mère biologique sur son torse, en chiffres romains.
の Il ne parle pas. Pas beaucoup. Pas assez. Il est plutôt du genre mystérieux. Il suit la bande dans ses délires mais garde toujours une sorte de réserve.
の Il a appris à vivre dans le luxe maintenant, il aime les belles choses, les choses chères, hors de prix. Dans la famille, c’est le plus dépensier, l’argent n’a plus aucune valeur pour lui. Son péché mignon, c'est les voitures de luxe.
の Quand il est en colère, ses yeux noircissent, il devient alors très flippant. Il n’élève jamais la voix, se contente de lancer un regard à glacer le sang et à parler d’une voix tellement basse qu’il faut tendre l’oreille pour pouvoir l’entendre. Heureusement, il s’énerve rarement.
の Il est très cruel, il n’hésite pas à se venger de ses frères de manières parfois extrêmes. Ils l’ont appris à leur dépend et rares sont ceux qui se hasardent encore à le mettre en colère.
の Face à tous ceux qui ne sont pas de sa famille, il a un égo démesuré, il aime qu’on se mette en quatre pour le satisfaire et il ne se "rabaisse" jamais devant personne. Il peut être très intimidant parfois.
の Il est aussi très charmeur mais généralement il préfère que les femmes viennent à lui plutôt que d’aller vers elles. Courir derrière une fille, c’est pas son truc. Quand il t'approche une fois et tu fais ta maligne, il te zappe totalement.
の Son caractère de prince lui vient aussi de son énorme succès en tant que chanteur international, carrière lancée par sa mère il y a à peine trois ans. Sa perfection physique et son talent inné l’ont propulsé directement en haut des marches. La célébrité, ça monte à la tête, voyez-vous.
の Son historique et casier judiciaire à Londres ont été scellé. Personne ne sait donc son histoire à part lui-même et ses parents. Encore aujourd’hui, il se demande si ses frères l’auraient accepté aussi facilement s’ils avaient su son vécu.
の Il est sympa, très sympa, quand il le veut bien.
の C’est un addict à la caféine, il a carrément une gourde qu’il a quasiment tout le temps à la main et qui contient toujours du café chaud. On a longtemps essayé de l’en débarrasser, ce fut mission impossible.
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